Luigia Sorrentino | [tous les jours étaient tombés sur son visage]

« Poésie d’un jour



[TUTTI I GIORNI ERANO CADUTI SUL SUO VISO]



tutti i giorni erano caduti sul suo viso
le ore di tutto l’essere erano
invase dalla sete

nell’angolo spento
cercó il riflesso dell’oceano
l’aveva attraversato uscendo dalla madre

la pioggia di vetro sulla strada
deserta aveva memoria di un uomo







[TOUS LES JOURS ETAIENT TOMBÉS SUR SON VISAGE]



tous les jours étaient tombés sur son visage
les heures de tout l’être étaient
envahies par la soif

dans l’angle éteint
il chercha le reflet de l’océan
il l’avait traversé en sortant de sa mère

la pluie de verre sur la route
déserte gardait mémoire d’un homme




Luigia Sorrentino, Début et fin | Inizio e fine, VIII, édition bilingue, éditions Al Manar, Collection Poésie, 2018, pp. 20-21. Traduction et postface de Joëlle Gardes. Encres de Catherine Bolle.






Luigia Sorrntino  debut-et-fin






LUIGIA SORRENTINO


Sorrentino
Source




■ Luigia Sorrentino
sur Terres de femmes

Iperione, la caduta (extrait du recueil Olimpia traduit par AP) [+ une notice bio-bibliographique en français]




■ Voir | écouter aussi ▼

le blog Poesia de Luigia Sorrentino
→ (sur le site des éditions Al Manar)
la fiche de l’éditeur français sur Début et fin de Luigia Sorrentino





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