Rutger Kopland | [Matins au bord de la rivière]

« Poésie d’un jour



[MORGENS AAN DE RIVIER]




Morgens aan de rivier, morgens waarin
hij nog lijkt te overwegen
waarheen hij die dag
weer zal gaan,

of hij diezelfde hevige bewegingen
zal maken als altijd,
of niet meer,

of zijn deze eindeloze aarzelingen
de lege gebaren van iemand
die al niet meer bestaat,

en zich heeft neergelegd

bij wat hij is, tussen zijn oevers,
in het zinloze spoor
dat hij groef.







[MATINS AU BORD DE LA RIVIÈRE]




Matins au bord de la rivière, matins où
elle semble encore se demander
où elle ira encore
ce jour-là,

si elle fera comme toujours
les mêmes mouvements vifs,
ou non,

ou si ces oscillations sans fin
sont les gestes vides de quelqu’un
qui déjà n’existe plus,

et s’est résigné

à ce qu’il est, entre ses rives,
dans le vain sillon
qu’il a creusé.



Rutger Kopland, « Drentsche Aa », I, Cette vue [Dit uitzicht, Van Oorschot b.v., 1982], édition bilingue, éditions érès, Collection PO&PSY, 2019, pp. 44-45. Poèmes traduits du néerlandais par Jan H. Mysjkin et Pierre Gallissaires. Dessins de Jean-Pierre Dupont.





Kopland montage




RUTGER KOPLAND


Rutger Kopland portrait
Source




■ Voir aussi ▼


→ (sur le site des éditions érès)
une notice biographique sur Rutger Kopland
→ (sur le site des éditions érès)
la page de l’éditeur sur Cette vue





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