François Cheng | [Consens à la brisure]

« Poésie d’un jour




Haute tour François Cheng
Ph., G.AdC






[CONSENS À LA BRISURE]




Consens à la brisure, c’est là
Que germera ton trop-plein
De crève-cœur, que passera,
Un jour, hors de l’attente, la brise.

Entre cime et abîme, orage,
Un faucon guette l’instant de halte.
À flanc de falaise, une souche
Lui tend le bras, comme lui hors d’âge.

Haute tour, tu nous élèves à ta vue, portée
Par le souffle du soir. Le vol de l’aigle nous rend proche
L’âme errante des Anciens, mais à l’horizon,
Ceux qui s’en vont, peu à peu, s’effacent dans la brume.

Au sommet du mont et du silence,
    rien n’est dit, tout est.
Tout vide est plein, tout passé présent,
    tout en nous renaît.



[…]




ENVOI



Ne quémande rien. N’attends pas
D’être un jour payé en retour.
Ce que tu donnes trace une voie
Te menant plus loin que tes pas.




François Cheng, Enfin le royaume, quatrains, Éditions Gallimard, Collection blanche, 2018, pp. 50-53, 153.






Cheng  Enfin le royaume



FRANÇOIS CHENG


Cheng
Source




■ François Cheng
sur Terres de femmes

L’appel de la mer
Longtemps à longer cette eau sans âge
[Oui, nous suivrons le sentier]
Rose d’indigo
[Suivre le poisson, suivre l’oiseau]
Tango toscan



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site de l’Académie française)
une bio-bibliographie de François Cheng





Retour au répertoire du numéro de mars 2019
Retour à l’ index des auteurs

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *