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Catégorie : Anthologie poétique « Poésie d’un jour »
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Claudine Bohi | [La raison sort toujours de l’irrationnel]
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Charles Juliet | [Longue a été la route]
CHARLES JULIET
Source
■ Charles Juliet
sur Terres de femmes ▼
→ En surface
→ ma hâte
→ [Rien ne s’annonce]
→ Rencontre inédite autour de Charles Juliet
→ 25 octobre 1964 | Première rencontre Charles Juliet-Bram Van Velde
→ 22 décembre 1989 | Charles Juliet, L’Autre Faim, Journal V
→ 3 septembre 1990 | Charles Juliet, L’Autre Faim, Journal V
→ 15 septembre 1990 | Charles Juliet, L’Autre Faim, Journal V
→ 10 octobre 1996 | Charles Juliet, Lumières d’automne, Journal VI
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur le site des éditions Gallimard) la fiche de l’éditeur sur Pour plus de lumière
→ (sur Dailymotion) Charles Juliet : L’exultation calme (vidéo)
→ Charles Juliet, attentivement (site dédié à l’œuvre de Charles Juliet)
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Mohammed Bennis | Galaxie
MOHAMMED BENNIS
Source
■ Mohammed Bennis
sur Terres de femmes ▼
→ Bernard
→ Invitation
→ [Toujours ton ami d’Orient revient à l’automne](poème extrait de Lieu païen)
→ la lectio magistralis, « Le poème et l’appel à la promesse », prononcée (en français) par Mohammed Bennis le 25 mars 2011 à Florence, à l’occasion de l’attribution du Prix Ceppo international de Pistoia
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur Imperfetta Ellisse) Mohammed Bennis, poeta mediterraneo, vince il Premio Internazionale Ceppo di Pistoia
→ (sur le site de L’Escampette éditions) une fiche bio-biobliographique sur Mohammed Bennis
→ (sur Lyrikline) dix poèmes de Mohammed Bennis dits (en arabe) par Mohammed Bennis
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Philippe Mathy | [Une voix dans le silence][UNE VOIX DANS LE SILENCE]
Une voix dans le silence. Chacune des syllabes frémit comme feuilles en automne, bercées par une brise légère. On ferme les yeux pour écouter ce qui se met à chanter plus loin que cette voix : peut-être un oiseau clair, posé sur une branche basse, prêt à s’envoler.Une voix dans le silence. La lecture terminée, on referme les pages, on se lève, on avance, baigné de solitude, comme si on traversait un parc en foulant des mots. Souvenirs déjà, feuilles mortes sous les pas.
Lumière rasante des beaux jours de novembre, douce et discrète sur les pierres des murs, non pour s’y reposer, s’y réchauffer, mais pour souligner leurs volumes, écouter leur histoire.Lumière de novembre que l’écriture tente souvent en vain d’imiter, dévorée de trop de feu.
Feu latent sur les feuilles de l’automne. On ne sait pas encore ce qui se prépare : la brûlure du gel ou les flammes vives des couleurs.
PHILIPPE MATHY
Source
■ Philippe Mathy
sur Terres de femmes ▼
→ [Le fleuve hésite entre les îles] (extrait de Veilleur d’instants)
→ Philippe Mathy, l’ombre portée de la mélancolie (Chronique de Marie-Hélène Prouteau)
■ Voir aussi ▼
→ le site de Philippe Mathy
→ (sur Recours au Poème) plusieurs pages sur Philippe Mathy
→ (sur le site de la revue Traversées) une lecture d’Étreintes mystérieuses par Hervé Martin
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Louise Glück | Snowdrops
Les ouvrages de Louise Glück, tels qu’exposés à l’Académie suédoise de Stockholm,
lors de l’annonce, le 8 octobre 2020, du prix Nobel de Littérature 2020.
Ph. © HENRIK MONTGOMERY / AFP.
Source
SNOWDROPS
Do you know what I was, how I lived? You know
what despair is; then
winter should have meaning for you.
I did not expect to survive,
earth suppressing me. I didn’t expect
to waken again, to feel
in damp earth my body
able to respond again, remembering
after so long how to open again
in the cold light
of earliest spring —
afraid, yes, but among you again
crying yes risk joy
in the raw wind of the new world.
Louise Glück, The Wild Iris, New York: Ecco Press, HarperCollins Publishers, 1992, page 6. The Pulitzer Prize for Poetry 1993.
PERCE-NEIGES
Sais-tu ce que j’étais, et comment je vivais ? Tu sais
ce qu’est le désespoir, alors
l’hiver devrait avoir du sens pour toi.
Je ne m’attendais pas à survivre,
tant la terre me réprimait. Je ne m’attendais pas
à m’éveiller de nouveau, à sentir
dans la terre humide mon corps
capable de répondre à nouveau, se rappelant
après si longtemps comment se rouvrir
dans la lumière froide
des tout premiers jours du printemps —
apeuré, oui, mais de nouveau parmi vous
pleurant oui risque joie
dans le vent cru du nouveau monde.
Louise Glück, L’Iris sauvage in Revue Europe, n° 1009, mai 2013, page 307. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Nathalie De Biasi.
PERCE-NEIGES
Sais-tu ce que je fus ? comment je vécus ? Toi qui sais
ce qu’est le désespoir ; alors,
l’hiver devrait avoir un sens pour toi.
Je ne m’attendais pas à survivre,
la terre m’ayant supprimé. Je ne m’attendais pas à
m’éveiller à nouveau, sentir
dans la terre humide mon corps
capable de réagir à nouveau, se souvenir
après si longtemps comment éclore à nouveau
dans la lumière froide
du printemps précoce —
apeuré, oui, mais à nouveau parmi vous
à pleurer, oui, risquer la joie
dans le vent cru du nouveau monde.
Louise Glück, L’Iris sauvage, édition bilingue, poèmes, éditions Gallimard, Collection Du monde entier, 2021, page 35. Traduit de l’anglais (États-Unis) et préfacé par Marie Olivier.
LOUISE GLÜCK
Ph. © Katherine Wolkoff
Louise Glück
sur Terres de femmes ▼
→ Vespers (poème extrait de L’Iris sauvage)
Voir aussi ▼
→ (sur Poetry Foundation) une notice bio-bibliographique sur Louise Glück
→ (sur ActuaLitté) La poétesse américaine Louise Glück, Prix Nobel de Littérature 2020
→ (sur cairn.info) d’autres poèmes issus de L’Iris sauvage, traduits et présentés par Marie Olivier
(in Po&sie 2014/3-4 [n° 149-150], pp. 46 à 53)
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Béatrice Marchal | [Ce sera l’hiver]
BÉATRICE MARCHAL
Source
■ Béatrice Marchal
sur Terres de femmes ▼
→ Au pied de la cascade (lecture d’Isabelle Lévesque)
→ Dans l’écho de pas anciens (poème extrait d’Élargir le présent)
→ [Quelle part de soi a-t-elle sombré] (poème extrait de Résolution des rêves)
→ Un jour enfin l’accès suivi de Progression jusqu’au cœur (lecture d’Isabelle Lévesque)
→ [Ce que tu as cru voir courir à vive allure] (poème extrait d’Un jour enfin l’accès)
Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions Al Manar) la fiche de l’éditeur sur L’Ombre pour berceau
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Pierre Oster | Un nom toujours nouveau, Treizième poèmeTREIZIÈME POÈMEFragments (extrait)
J’épie, en faveur de la Nuit, un oiseau noir et blanc, une pie.J’épie, ô univers, un oiseau noir et blanc qui m’épie.L’ombre est divine… elle devine mes rivaux :Les derniers sangliers, la sanglante forêt, et les derniers chevaux !Semblable aux meutes des feuillages qu’un dieu tourmente,J’écoute, et les oiseaux écoutent, l’unique voix véhémente.Partout une promesse approfondit l’hymne de l’air.Solitaire, je me confonds à la disparition de l’éclair.
Mon âme est accordée à l’ordre des choses. Qu’importeSi la pluie en novembre abîme un peu le toit, arrache un peu la porte !Mon âme seule… Ainsi les arbres absolus,En s’insurgeant contre la mer, ne s’insurgent qu’en vain contre ce qui n’est plus.Un Nom toujours nouveau a consacré ma bouche indigne.D’autres signes que le Soleil gravitent autour du Signe.Je dispute l’Espace à la ténuité des torrents…Des feux très solennels font les feuillages transparents.L’univers est une prairie incomparable…
Les beaux chemins égaux qui couraient à la mer première,Les roseaux, et le fleuve, s’inclinent sous la Lumière.Rivages, je vivrai ! l’abîme a l’éclat de l’Esprit.Je sonde l’Océan, où l’antique Soleil s’inscrit.Une vague me jette un bâton. Je dresse un mât de fortune.Dans les pierres je sens blanchir comme une voile opportune.Debout, je vois les monts ! Debout. Les vaisseaux et les mers,
PIERRE OSTER (1933-2020)
La Grande Année, Dix-septième poème
Pierre Oster
sur Terres de femmes ▼
→
→ La Grande Année, Dix-neuvième poème (+ une notice bio-bibliographique)
Voir aussi ▼
→ (sur Recours au Poème) Pierre Oster, à jamais Paysage du tout poétique
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Marie-Philippe Deloche | Philippe Bouret | [Partition du jour naissant]
Collage photographique, G.AdC
[PARTITION DU JOUR NAISSANT]
Partition du jour naissant
Dans la chambre
Sous le drap
Les objets lentement se dessinent
Le temps reprend
Attend ses couleurs
Assis là
tout près
s’extraire
du cadre
dans l’oubli
capter
l’instant
fulgurance
de la gueule
Taille directe
dans l’éther
à la lame
Le trait s’essouffle
à la forge
des soupirs
quand l’éclair
poinçonne
la langue
Mirage cruel
par temps de pluie
L’atmosphère balbutie des lettres
C’est un peu vague dans ma tête
Paroles malentendues se décalent
entre les arbres
Variations qui vont et viennent
jusqu’au silence
Marie-Philippe Deloche | Philippe Bouret, De si longtemps avant les mots, Une conversation poétique, poèmes, éditions Unicité, Collection Le Vrai Lieu dirigée par Laurence Bouvet, 91500 Saint-Chéron, 2020, pp. 114-116.
__________________
NOTE : Les textes de Marie-Philippe Deloche sont en romain et celui de Philippe Bouret en italique.
MARIE-PHILIPPE DELOCHE
une page consacrée à Marie-Philippe Deloche
■ Voir aussi ▼
→ (sur Recours au Poème)
PHILIPPE BOURET
Claudine Bohi, Philippe Bouret, Cet enfant sans mot qui te commence (lecture d’AP)
■ Philippe Bouret
sur Terres de femmes ▼
→
■ Voir encore ▼
→ (sur lelitteraire.com) Marie-Philippe Deloche & Philippe Bouret, De si longtemps avant les mots (lecture de Jean-Paul Gavard-Perret)
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Jean-Claude Pirotte | [je me suis dégagé d’une ombre]
Ph., G.AdC
[JE ME SUIS DÉGAGÉ D’UNE OMBRE]
je me suis dégagé d’une ombre
pour trouver une nouvelle ombre
et je me suis dépris du nombre
pour être seul avec mon ombre
la solitude bienfaitrice
est un délice est un supplice
en vérité je fais des grâces
à mes matinées qui sont grasses
et je me lève avec la pluie
pourvu que le soleil ne luise
en aucun cas cela m’épuise
je suis né par un jour de pluie
Jean-Claude Pirotte, « La chair et l’os », Je me transporte partout, 5 000 poèmes inédits (2012-2014), Le Cherche Midi, 2020, page 261. Édition mise en œuvre par Sylvie Doizelet.
JEAN-CLAUDE PIROTTE
Ph. © Belga/AFP/Archives/
Source
■ Jean-Claude Pirotte
sur Terres de femmes ▼
→ À Saint-Léger | suis réfugié (lecture de Bernadette Engel-Roux)
→ la mère (poème extrait de Revermont)
→ [le ciel au crépuscule] (extrait d’Une île ici)
■ Voir aussi ▼
→ (sur marincazaou – le jardin marin) une page consacrée à Jean-Claude Pirotte
→ (sur Esprits Nomades) une page consacrée à Jean-Claude Pirotte
→ (sur le site du Point) Jean-Claude Pirotte, enfant terrible des lettres belges
→ (sur le site de La Croix) une lecture de Je me transporte partout
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Abdallah Zrika | Ivresse de l’effacement, 3
ABDALLAH ZRIKA
Ph. : Sanda Voïca
Source
■ Voir aussi ▼
→ (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une notice bio-bibliographique sur Abdallah Zrika
→ (sur le site du cipM, centre international de poésie Marseille) une notice bio-bibliographique sur Abdallah Zrika
→ (sur le site des éditions Méridianes) la fiche de l’éditeur sur Ivresse de l’effacement
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