Isabelle Alentour | [Lac étal comme un épuisement]

« Poésie d’un jour




[LAC ÉTAL COMME UN ÉPUISEMENT]



Lac étal comme un épuisement
cherche une place dans la nuit

eau dormante
eau mourante
absorbe l’or des mots
qui hier encore
nous embrasaient





Mon cœur à travers la croisée qui rejoint les étoiles
là où je te pense
là où      nue
je te découvre me                          manquant

et mon bras sans penser qui s’élève et ce geste une main qui approche la peau sans savoir et ce doigt qui effleure d’abord comme s’il n’osait pas ne se souvenait pas et puis qui                             et ce doigt qui se pose sur la bouche et qui touche et qui glisse une lèvre la deuxième et savoure et puis caresse encore et ranime de loin de très loin souvenir enchanté

le baiser

La première lettre m’accorde à la nuit

la seconde crève le silence
et me parle de ce qui
de toi

s’avance et me défait



Isabelle Alentour, « Seule » in Je t’écris fenêtres ouvertes, Éditions la Boucherie littéraire, Collection « La feuille et le fusil », 2017, s.f.






Isabelle Alentour  Je t'écris fenêtres ouvertes





ISABELLE  ALENTOUR
[PELLEGRINI]



Isabelle Pellegrini





■ Isabelle Alentour
sur Terres de femmes


[Jamais d’abord, ni contre] (extrait d’Ainsi ne tombe pas la nuit)
[Heures douces d’un après-midi d’été] (extrait de Louise)
Louise (lecture d’AP)
Makapansgat (lecture de Philippe Leuckx)
[Je me sens vieillir] (extrait de Makapansgat)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
[Pour ne pas perdre la pluie]




■ Voir aussi ▼


→ (sur le site des éditions la Boucherie littéraire) plusieurs extraits de Je t’écris fenêtres ouvertes
→ (sur Terre à ciel) une page sur Isabelle Alentour [+ mini-entretien avec Roselyne Sibille]
→ (sur Ce Qui Reste) une page sur Isabelle Alentour





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