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[ICI… LÀ]
Ici tout en bas de la falaise le noir granit creuse une vasque si profonde qu’à marée basse on y entre à mi-corps Entre deux roches se cachent les tourteaux aux carapaces vernissées de transparentes chevrettes les mouvantes anémones et la fine dentelle des laminaires sur l’écran de l’eau Flottants comme ces algues entre deux profondeurs tendant leurs rets doux et luisants dont la main ne saisit que fuite coulissante les lieux m’échappent […] Là sur l’étroite avancée rocheuse ignorant la guipure d’écume au pied de la falaise et le point où la mer à l’horizon se coupe il est le centre d’une sphère où sa pensée se perd dans des scintillements d’azur cuisant comme le cri des sternes Phidias ! Phidias ! L’enfant marche comme l’on danse dans la poussière du chemin que soulève son talon… Marilyne Bertoncini, La Dernière Œuvre de Phidias suivi de Invention de l’absence, version augmentée, Jacques André Éditeur, Collection Poésie XXI, 2017, pages 19 et 26.
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| MARILYNE BERTONCINI Source ■ Marilyne Bertoncini sur Terres de femmes ▼ → À l’ombre du mûrier (extrait de L’Anneau de Chillida) → La Dernière Œuvre de Phidias (lecture d’AP) → Labyrinthe des nuits (lecture d’AP) → Mémoire vive des replis (lecture de Sophie Brassart) → [En nageant jusqu’au bout de ton rêve] (extrait de Mémoire vive des replis) → La Noyée d’Onagawa (lecture d’AP) → [Je l’imagine] (extrait de La Noyée d’Onagawa) → Sable (extrait) ■ Voir aussi ▼ → (sur Recours au poème) plusieurs pages sur Marilyne Bertoncini → Minotaur/a, le blog de Marilyne Bertoncini |
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