Márcia Marques-Rambourg | de cette césure de cette ligne

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DE CETTE CÉSURE DE CETTE LIGNE






Capraia-ok
« la ligne est un arbre
généralement tu
— géométrique —
»
Ph. G.AdC d’après Alain Nicolas








la main
toujours à régler
les noms :
la main



saisir la terre la langue de la pomme

le sel



le territoire comme le saut d’une seconde

d’une seconde à l’autre

saisir l’ombre des marches ce souffle

loin

qui n’est que masque & mémoire

mes pieds par terre — ces verbes synchronisés

constituent l’endroit exact

de mon corps lâché



écrire

la ligne microscopique

l’auscultation du pauvre :

ces nuages là-bas ces molécules là-bas

ces chambres décentrées miennes Là-Bas

écrire



ce Corps qui parle

aux jours :



dire

derrière les murs

derrière la fleur l’enfer

la chose

la mer

ce

qui dérange le langage / la ligne



moudre

le ventre de ma ville

entendre

concrets : la masse et l’odeur

de la treille étrangère



— arrangez-moi cela : l’exil

alors créer le corps confus

corpus inscrit dans une petite chose

microscopique

mon Pain :



la langue

est-elle une Femme ?

mon corps habite les racines épistolaires

tombées

au-dessus des toits ébréchés

des mains ces mains tenues lourdes



la ligne est un arbre

généralement tu

— géométrique —



j’ai vu un paysage

d’arbres hier qui se riait du passant




d’un Dedans tremblant de mondes.




Márcia Marques-Rambourg
D.R. Texte inédit Márcia Marques-Rambourg
pour Terres de femmes




MÁRCIA MARQUES-RAMBOURG





■ Voir aussi ▼


→ (sur Recours au Poème)
huit poèmes choisis de Márcia Marques-Rambourg
→ (sur Terre à ciel)
une page sur Márcia Marques-Rambourg (dont un entretien avec Clara Regy)





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