« Poésie d’un jour
L’angoisse immense que je ressentais était celle de quelqu’un d’amputé et je ne le savais pas.
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Hier, moi sous l’arbre, elle sur mes genoux, plumes de corneille, très brillantes, deux amies que nous observons.
Hier, moi sous l’arbre, elle sur mes genoux, plumes de corneille, très brillantes, deux amies que nous observons.
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Aujourd’hui, petite fille debout sur le tourniquet, mesurant ses pas, agile et prudente. Gendarmes en tête à queue qui cheminent. Odeur d’orage, averse très brève.
Aujourd’hui, petite fille debout sur le tourniquet, mesurant ses pas, agile et prudente. Gendarmes en tête à queue qui cheminent. Odeur d’orage, averse très brève.
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Pascal : « ce présent nous blesse. » Quel présent ? Quelle blessure ? « Il nous afflige. »
Pascal : « ce présent nous blesse. » Quel présent ? Quelle blessure ? « Il nous afflige. »
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La vie est douce, et passée la brève amertume de ne pas y arriver, un courant se dessine, qui fait dériver nos corps sans même qu’on le suive. Tout se défait.
La vie est douce, et passée la brève amertume de ne pas y arriver, un courant se dessine, qui fait dériver nos corps sans même qu’on le suive. Tout se défait.
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La compagnie des chèvres fut une tentation à laquelle je ne cédais pas. Mais chaque soir, les loups reviennent.
La compagnie des chèvres fut une tentation à laquelle je ne cédais pas. Mais chaque soir, les loups reviennent.
Lucie Taïeb, Quel présent, Inédits, (Extraits), 1ère de couverture : Gérard Traquandi, Encre, détail, 2009, Phoenix n°36 Lucie Taïeb, Cahiers littéraires internationaux, 2021, p. 47
LUCIE TAÏEB
■ Lucie Taïeb sur Terres de femmes ▼
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