Béatrice Marchal | [Ce que tu as cru voir courir à vive allure]

« Poésie d’un jour




[CE QUE TU AS CRU VOIR COURIR À VIVE ALLURE]



Ce que tu as cru voir courir à vive allure
au-dessus de la plaine en touffes sombres
n’était pas des nuages
à laisser disparaître au loin,
c’est, ne te méprends pas, une mer agitée
de vagues qui gonflent s’effondrent
sans fin se recomposent
en formes nouvelles,
lave en fusion pâte à levain, pétries
travaillées jusqu’au cœur selon le rythme
de la vie qui t’invite, au risque de
t’entraîner t’emporter dans ses bourrasques,
n’était ce bel arbre sur le rivage,
qui t’offre, tourné vers le large,
son tronc à enlacer.




Béatrice Marchal, Un jour enfin l’accès, suivi de Progression jusqu’au cœur, éditions L’herbe qui tremble, 2018, page 88. Encres d’Irène Philips. Prix Louise-Labé 2019.






Béatrice Marchal  Un jour enfin l'accès




BÉATRICE MARCHAL


Béatrice Marchal  portrait
Source




■ Béatrice Marchal
sur Terres de femmes


Dans l’écho de pas anciens (poème extrait d’Élargir le présent)
[Ce sera l’hiver] (poème extrait de L’Ombre pour berceau)
Un jour enfin l’accès suivi de Progression jusqu’au cœur (lecture d’Isabelle Lévesque)
[Quelle part de soi a-t-elle sombré] (poème extrait de Résolution des rêves)
Au pied de la cascade (lecture d’Isabelle Lévesque)






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