[LE VENT TIENT TOUJOURS SA PROMESSE]
Le vent tient toujours
sa promesse
d’automne et de pluie
moi je me promets ce soir
de réapprendre la nuit
et les ombres convoquées
par vous et par moi
Depuis que vous n’êtes plus là
je continue à vous écrire
poste restante
et je fais naufrage
à jour passant.
[…]
J’attends longtemps
que les lumières rouies
dévêtent l’arbre seul
dans ma mémoire
et sous le ciel enfin
immobile
je prête serment
au silence
qui m’accorde
un nouveau sursis
à fonds perdu.
Le nom des villes
ne me dit plus rien
c’est seulement un mirage
à peine un vertige
au bord du voyage
que la vie m’impose
c’est le vide
des arrière-saisons que je fuis
et que je retrouve
sans pour autant que ma parole
ne consente
à devenir poème.
Christophe Mahy, Arrière-plans, éditions L’herbe qui tremble, 2020, pp. 89, 92, 93. Peintures de Jean Morette.
|
Retour au répertoire du numéro d’octobre 2020
Retour à l’ index des auteurs
Laisser un commentaire