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[LA FEMME QUI N’EST PAS DANS MA MAISON] 1. La femme qui n’est pas dans ma maison pour y bourdonner comme ruche celle dont je n’entends jamais sonner le pas galet que retourne la vague est absence comme la mer veillant aux frontières du vide elle est la femme qui n’est pas au monde. 2. Celle qui m’eût aimé peut-être et qui peut-être m’eût haï a oublié de naître un jour et c’est un vide à ma fenêtre un silence pour mon retour une absence comme l’amour elle est la femme qui n’est pas au monde. 3. Celle que j’attendis en vain aux seins lourds à la croupe ronde et dont parfois je rêve encor à la fois brune rousse blonde avec bientôt des fils d’argent celle qui contre moi s’endort sans laisser de trace sur ma couche est absence comme la mort elle est la femme qui n’est pas au monde. Jacques Lovichi, « LAMERLAMOURLAMORT chanson », in Mythologies de haute mer et autres textes, Jacques André éditeur, Collection Poésie XXI n° 40, 2017, pp. 43-44-45. JACQUES LOVICHI
→ Mourir dans l’île (lamentu) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de Jacques André éditeur) la notice de l’éditeur sur Mythologies de haute mer |
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