CANARI (Haute-Corse)
Canari, « mon village » du Cap Corse (l’antique Kanelate polis, que l’on retrouve sur la carte de Ptolémée), est une commune de quelque 300 habitants et plus (l’hiver évidemment !) qui s’étend sur une superficie d’environ 17 km2. S’y jouxtent de nombreux hameaux (dont certains comme Linaghje ou Salge sont à ce jour à l’abandon et/ou en ruines). En bord de mer, deux marines : Scala et Canelle (pour ses roseaux et « parce que son corps est bronzé »).
De bas en haut du village, j’égrène le chapelet des hameaux toujours vivants : Abru, Marinca/Mercacce, Chine, Vignale, Piève, Piazza, Longa, Olmi, Pinzuta, Solaru Supranu et Suttanu, Imiza.
• Abru qui sent bon la cédratine (le cédrat y était abondamment cultivé, à partir de la Punta Bianca, avant que survienne la crise de 1908).
• Marinca, la huppée « branchée », avec ses écologistes et ses « ruelles »… de nouveaux philosophes. Elle est scindée en deux par la départementale qui fait le tour du Cap. Comme au théâtre, il y a des loges : un « Côté mer » (Marinca) et un « Côté montagne » (Mercacce et son église San Tomasu).
• Chine : le « vieux village », blotti autour de la chapelle San Ghjuvanni Battista.
• Vignale (« le petit vignoble » et « mon cher Petit Liré ») renferme la chapelle Santa Maria Annunziata, ouverte une fois l’an (comme me le rappelle ma mère) pour la fête de l’Annonciation. La vigne était autrefois une des ressources principales de la commune.
• Piève : le centre du village. Il abrite la place du Campanile, la chapelle piévane Santa Maria Assunta (fin XIe-début du XIIe siècle), l’église paroissiale San Francescu (XVIe siècle), près de l’ancien couvent entièrement restauré (et inauguré en 2003 pour son Concours international de chant lyrique, ses gîtes ruraux « I Fioretti » et U Cunservatoriu di u vestitu corsu) …ainsi que la mairie, la poste, le centre culturel et aussi… la confrérie Santa Cruce.
• Piazza : à l’ouest du hameau se dresse le château construit à l’emplacement même de l’ancien château des Cenci, rasé par les troupes génoises (Andrea Doria) en 1554.
• Longa : on peut encore y apercevoir les fondations d’une tour médiévale aujourd’hui disparue.
• Olmi : situé à 250 m au nord-est de Longa. Le lendemain du 15 août y est marqué par la distribution de petits pains dans la chapelle San Roccu.
• Pinzuta : qui a sa fontaine, datée de 1560. Jadis une tour carrée veillait sur le hameau et sur la chapelle San Pietru.
• Solaru, la gémelle, formée de deux hameaux : Solaru Suttanu et Solaru Supranu. L’ancienne chapelle San Ghjuvanni s’en est allée.
• Imiza : ce hameau-perchoir de bergers, situé à environ 450 m d’altitude, offre une vue panoramique vertigineuse sur le Golfe de Saint-Florent, les Agriates et L’Ile-Rousse. Presque désert, mais l’ancienne chapelle Santa Caterina a été restaurée en 1975.
Marines :
• Canelle : Une tour à feu, dont il ne subsiste aujourd’hui que l’embase, surplombait fièrement la marine. Ce site a probablement été occupé dès l’époque romaine.
• Scala : porticellu autrefois très actif, aujourd’hui marine pittoresque très colorée, composée de nombreux cabanons.
Angèle Paoli/Terres de femmes
Auteur/autrice : Angele Paoli
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Canari (Cap Corse)
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Monique Pietri | Marie-Ange Sebasti,
Garder infatigablement les yeux ouverts
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Santa Maria Assunta à Canari (Haute-Corse)
Au commencement, il y avait une chapelle…
Au commencement, il y avait une chapelle piévane. Une construction harmonieuse, oblongue, édifiée au cours du XI-XIIe siècle par les maîtres pisans. De proportions et d’apparence modestes, la chapelle est, semble-t-il, une sobre réplique de la cathédrale de La Canonica. L’une et l’autre, la cathédrale et la chapelle, vouées à la Vierge, à son Assomption, ont pour nom Santa Maria Assunta.
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Santa Maria Assunta à Canari (Haute-Corse)
Ph., G.AdC
Au commencement, il y avait une chapelle…
Au commencement, il y avait une chapelle piévane. Une construction harmonieuse, oblongue, édifiée au cours du XI-XIIe siècle par les maîtres pisans. De proportions et d’apparence modestes, la chapelle est, semble-t-il, une sobre réplique de la cathédrale de La Canonica. L’une et l’autre, la cathédrale et la chapelle, vouées à la Vierge, à son Assomption, ont pour nom Santa Maria Assunta.
Santa Maria Assunta est l’église la plus ancienne de Canari. Et pour moi, la plus émouvante. Sise dans un enclos, dos à la montagne, elle regarde droit devant elle. Elle regarde la mer.
Protégée par son enceinte de pierre, elle était jadis l’esprit du lieu. Un lieu de sérénité et de méditation. Accolé au soubassement latéral de la chapelle, un muret s’étire à ras du sol. J’imagine les pèlerins s’attardant sur ce banc de schiste, priant dans le silence, le dos contre la pierre chaude. Tout là-haut, vers le ciel, tout autour de la chapelle, une frise ornementale court sous le débord de la toiture de lauzes. Un feston orné de hauts-reliefs découpe ses courbes sous la corniche. Mystère de la cadence aléatoire des arcatures dont le souci de symétrie ne semble pas être un critère absolu de sens.
La symétrie aurait pu être assurée par la répétition régulière des figures allégoriques sculptées sous certains des arceaux. Ou encore par le rythme synchrone des modillons qui soutiennent par endroits la corniche. Mais il n’en est pas vraiment ainsi. Le regard cherche. Le regard interroge le feston de pierre : une grande arcature, flanquée de deux petites à gauche et de trois grandes à droite. Quelle règle préside à cette partition ? Cinq figures anthropomorphes d’un côté de la pierre d’angle, deux de l’autre ― les sept péchés capitaux ou encore le pair et l’impair ― les deux principes qui régissent le monde ?
Côté sud, la chapelle est ornementée de grotesques et de visages humains ― ceux, peut-être, de quelque notable du village ou de quelque religieux, tandis que symboles solaires ― roues et lions ― et bestiaire insulaire ― âne et mouflon ― ornent le côté nord. Toute l’ornementation extérieure de la chapelle se tient dans cette frise, hors la rare insertion de sculpture préromane. Mystère de l’art roman. Rien dans le corps trapu de Santa Maria Assunta ― à peine entaillé de quatre meurtrières effilées ― ne laisse imaginer la haute mâture, baignée de lumière, du vaisseau de la nef.
Que reste-t-il de cette harmonieuse sobriété ? Confisquée par l’histoire au temps de la Contre-Réforme, la chapelle a subi des outrages.
Flanquée d’absides semi-circulaires voûtées en cul-de-four, éventrée dans sa façade principale par un oculus incongru et disproportionné, Santa Maria Assunta a perdu sa belle ordonnance romane. D’inspiration baroque, le percement de l’oculus a nécessité de surélever l’arc plein-cintre au-dessus du portail par un linteau d’une autre facture, dont la pierre provient probablement d’une carrière autre que celle qui a servi à la construction de la chapelle. L’équilibre des formes et des volumes a de ce fait été rompu. La chapelle meurtrie a souffert, offensée par la vanité et le prosélytisme de religieux se réclamant de Dieu.
Santa Maria Assunta, pourtant, continue de m’émouvoir. Quelque chose d’intangible la rend à sa beauté originelle. Quelque chose qui se lit dans le mariage subtil de la lumière avec la pierre. Il faut prendre le recul et le temps nécessaires pour se laisser transporter par cet échange secret et silencieux. Il faut se laisser capter par les jeux furtifs d’ombre et de lumière avec le feuilletis de la pierre. Diffusion et diffraction. C’est alors que l’agencement des blocs de pierres entre elles prend toute sa nervosité, imprimant à l’ensemble rythmes et lignes de force. Veines obliques et nervures trament un maillage mystérieux, plus assombri ici, là plus clair. Schistes roses et vert d’eau alternent, qui mêlent leurs tendres ramures aux ramifications de l’arbre de Jessé. L’ombre portée des pins glisse sur la pierre. L’élan spirituel se vit au rythme des saisons.
Angèle Paoli
D.R. Texte Angèle Paoli
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Paladins d’automne
Ph. angèlepaoliPALADINS D’AUTOMNE
Ciel insaisi d’automne cœur brisé
les murailles déclinent leur solitude nue
aux fenêtres sans tain en quête de futaie
les arbres paladins sont
silhouettes mortes dans la nue
hautes membrures crénelées
derniers remparts d’oubli
des amours noires
outragées
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
Ph. angèlepaoli retraitée numériquement par G.AdC
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29 janvier 1933 | Giuseppe Ungaretti, Carnets italiensÉphéméride culturelle à rebours
D.R. Ph., Stefano Giacomini.
Ferrare, le 29 janvier 1933.
En voyant sur la lagune la lumière, près de mourir, baiser le vent, on pense à des libellules rasant l’eau. Cet air, de plus en plus translucide, dévoile en effet maintenant une irisation métallique.
Que de fois Dante aura-t-il suivi cette morne via Romea ! C’est sur ces routes qu’il dut débattre et préciser dans son esprit la Quaestio de aqua et terra.
C’est par cette route qu’il revint pour la dernière fois de Venise à Ravenne, après avoir défendu en vain la cause de la paix. Les fièvres qui infestaient ces terres l’avaient contaminé, et de Mesola, il se hâtait en direction de Pomposa, claquant des dents, dévoré par la maladie.
Je ne sais si, à cette époque déjà, le voyageur avait à sa droite la « vallée » Vallona et la « vallée » Giralda, ni si le sable qui les investit aujourd’hui et s’y insinue à tâtons comme doigts d’aveugle, était couvert alors de ces mêmes plantes qui imitent un étrange corail lie de vin.
Et voici le clocher carré de l’abbaye de Pomposa*, une haute et lourde lance. Tout le reste, qui est majestueux pourtant : église, monastère, Palazzo della Ragione a l’air d’un troupeau de brebis recroquevillées sur elles-mêmes au pied de ce formidable élan, symbole d’espérance dont le sommet s’illuminait, la nuit*, comme une étoile. Pomposa, dans sa fière solitude, entre la mer et les labours, au milieu de cités et de populations batailleuses, était un lieu accueillant à chacun.
Au temps de Dante, elles étaient encore toutes fraîches, achevées à peine, toutes ces images glorieuses sur les murs de l’église alors comble, du réfectoire bondé.
L’esprit qui avait conduit la main de Giotto s’était répandu jusqu’ici, et le peintre romagnol avait su lui aussi, avec une passion et une fermeté singulières, réintroduire la nature et le temps dans ses ascétiques visions.
Dante à bout de forces aura-t-il pu contempler encore ces images fidèles à ses convictions ?
Dante moribond, passant par ici, aura-t-il pu entendre une dernière fois le chant des prières, cette musique codifiée par Guido d’Arezzo dans une cellule de ce même monastère, et qu’il avait cherché si obstinément, pour se libérer de l’enfer et du purgatoire de sa chair brûlante et monter jusqu’à Béatrice, à insuffler sa poésie ?
À présent, il n’y a plus ici qu’une cour où des ombres vont et viennent au gré du soleil.
Les moines partis, on y abrita du foin, des charrettes, des houes, du bétail. Ces choses-là n’ont-elles pas aussi leur majesté ? Et ce monument ne gardera-t-il pas toujours la simplicité paysanne des villages, des maisons et des figures de Giotto ?
Des fresques qui couvraient tous les murs jusqu’au plafond, éblouissantes, il ne reste plus que des lambeaux gris de poussière.
La désolation de l’église, parmi les restes de crépi gonflé par les années, la fait paraître si vaste que je prends pour une fourmi un dessinateur occupé à recopier un motif de pavement.
Sous cette poussière désolée, que de merveilles encore vivantes ! Regardez le Baptême de Jésus : quelle candeur dans le souffle qui réchauffe le nu, et comme ils sont vrais, les membres divins, encore surpris par le don de la grâce, qui s’arrachent à la longue catalepsie de Byzance ! Ailleurs, le peintre, inhabile à représenter la marche de son personnage, lui fait croiser les jambes presque pour un pas de danse, et fouler le dragon aux pieds avec la légèreté de qui pourrait courir même sur l’eau ; et le personnage avec son buste raide comme un tronc d’arbre, prend involontairement un ton dramatique.
Regardez le Miracle de San Guido**, et vous me direz si aucun peintre moderne de natures mortes, Morandi excepté, saurait peindre une table servie avec un sens décoratif plus sobre et une plus poétique intimité.
Giuseppe Ungaretti, « De Pomposa à Ferrare », Carnets italiens [1931-1934], Fata Morgana, 2004, pp. 87-88-89. Traduction de Philippe Jaccottet.
GIUSEPPE UNGARETTI

Source
■ Giuseppe Ungaretti
sur Terres de femmes ▼
→ 10 février 1888 | Naissance de Giuseppe Ungaretti
→ 7 février 1915 | Giuseppe Ungaretti
→ 16 février 1917 | Giuseppe Ungaretti, Naufragi
→ 9 juillet 1932 | Giuseppe Ungaretti, Carnets italiens
→ 16 janvier 1950 | Lettre de Giuseppe Ungaretti à Jean Paulhan
→ 12 septembre 1966 | Giuseppe Ungaretti, Dialogo
→ 2 juin 1970 | Mort de Giuseppe Ungaretti (+ notice bio-bibliographique)
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur poesie.reportonline.it) 108 poèmes de Giuseppe Ungaretti
→ (sur ina.fr) une exceptionnelle émission d’Archives du XXe siècle sur Giuseppe Ungaretti en deux parties (16/05/1971 – 57min49s) et (23/05/1971 – 45min13s)
→ (sur le site de la RAI) Giuseppe Ungaretti disant à voix haute certains de ses poèmes. Cliquer aussi ICI ou ICI
→ (sur You Tube) une interview (en italien) de Giuseppe Ungaretti par Pier Paolo Pasolini (extrait du film Comizi d’amore, 1963-64) :

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Jeanne Bastide, Intimité de la lumière
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28 janvier 1936 | Naissance d’Ismaïl KadaréÉphéméride culturelle à rebours
Le 28 janvier 1936 naît en Albanie, à Gjirokastër, Ismaïl Kadaré. Poète et romancier marqué par la culture russe et soviétique ― découverte au temps de ses études à l’Institut Gorki de Moscou ―, Ismaïl Kadaré prend ses distances, dès les années 1970, avec le régime dictatorial du dirigeant albanais Enver Hoxha.
Les romans de cette période, Avril brisé, Le Pont aux trois arches, Qui a ramené Doruntine, témoignent d’une prise de conscience aigue de la nature du totalitarisme. Interdit de publication, Kadaré songe à s’exiler loin de son pays. Ce qu’il fait dans les années 1990, où il obtient l’asile politique en France.
Aujourd’hui, avec la fin du communisme en Albanie, Ismaïl Kadaré partage son temps entre son pays et la France. L’œuvre du « chantre » de l’Albanie a été traduite dans le monde entier.
EXTRAIT
Gjorg se souvint du châtiment appliqué quelques années avant dans son village lors d’une violation de la bessa*. Le meurtrier avait été fusillé par tous les hommes du village réunis et déclaré indigne d’être vengé, puis sans tenir compte du fait que ses habitants n’étaient pas coupables, la maison où l’hôte avait été tué en violation de la bessa avait été brûlée. Le maître de maison lui-même était le premier à y jeter des brandons et à la démolir à coups de hache, en criant « Puissé-je me laver de mes fautes envers le village et la bannière. » Derrière lui, munis eux aussi de brandons et de haches, venaient tous les hommes du village. Après quoi, pendant des années, tout objet ne devait être tendu au maître de maison que de la main gauche et par-dessus la jambe, pour lui rappeler qu’il devait reprendre le sang de son hôte. Car il était bien établi que l’on pouvait faire remise du sang de son père, de son frère et même de son enfant, mais jamais de celui de son hôte.
Qui sait quelle déloyauté a été commise dans cette maison, se dit-il, en poussant du pied deux ou trois pierres. Elles émirent un bruit sourd. Il regarda tout autour pour voir s’il y avait d’autres maisons, mais ne vit qu’une ruine, à quelque vingt pas. Qu’est-ce donc ? se dit-il. Machinalement, il s’élança vers ces décombres, en fit le tour et remarqua la même chose aux quatre coins. Les pierres de fondations avaient été arrachées. Est-il possible que tout un village ait été châtié ? se demanda-t-il. Mais lorsqu’il rencontra un peu plus loin une autre ruine, il se convainquit qu’il devait en être ainsi. Il avait entendu parler, quelques années auparavant, d’un village lointain qui avait violé la bessa et avait été puni par la Bannière. Un intermédiaire avait été tué au cours d’une querelle de limites entre deux villages. La bannière chargea de la reprise de son sang le village où il avait été tué. Le village ayant eu l’inconscience de ne pas reprendre le sang, il fut décidé de le détruire.
Gjorg erra longtemps d’un pas léger, comme une ombre, d’une ruine à l’autre. Qui donc était l’homme qui avait entraîné dans sa mort un village entier ? La surdité des ruines était atroce. Un oiseau, dont Gjorg savait qu’il ne criait que la nuit, faisait « or », « or », et lui-même, se souvenant qu’il ne lui restait pas beaucoup de temps pour atteindre la kulla, chercha des yeux la grand-route. Le cri de l’oiseau perça encore le silence, très loin cette fois-ci, alors que Gjorg se redemandait qui pouvait bien être l’homme qui avait été trahi dans ce malheureux village. « Or-or ! » fut la réponse, qui résonna à son oreille un peu comme son nom « Gjorg-Gjorg ».Il sourit en se disant : « Voilà que tu entends des voix », et se dirigea vers la route.
Ismaïl Kadaré, Avril brisé [1978], Éditions Fayard, 1982 ; Le Livre de Poche biblio, 1989, pp. 42-43. Traduit de l’albanais par Jusuf Vrioni.
* Note d’AP : la bessa = la « parole donnée », « la parole d’honneur ».
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