Rio Di Maria | [Le paysage hérite la couleur qui lui revient]

« Poésie d’un jour




[LE PAYSAGE HÉRITE LA COULEUR QUI LUI REVIENT]




Le paysage hérite la couleur qui lui revient
et l’homme s’habitue aux présences
que les saisons multiplient et désintègrent

Je vis ignorant les sources du vent

Prisonnier des gestes précis dus à toute survivance
j’attends l’instant de liberté que confère la seconde
quand tout dort dans ma tête

Je cultive ce désert destiné aux impasses du futur

Le grain connaît la richesse d’une goutte d’eau
sa dimension multiplie les appels au ciel trop bleu
et toute larme suffit à sa grandeur en devenir

La mort respire en moi et cache son désarroi
au cœur des mots désabusés qu’elle veut démasquer
dans les steppes d’un sommeil dissimulé
entre deux clignements de paupières

Paysage habillé d’inaltérable lumière
les oiseaux brodent nouvelles images
aux couleurs d’un futur bâti
dans le creux de mes mains foudroyées



Rio Di Maria, Rackets du temps, Poèmes et dessins, Éditions l’Arbre à paroles, 2014, page 59.






Rio Di Maria




RIO DI MARIA


Rio Di Maria





■ Voir aussi ▼


→ (sur le site de la Maison de la poésie d’Amay)
la fiche de l’éditeur sur Rackets du temps
→ (sur ecrivainsbelges.be)
une lecture de Rackets du temps par Philippe Leuckx





Retour au répertoire du numéro de juillet 2017
Retour à l’ index des auteurs

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *