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VOIX À RAYURES Pour Henri ![]() Dans le nom du troisième et sa boucle j’emplissais le monde d’épilobes de socles de gneiss et de doubles reflets et sur l’ancienne mer là où l’homme avait pris la couleur j’attendais le faucon la ville de douze étoiles. Rêve maintient le rêve si ne sommes trop lourds inventons une noce une couche animale à l’intérieur de la vague si chevauchons nos syllabes d’une passe à l’autre et nos rires comme paquets d’émeraudes trouent le souvenir. Je le fis neige hospitalière craquelures jardins lavés d’Europe reste d’un chant ancien. Je le fis association de l’air sillon qui n’ensevelit dépose dans sa force. Là j’ai croisé Les eaux musicales. Brumes enveloppaient nos promenades Nous étions rameurs nous promenions l’archet sur les mondes creux devenus plus légers nous maintenions le rêve nous nous fîmes pluie pour sérier l’absence. Esther Tellermann, « Voix à rayures » [extrait], Le Poème Meschonnic, Revue littéraire Faire Part, 2008, pp. 161-162. |
| ■ Esther Tellermann sur Terres de femmes ▼ → Carnets à bruire → Corps rassemblé (lecture d’AP) → [Pour elle il voulut] (extrait de Corps rassemblé) → Éternité à coudre (lecture d’AP) → [Un écho un roman] (extrait d’Éternité à coudre) → [Je sais vous me disiez de préférer l’ombre] (poème extrait du recueil Le Troisième) → Je t’ai vu (poème extrait de Contre l’épisode) → [Jours firent de toi ma teinture] → [Onde] (poème extrait du recueil Voix à rayures) → Première version du monde (lecture d’AP) → Sous votre nom (lecture de Matthieu Gosztola) → [Un mot encore] (poème extrait de Sous votre nom) → Sûrement je vous tiendrai (poème extrait de Terre exacte) → [Puis se ferme | la porte] (poème extrait d’Un versant l’autre) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature) une fiche bio-bibliographique sur Esther Tellermann → (sur Recours au poème) Une lecture d’Une odeur humaine d’Esther Tellermann par AP |
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