Retour au répertoire de novembre 2009
Retour à l’index de la catégorie Zibal-donna
Retour au répertoire de novembre 2009
Retour à l’index de la catégorie Zibal-donna
|
Ph., G.AdC
Angèle Paoli |
| MARIE-HÉLÈNE LAFON Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de La Lettrine) une note de lecture d’Anne-Sophie Demonchy sur L’Annonce → (sur auteursTV) Rencontre avec Marie-Hélène Lafon → (sur le site de L’Express) Marie-Hélène Lafon lit un extrait de L’Annonce |
Retour au répertoire de novembre 2009
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’ index des « Lectures d’Angèle »
I. OCCITANE
La trêve est rompue. La flamme plus vaste s’avance, par les quatre voies, avec la soie, les voyantes, sous ce ciel inégal : bruit du soir ici-bas déployé, sur nos bouches reconnaissantes, et de tous côtés, où traînent nos clefs, nos chaînes, nos foules.
(Ailleurs, c’est de face que nous regardions l’ancienne science. Nous étions trop sauvages. Le monde qui émerge paraît insoupçonnable.)
Rien n’est perdu, de qui s’éparpille. Les enfants peuvent s’approcher. L’alliance se renoue.
Bientôt commencera la vraie bataille, soudée, reprise, rougissant sous tous les oriflammes.
II. VENT D’AUTAN
Le crépuscule éperdument effrangeait ses griffures essaimant en jeux obliques, en torches d’ombre, corrompant peu à peu le silence, le grand ciel incurvé, balayé par la sauvagerie, rabaissant l’argent terni des oliviers, couchant les cyprès, faisant virevolter les pétales d’amandier. Ni norme ni absolu, tous les écarts sont permis, là où tout s’enchevêtre, se confond, distances, angles, volumes, en cette orée du monde parée de fauve et de safran, où le brouillard du coup renaît, où les traces s’effacent, le monde autour se cabrant, s’affaissant, vacillant, glissant en cette nappe d’obscur que le soir mue en or liquide, limbes que seule la prémonition des rumeurs vient sceller…
Inlassablement tu fais de nos questions réponse, sûr de n’avoir su apprendre que ce que de tout temps tu savais ; aide-nous à oublier le doute, oublier de n’avoir choisi d’être que ce qui dans la dissémination nous retrouve, la main un peu froide nous conduisant par de singuliers méandres au lieu où elle s’efface nous laissant à jamais seuls, murmure sans trace, par-delà les galets, les aimants, les remous, jusqu’à l’enfer de la trop longue parole, toujours apprivoisant, toujours égarant…
III. MARINE SÉTOISE
Tu te jettes dans l’éveil, tu tutoie les épaves – comme d’autres cette proche escale à ton flanc incarnée.
Car c’est hors torpeurs que tu veux diviser, rassasier cette lente asphyxie rocailleuse, et partout les déployer : elle, et ce qu’il faut de conques attentives pour se répandre dans la mort enfin nouvelle.
IV. BOUSQUET
Nous sommes comme toi. Respirant. Rien de plus.
Au même voisinage, dévissant cet orgueil, cette exigence, jusqu’aux lies.
André Rougier
D.R. Texte André Rougier
| JOË BOUSQUET Voir aussi : → (sur Terres de femmes) Décembre 1938 | Lettre de Joë Bousquet à Poisson d’or → (sur Terres de femmes) Joë Bousquet/Passer → Serge Bonnery et Alain Freixe, Les Blessures de Joë Bousquet (lecture d’AP) |
Retour au répertoire du numéro de novembre 2009
|
Image, G.AdC SOMMAIRE DU MOIS DE NOVEMBRE 2009 ▪ Terres de femmes ― N° du mois d’octobre 2009 ▪ 1er novembre 1917 | Julien Gracq, Le Roi Cophetua ▪ Alda Merini | Mare ▪ Midis – Le billet de Nestor (4) ▪ Marie-Hélène Lafon, L’Annonce (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ Le chant de la noria (Angèle Paoli) ▪ Guillevic, Carnac traduit en corse par Francescu-Micheli Durazzo ▪ Cordesse, Notes d’esprit ▪ Béatrice Bonhomme-Villani | Un lacis de sang et d’ombre Anthologie poétique Terres de femmes (3) ▪ Nelly Roffé | Argia Anthologie poétique Terres de femmes (4) ▪ 7 novembre 1910 | Mort de Léon Tolstoï ▪ Marta Grundwald | je te montrerai comment je traverse la rue Anthologie poétique Terres de femmes (5) ▪ a mezzanotte (Angèle Paoli) ▪ Circulades – Le billet de Nestor (5) ▪ Speluncatu (Angèle Paoli) ▪ 11 novembre 1516 | La Saint-Martin de Leonardo ▪ Marielle Anselmo | Les îles Anthologie poétique Terres de femmes (7) ▪ André Breton, Lettres à Aube (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ Valérie Brantôme | Il sognatore Anthologie poétique Terres de femmes (8) ▪ Sylvie Durbec, Marseille, Éclats & quartiers ▪ Arnaud Beaujeu, La lumière et les mots ▪ Sylvie Fabre G. | L’au-dehors Anthologie poétique Terres de femmes (9) ▪ Route grande – Le billet de Nestor (6) ▪ Élisabeth Chabuel | Intime violence ▪ 17 novembre 1906 | Naissance de Mario Soldati ▪ Umberto Saba | Oiseau en cage ▪ Marie-Ange Sebasti | Ils étaient partis Anthologie poétique Terres de femmes (10) ▪ 18 novembre 1975 | Lettre de Jean-Jacques Pauvert à Jean Carrière ▪ Isabelle Raviolo | Ô mère Anthologie poétique Terres de femmes (11) ▪ Maria Maïlat | Recommencement Anthologie poétique Terres de femmes (12) ▪ 20 novembre 1989 | Mort de Leonardo Sciascia ▪ Florence Noël | autant revivre en mon jardin Anthologie poétique Terres de femmes (13) ▪ Jean-Pierre Ferrini, Le Pays de Pavese (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ Samira Negrouche | Il se peut Anthologie poétique Terres de femmes (14) ▪ Marcel Migozzi | Comment savoir si ton visage te ressemble ? ▪ Timeo Danaos et dona ferentes – Le billet de Nestor (7) ▪ Fang (Angèle Paoli) ▪ 23 novembre 1920 | Naissance de Paul Celan ▪ Ophélie Jaësan | Une branche de bois vert Anthologie poétique Terres de femmes (15) ▪ Myriam Montoya | J’irai encore Anthologie poétique Terres de femmes (16) ▪ 25 novembre 1959 | Mort de Gérard Philipe ▪ Gabriela Mistral | Désolation ▪ Joëlle Gardes | Hôpital Anthologie poétique Terres de femmes (17) ▪ Wahiba Khiari, Nos Silences (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ 29 novembre 1948 | Lettre d’André Breton à Aube ▪ Cerbères – Le billet de Nestor (8) ▪ Terres de femmes ― N° du mois de décembre 2009 |
Retour au répertoire chronologique de Terres de femmes
|
Julien Eschenbach (Mathieu Carrière) dans le train en direction de La Fougeraie (Braye-la-Forêt) Source
|
| ■ Julien Gracq sur Terres de femmes ▼ → 27 juillet 1910 | Naissance de Julien Gracq → 25 avril 1949 | Julien Gracq au Théâtre Montparnasse → 3 décembre 1951 | Julien Gracq refuse le Prix Goncourt → 19 février 1977 | Julien Gracq, Les Eaux étroites → 29 juin | Julien Gracq, Un beau ténébreux → Instants (extraits de Nœuds de vie) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Corti) Julien Gracq → le site de la Maison Julien Gracq → 21 mars 1926 | Naissance d’André Delvaux (Rendez-vous à Bray et Le Roi Cophetua + un autre extrait du Roi Cophetua) → (sur YouTube) un extrait de Rendez-vous à Bray d’André Delvaux |
Retour au répertoire de novembre 2009
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’ index de l’éphéméride culturelle
Image, G.AdC
SOMMAIRE DU MOIS D’OCTOBRE 2009
▪ Terres de femmes ― Sommaire du mois de septembre 2009
▪ Edmond Jabès/La jeune fille qui marche
▪ Libazioni di sangue/Libations de sang. Une traduction inédite par Jacques Fusina d’un poème d’Angèle Paoli
▪ Ghjuvanara/Hallali. Une traduction inédite par Norbert Paganelli d’un poème d’Angèle Paoli
▪ Carnets de marche. 24 (Angèle Paoli)
▪ Book Project International – Marseille/XIIes Rencontres de l’édition de création
▪ Charles Olson/Maximus, to himself. Traductions croisées Danièle Robert/Angèle Paoli
▪ Jacques Dupin/Les graines brûlent sans souffrir
▪ Carnets de marche. 25 (Angèle Paoli)
▪ 7 octobre 1993/Toni Morrison, Prix Nobel de Littérature
▪ Pascale Arguedas, Pourquoi (note de lecture d’Angèle Paoli)
▪ Sylvie Durbec/Déjanire – Lucette Frisa/Deianira
▪ Attente immobile (Angèle Paoli)
▪ 9 octobre 1970/Mort de Jean Giono
▪ Attente immobile/Immobile attesa (Angèle Paoli) – Traduction inédite en corse de Ghjilormu Capirossi
▪ Les Aguets – Le billet de Nestor (1)
▪ 12 octobre 1492/Mort de Piero della Francesca
▪ 13 octobre 1761/Voltaire, Début de l’affaire Calas
▪ James Sacré/Le désir échappe à mon poème
▪ Nezend Begîxanî/Ici moi ailleurs
▪ Joël Bastard/Le visage de Mah
▪ Cécile Oumhani, Temps solaire, III
▪ Avec le Momo – Le billet de Nestor (2)
▪ La Pensée de midi, « Istanbul, ville monde », par Angèle Paoli (Chroniques de femmes)
▪ Antonella Anedda/Ritagliare
▪ Jean-Louis Giovannoni/Notre voix
▪ Cristina Crisci/Spring
▪ 24 octobre 1873/Arthur Rimbaud rentre en France avec les exemplaires d’auteur d’Une saison en enfer
▪ Sylvie Saliceti/La danse de Sakuntala
▪ 25 octobre/Chantal Dupuy-Dunier, Éphéméride
▪ Nevermore – Le billet de Nestor (3)
▪ 26 octobre 2007/26 octobre 1987/Enrique Vila-Matas, Journal volubile
▪ Ophélie Jaësan, Le Pouvoir des écorces (note de lecture d’Angèle Paoli)
▪ La revue Nu(e) organise une souscription pour son 42e numéro
▪ 30 octobre 1871/Naissance de Paul Valéry
Retour au répertoire chronologique de Terres de femmes
|
Le 30 octobre 1871 naît dans un immeuble de la Grand-Rue, au numéro 65, à Cette [aujourd’hui Sète], Ambroise Paul Toussaint Jules Valéry. Paul Valéry est issu par sa mère (Marie-Françoise Alexandrine Fanny Grassi, née à Trieste, fille de Giulio Grassi, consul d’Italie) d’une famille génoise, et par son père (Barthélemy Valéry, officier des douanes, né à Bastia) d’une famille cap-corsine de marins-pêcheurs (famille Valerii originaire du hameau de Silgaghja [Silgaggia], dans la commune de Brando). Paul Valéry est âgé de vingt trois ans lorsqu’il publie en revue, en 1894, son Introduction à la méthode de Léonard de Vinci. Dans ces écrits en prose qui figureront plus tard dans Variété, Paul Valéry, se refusant à opposer « esprit de finesse » et « esprit de géométrie », expose sa conception de la pensée mouvante ainsi que la « méthode » d’analyse qu’il met en place pour explorer toutes les combinaisons de la pensée. L’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci contient en germe les œuvres maîtresses de Paul Valéry. Quant aux Carnets de Léonard, ils inspireront à Paul Valéry ses Cahiers.
« La nécessité où j’étais placé, le vide si bien fait de toutes les solutions antipathiques à ma nature, l’érudition écartée, les ressources rhétoriques différées, tout me mettait dans un état désespéré… Enfin, je le confesse, je ne trouvai pas mieux que d’attribuer à l’infortuné Léonard mes propres agitations, transportant le désordre de mon esprit dans la complexité du sien. Je lui infligeai tous mes désirs à titre de choses possédées. Je lui prêtai bien des difficultés qui me hantaient dans ce temps-là, comme s’il les eût rencontrées et surmontées. Je changeai mes embarras en sa puissance supposée. J’osai me considérer sous son nom, et utiliser ma personne.
Cela était faux, mais vivant. Un jeune homme, curieux de mille choses, ne doit-il pas, après tout, ressembler assez bien à un homme de la Renaissance ? Sa naïveté même ne représente-t-elle pas l’espèce de naïveté créée par quatre siècles de découvertes au détriment des hommes de ce temps-là ? ― Et puis, pensai-je, Hercule n’avait pas plus de muscles que nous, ils n’étaient que plus gros. Je ne puis même pas déplacer le rocher qu’il enlève, mais la structure de nos machines n’est pas différente ; je lui corresponds os par os, fibre par fibre, acte par acte, et notre similitude me permet l’imagination des travaux.
Une brève réflexion fait connaître qu’il n’y a pas d’autre pratique l’on puisse prendre. Il faut se mettre sciemment à la place de l’être qui nous occupe… et quel autre que nous-mêmes peut répondre, quand nous appelons un esprit ? On n’en trouve jamais qu’en soi. C’est notre propre fonctionnement qui, seul, peut nous apprendre quelque chose sur toute chose. Notre connaissance, à mon sentiment, a pour limite la conscience que nous pouvons avoir de notre être, ― et peut-être, de notre corps. Quel que soit X, la pensée que j’en ai, si je la presse, tend vers moi, quel que je sois. On peut l’ignorer ou le savoir, le subir ou le désirer, mais il n’y a point d’échappatoire, point d’autre issue. L’intention de toute pensée est en nous. C’est avec notre propre substance que nous imaginons et que nous formons une pierre, une plante, un mouvement, un objet : une image quelconque n’est peut-être qu’un commencement de nous-mêmes…
lionardo mio o lionardo che tanto penate…* * On peut lire pensate ou penate. Paul Valéry, Introduction à la méthode de Léonard de Vinci, Éditions Gallimard, 1957 ; collection folio essais, 1992, pp. 115-116-117. |
| PAUL VALÉRY
→ 30 mars 1917 | Publication de La Jeune Parque de Paul Valéry → 19 février 1924 | Conférence de Paul Valéry sur Baudelaire → 23 juin 1927 | Discours de réception de Paul Valéry à l’Académie française → 20 juillet 1945 | Mort de Paul Valéry ■ Voir aussi ▼ → la biographie de Paul Valéry sur le site de l’Académie française → (sur Terres de femmes) 15 avril 1452 | Naissance de Léonard de Vinci |
Retour au répertoire du numéro d’octobre 2009
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’ index de l’éphéméride culturelle
|
La revue Nu(e), dirigée par Béatrice Bonhomme et Hervé Bosio, espace éditorial où s’expérimente la poésie, lieu de travail, de correspondance, est le lieu de l’exercice de l’amitié au sens où l’entend Blanchot. Son prochain numéro, coordonné par Arnaud Beaujeu, réunit dans un volume de 3oo pages les textes, encres et dessins de 25 poètes et/ou peintres contemporains : Mobiles, insaisissables, les ombres d’une flamme ou les dessins d’une vague, les poèmes. (Pierre Dhainaut)
Marielle Anselmo, Daniel Aranjo, Catherine
Barnabé, Albertine Benedetto, Arnaud Beaujeu, Claude Ber, Stello Bonhomme, Martine Broda, Dominique Cerbelaud, Jean-Louis Clarac, Kévin Contini, Eric Dazzan, Pierre Dhainaut, Thérèse Dufrêne, Alexandre Eyriès, Régis Lefort, Damien Lopez, Marcel Migozzi, Bruno Niver, Angèle Paoli, Patrick Quillier, Isabelle Raviolo, Dominique Sorrente, Thomas Vercruysse, Nicolas Waquet Lorsque l’enfant était enfant Il savait d’un trait Enchanter le papier (Isabelle Raviolo)
Mme/M. : |
|
Ph., G.AdC
Angèle Paoli
|
| ■ Ophélie Jaësan sur Terres de femmes ▼ → Iceberg memories (note de lecture d’AP) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Une branche de bois vert |
Retour au répertoire du numéro d’octobre 2009
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’ index des « Lectures d’Angèle »