Fabienne Courtade | Rien ne nous précède

« Poésie d’un jour


RIEN NE NOUS PRÉCÈDE
(extrait)





Rien ne nous précède


le ciel se retira
la terre se fit vide
d’un sens
dans l’autre




par ces abîmes
seule la lumière
d’une première scène


seuls les bandeaux s’y immiscent



et l’imagination d’un plein été




[…]




Silence des étés

à peine la couleur jaune

et des sons

traversent

les lieux





corps noué
sur un songe
comme sur une mer




***




Neige
un trou noir se creuse



et une forme, une ombre
sur ce silence
continuerait
de battre
et d’apparaître


cela à n’importe quel moment



à ce seuil
du désir
le corps tombe

excède toute chose


(et les mondes

prêts à rompre



Fabienne Courtade, « Rien ne nous précède » in La Rivière Échappée n° 12, éditions Apogée, avril 2001, s.f. In Ciel inversé, tome 2, Cadex éditions, 2002.






La Rivière échappée #12 2




FABIENNE COURTADE


Fabienne Courtade
Source




■ Fabienne Courtade
sur Terres de femmes


Table des bouchers, poésie (lecture d’AP)
suffoquer prendre cette douleur (extrait de Table des bouchers)
19 août 2004 | Fabienne Courtade, le cœur bat très vite
[le fleuve s’entend au loin] (extrait de Corps tranquille étendu)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
poème inédit [sans titre]




■ Voir aussi ▼


→ (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes)
une notice bio-bibliographique sur Fabienne Courtade
→ (sur remue.net) « 
Il faut poursuivre… ». Entretien avec Fabienne Courtade, par François Rannou





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