Isabelle Baladine Howald | [Je pense à toi qui n’a plus de corps]

« Poésie d’un jour


[JE PENSE À TOI QUI N’A PLUS DE CORPS]




Je pense à toi qui n’a plus de corps     je te sens pourtant
encore contre moi
je sens tellement ton corps qui n’existe plus       je te vois
dedans les yeux fermés        je ferme les yeux pour te voir
et te sentir contre moi revient
ton  odeur ta douceur ton souffle        tout ce que j’aimais
tant
la sensation d’opacité, peau, carrure, contours, tessitures

ce chatoiement de toi en moi

nous fermons les  yeux  quand  il  n’y  a  plus  rien  à  voir
se souvenir est « mémoire d’aveugle »

tu n’as plus les yeux ouverts

je te vois dedans  et je pense  tout le temps  mon âme qui
est ton âme




Isabelle Baladine Howald, Fragments du discontinu, éditions Isabelle Sauvage, collection présent (im)parfait, 29410 Plounéour-Ménez, 2020, page 53.





Howald Fragments du discontinu



ISABELLE BALADINE HOWALD


Isabelle Baladine Howald
Ph. © Vincent Muller
Source





■ Isabelle Baladine Howald
sur Terres de femmes


[Je — court à la mort] (extrait d’Hantômes)
La Douleur du retour (lecture d’AP)
Mouvement d’adieu, constamment empêché (lecture d’AP)





■ Voir aussi ▼


→ (sur le site des éditions Isabelle Sauvage)
la fiche de l’éditeur sur Fragments du discontinu
→ (sur Poezibao)
une lecture de Fragments du discontinu par Anne Malaprade





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