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| MAHMOUD DARWICH
→ Si le jeune homme était un arbre |
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BREUS MOMENTS DE BONUR
Brèus moments de bonur.
Quand delembrave d’èstre ieu
e qu’ère pas pus que la conca
ont ven bufar l’Ocean negre.
Quand l’ime es dançarèl coma un manit,
e qu’as bregas dau vent canta l’autbòi.
Brèus moments de bonur onte l’espèra
conois ges d’orizont a l’espèr
e que lo cèl es cèl sens ges de nívol
e que la fuòlha gira e gira as mans dau vent.
E que pòt venir la paraula
aiga escura de fin dau mond
qu’a la lutz agandís e s’encanta
d’i porgir son bèl miralh nus.
Paraula dau desèrt venguda
e que recap tot lo secret dau mond.
Tot : son passat e son istòria e mai sa faula
e que ne jòga e que ne jongla
dins l’ulhauç ufanós de son present.
Per de que ièr es uòi
e que deman es uòi.
E los jorns totes de l’istòria.
E fraires nos son la gent dau passat
quand i trasèm la man
per qu’escalan de l’ombra.
E los jamai nascuts en espèra dau jorn
los convidam a la gran fèsta.
I a pas qu’un sol jorn :
lo jorn de uòi.
que despuòi mil ans s’esperlonga
e bèu adejà los mil ans que venon,
dins lo brèu ulhauç dau bonur.
20 de setembre 1990
BREFS MOMENTS DE BONHEUR
Brefs moments de bonheur.
Quand j’oubliais d’être moi
et que je n’étais plus que la conque
où vient souffler l’Océan noir.
Quand l’esprit est dansant comme un enfant,
et qu’aux lèvres du vent chante le hautbois.
Brefs moments de bonheur où l’attente
ne connaît pas d’horizon à l’espoir
et que le ciel est ciel sans aucun nuage
et que la feuille tourne et tourne aux mains du vent.
Et que peut venir la parole
eau obscure de fin du monde
qui atteint la lumière et s’enchante
de lui fournir son beau miroir nu.
Parole du désert venue
et qui recouvre tout le secret du monde.
Tout : son passé et son histoire
et même sa fable
et qui joue et qui jongle
dans l’éclair splendide de son présent.
Car hier est aujourd’hui
comme demain est aujourd’hui.
Et tous les jours de l’histoire.
Et frères nous sont les hommes du passé
quand nous leur tendons la main
pour qu’ils remontent de l’ombre.
Et les jamais-nés en attente du jour
nous les convions à la grande fête.
Il n’y a qu’un seul jour :
le jour d’aujourd’hui
qui depuis mille ans dure
et boit déjà les mille ans qui viennent,
dans le bref éclair du bonheur.
20 septembre 1990
Version française de Jean-Guilhem Rouquette
Max Rouquette, Brefs moments de bonheur et autres inédits in Europe, revue littéraire mensuelle, juin-juillet 2008, pp. 173-174-175.
| MAX ROUQUETTE ![]() Ph. © Charles Camberoque Source Voir aussi : – (sur Terres de femmes) 24 juin 2005/Mort de Max Rouquette ; – le site Max Rouquette, poète, écrivain, homme de théâtre (site officiel mis en ligne en février 2008) ; – (sur Cardabelle, l’esprit d’une terre) Max Rouquette, l’enchanteur. |
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EL cabo entra en las aguas como el perfil de un muerto o de un durmiente con la cabellera anegada en el mar. El color no es color ; es tan sólo la luz. Y la luz sucedía a la luz en láminas de tenue transparencia. El cabo baja hacia las aguas, dibujado perfil por la mano de un dios que aquí encontrara acabamiento, la perfección del sacrificio, delgadez de la línea que engendra un horizonte o el deseo sin fin de lo lejano. El dios y el mar. Y más allá, los dioses y los mares. Siempre. Como las aguas besan las arenas y tan sólo se alejan para volver, regreso a tu cintura, a tus labios mojados por el tiempo, a la luz de tu piel que el viento bajo de la tarde enciende. Territorio, tu cuerpo. El descenso afilado de la piedra hacia el mar, del cabo hacia las aguas. Y el vacío de todo lo creado envolvente, materno, como inmensa morada.
LE cap entre dans les eaux comme le profil d’un mort ou d’un dormeur, la chevelure noyée dans la mer. La couleur n’est pas la couleur ; elle n’est que la lumière. Et la lumière succédait à la lumière en lames d’une légère transparence. Le cap descend jusqu’aux eaux, profil tracé par la main d’un dieu qui aurait ici trouvé son terme, la perfection du sacrifice, la pureté de la ligne qui engendre un horizon ou le désir sans fin des lointains. Le dieu et la mer. Et au-delà, les dieux et les mers. Toujours. Comme les eaux déposent un baiser sur le sable et ne s’éloignent que pour revenir, je retourne à ta taille, à tes lèvres humectées par le temps, à l’éclat de ta peau que le vent bas de la soirée fait briller. Territoire, ton corps. La déclinaison tranchante de la pierre vers la mer, du cap vers les eaux. Et le vide de tout le créé enveloppant, maternel, comme une immense demeure.
José Ángel Valente, Fragments d’un livre futur, Librairie José Corti, Collection Ibériques, 2002, pp. 38-39. Traduction et préface de Jacques Ancet.
JOSÉ ÁNGEL VALENTE ![]() Source Voir aussi : – la fiche livre de José Corti sur Fragments d’un livre futur ; – (sur Terres de femmes) José Ángel Valente/SUR le seuil (issu du même recueil) ; – (sur Terres de femmes) José Ángel Valente/TON image mélancolique (issu du même recueil) ; – (sur Terres de femmes) José Ángel Valente/Ode à la solitude ; – (sur Terres de femmes) José Ángel Valente/Le tremblement ; – (sur Poezibao) une fiche bio-bibliographique sur José Ángel Valente ; – (sur Esprits nomades) une superbe page José Ángel Valente. |
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Aujourd’hui 9 septembre, date anniversaire de la mort de Mallarmé (9 septembre 1898).
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STÉPHANE MALLARMÉ![]() Image, G.AdC ■ Mallarmé sur Terres de femmes ▼ → Mallarmé | Pli selon pli → 28 janvier 1888 | Lettre de Stéphane Mallarmé à Michel Baronnet → 29 mai 1912 | Création de L’Après-midi d’un faune → 21 mars 1914 | Première audition de Trois poèmes de Stéphane Mallarmé de Debussy ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de l’Alliance française) La mort de Stéphane Mallarmé (extraits du Journal de Julie Manet en date du 11 septembre 1898). ![]() Berthe Morisot, Julie [Manet] rêveuse, 1894 Huile sur toile, 65 x 54 cm Collection privée (après la mort de Berthe Morisot [1895], Stéphane Mallarmé devint tuteur de Julie Manet). |
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![]() Ph., G.AdC Pour Esther
(dans l’été 2007)
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| ■ Isabelle Garron sur Terres de femmes ▼ → [On est toujours là] (extrait de bras vif) → Suite 4 (extrait de Corps fut) → ]. la position du soleil (extrait de Qu’il faille + notice bio-bibliographique) |
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![]() Ph., G.AdC DEPUIS LE TEMPS QUE LA CHAIR S’ÉPURE II Depuis le temps que la chair s’épure À s’approcher de son désir Il ne reste plus que le cri Pour nouer les membres à leur tronc. Le souffle est cette dureté Qui te tient pour fille du métal ― cette cruauté… Claude Louis-Combet, Sine Nomine in Le Petit Œuvre poétique, José Corti, 1998, page 107. |
CLAUDE LOUIS-COMBET![]() Source ■ Claude Louis-Combet sur Terres de femmes ▼ → Bethsabée à jamais → Celle par qui la ténèbre arrive (note de lecture d’AP) → Hiérophanie du sexe de la femme → [Il y avait la main] (extrait de Dichotomies) → Isula, insula → « J’écris du désir comme du désert » → Mala Lucina → Noyau Central → Le Nu au transept (note de lecture d’AP) → Radeau de la première femme, III (extrait de Dérives) → Résurgences → Suzanne et les Croûtons (note de lecture d’AP) |
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![]() Ph., G.AdC
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![]() Léon Spilliaert (1881-1946), Vertigo, Escalier magique, 1908 Encre de Chine, aquarelle et crayon, 64 x 48 cm Museum voor Schone Kunsten, Oostende, Belgique
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| GENEVIÈVE VIDAL ■ Geneviève Vidal sur Terres de femmes ▼ → Exil → Loger Lumière → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Vie donner/nommer ■ Voir aussi ▼ → le site de Geneviève Vidal → (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Geneviève Vidal → (sur le site de la Bibliothèque royale de Belgique) Léon Spilliaert dans les collections de la Bibliothèque royale de Belgique → (sur le blog de Viviane Lamarlère) Léon Spilliaert ou la lumière d’Ostende |
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