[SOUS LE CITRONNIER LUNAIRE]
Sous le citronnier lunaire
Les tranches rouges de pastèques
Se livrent aux becs des oiseaux assoiffés
L’oiseau n’a que le ciel
Le jour n’a que la parole
L’étoile n’a que la nuit
Les ronces n’ont que le mur
Le vieil adorateur n’a qu’un semblant de sagesse
Un pied dans le sable et l’autre dans l’eau
Ainsi le poème échappe à sa première mort
Une main dans le feu et l’autre dans l’air
Ainsi la mélodie échappe à sa première mort
D’un univers entièrement nu
Naît la poésie
Ashur Etwebi, Le Chagrin des absents, éditions érès, Collection Po&psy, 2018, s.f. Poèmes traduits de l’arabe (Libye) par Antoine Jockey. Dessins de Yahya Al-Sheikh.
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