Estelle Fenzy | [Père, | tu le sais]

« Poésie d’un jour



[PÈRE, | TU LE SAIS]



Père,
tu le sais
je n’ai plus besoin de nom
pour habiter ma peau

la langue fourchue
de la rivière n’a pas parlé
Je me souviens de tout

De toi le refuge

nos jours d’un seul tenant
depuis la Mort natale
et l’enfance sans mère

Je suis comme l’animal
tenu sous l’eau de force
qui recouvre l’air libre
— poitrine déployée

Je me remets au monde




Estelle Fenzy, « V Tête haute », Par là, Éditions LansKine, 2018, page 70.






Estelle Fenzy  Par là





ESTELLE   FENZY


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■ Estelle Fenzy
sur Terres de femmes


[Je n’ai jamais dit adieu] (poème extrait du Chant de la femme source)
[Faire fi(n) | de l’exiguïté du temps] (poème extrait de Coda (Ostinato))
Man’za (poème extrait de Gueule noire)
[Rêve silex] [poème extrait de Chut (le monstre dort)]
[Mon tablier déborde de prières][extrait de Mère]
[Un seul pays natal](extrait de La Minute bleue de l’aube)
La Minute bleue de l’aube (lecture de Murielle Compère-Demarcy)
Poèmes Western (lecture d’AP)
[Retrouver la neige](extrait de Poèmes Western)
Rouge vive (lecture d’Isabelle Lévesque)
Rouge vive (lecture d’AP)
Sans (lecture d’AP)
[Toi les yeux moi la voix] (extrait de L’Entaille et la Couture)




■ Voir aussi ▼


→ (sur le site de la mél, Maison des écrivains et de la littérature)
une fiche bio-bibliographique sur Estelle Fenzy
→ (sur Francopolis)
une lecture de Par là par Dominique Zinenberg



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