Martine – Gabrielle Konorski | [Les mots cognent]

« Poésie d’un jour




[LES MOTS COGNENT]




Les mots cognent

la tête
déchirent les rêves

d’un refuge

Les murs restent si hauts
Là-bas

Toujours s’éloigne
Bethani        BETH    ANI
Le vent souffle

Inlassable
sur ces lettres de feu

Cet été sera-t-il

le dernier
sans revoir la maison ?





Retrouver Bethani
Une
course au goût de sel
Sur les rives éloignées des dunes

trébucher seulement
Sous le cri des chameaux
le poids des corps

se dépose

flaques d’ombres
brisées à chaque
pas

Les larmes sont de joie

en lames à nos chevilles.





Nommer Bethani

dans le chant
Écho d’un son

qui s’égare

Point de fuite

disparu
dans les traces

ensablées

Errance

Des milliers de visages

consolés
par les feux

du désert

Avançons
les joues blanchies

de lune.




Martine-Gabrielle Konorski, Bethani, suivi de Le Bouillon de la langue, Le Nouvel Athanor, 2019, pp. 26-28. Préface d’Emmanuel Moses.






Martine Konorski  Bethani 2





MARTINE – GABRIELLE KONORSKI


Martine Konorski Portrait
Ph. D.R. Pascal Therme
Source





■ Martine – Gabrielle Konorski
sur Terres de femmes


Bethani (lecture d’AP)
Instant de Terres (lecture de Marie-Hélène Prouteau)
« Un point ouvert » (extrait d’Instant de Terres)
un autre poème extrait d’« Un point ouvert » (Instant de Terres)
[Au versant de la pierre-écritoire] (extrait de Je te vois pâle… au loin)
Verticale (extrait d’Une lumière s’accorde)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
[Vissée à la plante des pieds]




■ Voir aussi ▼


→ (dans la poéthèque du site du Printemps des poètes)
une notice bio-bibliographique sur Martine Konorski
le site de Martine Konorski





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