Pierre-Jean Jouve | [Les soleils disparus]

« Poésie d’un jour


[LES SOLEILS DISPARUS]




Les soleils disparus sont des mots éternels
Dont la phrase arrondie a cette forme : extase
De terre musicienne et de verdure et d’or
De village pendu au balcon le plus rare
De prairie et de roc glaciaire entremêlés ;
O beauté de là-bas, songe de l’extrême heure,
Un furieux brasier d’automne se formait
Aux vallées par-dessous les herbes potagères,
La descente faisait l’amour à la chaleur
Les masures de bois tourmentaient la lumière
Et la noblesse était défunte aux châtaigniers,
En partant l’on sentait la perte d’espérance
Par privation de désirs insensés.




Pierre-Jean Jouve,« Isis, II », « Bleu », Inventions [Mercure de France, Paris, 1958], in Diadème suivi de Mélodrame, éditions Gallimard, Collection Poésie/Gallimard n° 72, 1970, page 179.





Pierre Jean Jouve  Diadème



PIERRE JEAN JOUVE


Pierre Jean Jouve
Image, G.AdC




■ Pierre Jean Jouve
sur Terres de femmes


La Femme et la Terre (poème extrait de Matière céleste)
11 octobre 1887 | Naissance de Pierre Jean Jouve (lecture de Paulina 1880 + extrait)
16 juin 1966 | Grand Prix de poésie de l’Académie Française décerné à Pierre Jean Jouve (notice bio-bibliographique + poème extrait de Matière céleste)
Friedrich Hölderlin, Tinian, in Pierre Jean Jouve, Poèmes de la Folie de Hölderlin
La rencontre Hölderlin-Jouve-Klossowski par Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert




■ Voir aussi ▼

le site Pierre Jean Jouve de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert
→ (sur le site des éditions Gallimard)
la fiche de l’éditeur consacrée à Diadème





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