James Sacré | [Il y a le menhir]

« Poésie d’un jour



[IL Y A LE MENHIR]



Il y a le menhir qu’on n’aura pas revu
À Palombaio, pas facile à trouver, pourtant
En plein milieu d’un bout de route

lequel coupe
À travers les oliviers. Un menhir n’est-il pas
Comme un reste de civilisation

dont on aurait perdu
Le sens général autant
Que ses façons singulières

d’avoir été vivante ?
Et ce morceau de pierre debout

comme poussé du plus ancien passé
A-t-il été important ou simple essai raté

d’avoir voulu marquer
Un fait qu’on a cru mémorable ?
En est-il pour autant moins remarquable
Même si en le regardant,

personne aujourd’hui
Ne se souvient de rien ?


**


Il n’y a plus
Que des mots sur un papier ;
Vivants, c’est bien possible,
Mais comme on n’avait pas prévu.




James Sacré, Et parier que dedans se donne aussi la beauté, Æncrages & Co, Collection Territoires, 2018, s.f. Dessins de Guy Calamusa.






James Sacré  Et parier que dedans se donne aussi la beauté





JAMES SACRÉ


James Sacré par le photographe Olivier Roller
Ph. © olivier roller
Source





■ James Sacré
sur Terres de femmes

[Dans la pointe exiguë d’un pays qui est de la campagne] (extrait d’Écrire pour t’aimer)
Je t’aime. On n’entend rien (poème extrait d’Un paradis de poussières)
Le paysage est sans légende (lecture de Tristan Hordé)
Dans le format de la page (extrait de Le paysage est sans légende)
Figure 42 (poème extrait de Figures qui bougent un peu)
Le désir échappe à mon poème
Parfois
James Sacré, Lorand Gaspar | Dans les yeux d’une femme bédouine qui regarde



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site de la mél, Maison des écrivains et de la littérature)
une notice bio-bibliographique sur James Sacré
→ (sur Terres de femmes)
| rouge | (Angèle Paoli)





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