Jean-Charles Vegliante | [Au fond de moi est un animal sauvage]

« Poésie d’un jour



[AU FOND DE MOI EST UN ANIMAL SAUVAGE]




(Au fond de moi est un animal sauvage
qui a été blessé à mort une fois
et ne survit, si ça s’appelle survivre,
qu’en se protégeant, me séparant des êtres
chers, vivants et disparus, ou qui voudraient
le devenir — je suppose —, mais on ne
peut pas raisonner le petit solitaire,
compenser l’injustice d’avant les mots.

Avant est un mot illusoire, il n’avance
à rien qu’à avancer notre marche au rien,
quand on ne se retrouve plus sous le vent
d’abordage, le bon courant qui te tient
dressé aux aguets, prêt à accueillir
à mordre à baiser cette ombre du beau.)

(…caler la voile et rouler les cordages, Enfer XXVII)



Jean-Charles Vegliante, « Après », in Où nul ne veut se tenir, La Lettre volée, Collection « Poiesis », 2016, page 53.






Jean-Charles Vegliante  Où nul ne veut se tenir





JEAN-CHARLES  VEGLIANTE


Jean-Charles Vegliante
Source




■ Jean-Charles Vegliante
sur Terres de femmes


[La lente] [L’étourdie] [L’Africaine]
[Un petit garçon passe] (extrait de Fragments de la chasse au trésor)
Fenêtre (extrait de Trois cahiers avec une chanson)
Où nul ne veut se tenir (lecture de Joëlle Gardes)
Celle qui dort… (extrait des Oublies)




■ Voir aussi ▼


→ (sur le site de La Lettre volée)
la fiche de l’éditeur sur Où nul ne veut se tenir
→ (sur Recours au Poème)
une notice bio-bibliographique sur Jean-Charles Vegliante (+ 6 poèmes choisis)





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