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Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, IV
» Retour Incipit de Terres de femmes -
Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, IV
Jan Josephsz van GOYEN
Paysage hivernal avec personnages sur la glace, 1643
Huile sur panneau de bois, 39,6 x 60,7 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Tous droits réservés
Source
JAN JOSEPHSZ VAN GOYEN, PAISAJE INVERNAL CON FIGURAS EN EL HIELO, 1643
Pattinano sul ghiaccio
reggono mazze
spingono slitte
uno chino raccoglie il cappello
rubato al vento
E’ tutto un viale il mare
Mulini e barche sullo sfondo
Alto vola
tra le nubi
un uccello
Fabio Scotto, « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid », Bocca segreta, Poesie 2004-2007, Bagno a Ripoli (Firenze), Passigli Poesia, 2008, p. 46.
JAN JOSEPHSZ VAN GOYEN, PAYSAGE HIVERNAL AVEC PERSONNAGES SUR LA GLACE, 1643
Ils patinent sur la glace
tiennent des hastes
poussent des luges
l’un se penche pour ramasser son chapeau
emporté par le vent
La mer est un boulevard
Moulins et barques dans le fond
Là-haut
dans les nuages
vole un oiseau
Traduction inédite d’Angèle Paoli
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, III
Jan Jansz. van der HEYDEN,
Croisée de chemins dans un bois,
Huile sur panneau de bois, 44,5 x 55,5 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Tous droits réservés
Source 1 (musée Thyssen-Bornemisza)
Source 2 (Ciudad de la Pintura)
JAN JANSZ VAN DER HEYDEN, CRUCE DE CAMINOS EN UN BOSQUE, s.d.
Gli uomini sono piccoli
Gli alberi sono grandi
Lei con la cesta in spalla
il figlio scalzo per mano
incontro a un signore a cavallo
Due pescano con la canna sul fiume
Una rossa si sporge dal davanzale
attinge
Foglie bianche di luce
Il mondo che nasce
Che si dipinge
Fabio Scotto, « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid », Bocca segreta, Poesie 2004-2007, Bagno a Ripoli (Firenze), Passigli Poesia, 2008, p. 45.
JAN JANSZ VAN DER HEYDEN, CROISÉE DE CHEMINS DANS UN BOIS, s.d.
Les hommes sont tout petits
Les arbres sont immenses
Elle le panier sur l’épaule
emmène son fils nu-pieds
au devant d’un gentilhomme à cheval
Deux hommes pêchent à la ligne dans le fleuve
Une rousse s’appuie au rebord de la fenêtre
elle puise
Feuillages blancs de lumière
Le monde qui naît
Qui se peint
Traduction inédite d’Angèle Paoli
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Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, III
Jan Jansz. van der HEYDEN,
Croisée de chemins dans un bois,
Huile sur panneau de bois, 44,5 x 55,5 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Tous droits réservés
Source 1 (musée Thyssen-Bornemisza)
Source 2 (Ciudad de la Pintura)
JAN JANSZ VAN DER HEYDEN, CRUCE DE CAMINOD EN UN BOSQUE, s.d.
Gli uomini sono piccoli
Gli alberi sono grandi
Lei con la cesta in spalla
il figlio scalzo per mano
incontro a un signore a cavallo
Due pescano con la canna sul fiume
Una rossa si sporge dal davanzale
attinge
Foglie bianche di luce
Il mondo che nasce
Che si dipinge
Fabio Scotto, « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid », Bocca segreta, Poesie 2004-2007, Bagno a Ripoli (Firenze), Passigli Poesia, 2008, p. 45.
JAN JANSZ VAN DER HEYDEN, CROISÉE DE CHEMINS DANS UN BOIS, s.d.
Les hommes sont tout petits
Les arbres sont immenses
Elle le panier sur l’épaule
emmène son fils nu-pieds
au devant d’un gentilhomme à cheval
Deux hommes pêchent à la ligne dans le fleuve
Une rousse s’appuie au rebord de la fenêtre
elle puise
Feuillages blancs de lumière
Le monde qui naît
Qui se peint
Traduction inédite d’Angèle Paoli
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Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid
Conception de la Première de couverture, G.AdC
Le dernier ouvrage poétique de Fabio Scotto, Bocca segreta, Poesie 2004-2007, vient de paraître en Italie, aux Éditions Passigli Poesia (Bagno a Ripoli, Firenze). En accord avec le poète, j’ai choisi de traduire et de présenter, jour après jour, les onze poèmes de la section de l’ouvrage intitulée « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid » (pp. 41-53).
De cette visite du musée de Madrid, le poète, sensible aux chromatismes et aux jeux de lumière, a rapporté tout un ensemble de « poèmes peints ». Ils ont été croqués à partir des toiles des grands peintres du Siècle d’or hollandais et flamand, qui font partie des collections du musée. Un écho harmonieux qui rend compte de l’acuité subtile d’un regard et d’une juste distanciation.» Retour Incipit de Terres de femmes -
Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, II
Emanuel DE WITTE
Le Vieux Marché aux poissons dans le Dam, Amsterdam, v. 1650
Huile sur bois, 55 x 44,8 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Tous droits réservés
Source
EMANUEL DE WITTE, EL ANTIGUO MERCADO DEL PESCADO EN ‘EL DAM, 1650
La donna con la cuffia
posa la cesta sul banco
Alle spalle volti bui
scavati nelle tenebre
La luce nasce
dall’ argento delle scaglie
pesci grandi
pancia all’aria
mentre il sangue cola
Buoni affari stamani
ad Amsterdam
Poco più indietro un levriero
con la sardina in bocca
Una cicogna
Sola
Fabio Scotto, « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid », Bocca segreta, Poesie 2004-2007, Bagno a Ripoli (Firenze), Passigli Poesia, 2008, p. 44.
EMANUEL DE WITTE, LE VIEUX MARCHÉ AUX POISSONS DANS LE DAM, 1650
La femme à la coiffe
pose son panier sur l’étal
Derrière elle des visages assombris
taillés dans les ténèbres
La lumière naît
de l’argent des écailles
gros poissons
ventre à l’air
tandis que coule le sang
On fait de bonnes affaires ce matin
à Amsterdam
Légèrement en retrait un lévrier
une sardine à la gueule
Une cigogne
Esseulée
Traduction inédite d’Angèle Paoli
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Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, II
Emanuel DE WITTE
Le Vieux Marché aux poissons dans le Dam, Amsterdam, v. 1650
Huile sur bois, 55 x 44,8 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Tous droits réservés
Source
EMANUEL DE WITTE, EL ANTIGUO MERCADO DEL PESCADO EN ‘EL DAM, 1650
La donna con la cuffia
posa la cesta sul banco
Alle spalle volti bui
scavati nelle tenebre
La luce nasce
dall’ argento delle scaglie
pesci grandi
pancia all’aria
mentre il sangue cola
Buoni affari stamani
ad Amsterdam
Poco più indietro un levriero
con la sardina in bocca
Una cicogna
Sola
Fabio Scotto, « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid », Bocca segreta, Poesie 2004-2007, Bagno a Ripoli (Firenze), Passigli Poesia, 2008, p. 44.
EMANUEL DE WITTE, LE VIEUX MARCHÉ AUX POISSONS DANS LE DAM, 1650
La femme à la coiffe
pose son panier sur l’étal
Derrière elle des visages assombris
taillés dans les ténèbres
La lumière naît
de l’argent des écailles
gros poissons
ventre à l’air
tandis que coule le sang
On fait de bonnes affaires ce matin
à Amsterdam
Légèrement en retrait un lévrier
une sardine à la gueule
Une cigogne
Esseulée
Traduction inédite d’Angèle Paoli
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Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, I
Nicolaes MAES
Le Tambour indiscipliné, v. 1655
Huile sur toile, 62 x 66,4 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Tous droits réservés
Source
NICOLAS MAES, EL TAMBORILERO DESOBEDIENTE, 1655
La madre cuce
di fronte alla culla
rosate le guance
rosso il vestito
Il piccolo dorme
accanto alla finestra
foglie sui vetri
una luce malata
e tersa
Lui ritto e boccoluto
sotto il cappello grigio
non sente ragioni
Si stropiccia gli occhi
la bacchetta buttata a terra
Sogna i prati
Altri giochi
Altre canzoni
Una festa
Una guerra
Fabio Scotto, « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid », Bocca segreta, Poesie 2004-2007, Bagno a Ripoli (Firenze), Passigli Poesia, 2008, p. 43.
NICOLAES MAES, LE TAMBOUR INDISCIPLINÉ, 1655
La mère coud
face au berceau
ses joues sont roses
rouge son caraco
L’enfant dort
près de la fenêtre
feuillages contre les vitres
lumière maladive
et diaphane
Lui droit et bouclé
sous son chapeau gris
refuse d’entendre raison
Il se frotte les yeux
la baguette jetée à terre
Il rêve des prairies
D’autres jeux
D’autres chansons
Une fête
Une guerre
Traduction inédite d’Angèle Paoli
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Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, MadridFabio Scotto, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Conception de la Première de couverture, G.AdC
Le dernier ouvrage poétique de Fabio Scotto, Bocca segreta, Poesie 2004-2007, vient de paraître en Italie, dans la collection Passigli Poesia (Bagno a Ripoli, Firenze). En accord avec le poète, j’ai choisi de traduire et de présenter, jour après jour, les onze poèmes de la section de l’ouvrage intitulée « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid » (pp. 41-53).
De cette visite du musée de Madrid, le poète, sensible aux chromatismes et aux jeux de lumière, a rapporté tout un ensemble de « poèmes peints ». Ils ont été croqués à partir des toiles des grands peintres du Siècle d’or hollandais et flamand, qui font partie des collections du musée. Un écho harmonieux qui rend compte de l’acuité subtile d’un regard et d’une juste distanciation.
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Fabio Scotto, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, I
Nicolaes MAES
Le Tambour indiscipliné, v. 1655
Huile sur toile, 62 x 66,4 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Tous droits réservés
Source
NICOLAS MAES, EL TAMBORILERO DESOBEDIENTE, 1655
La madre cuce
di fronte alla culla
rosate le guance
rosso il vestito
Il piccolo dorme
accanto alla finestra
foglie sui vetri
una luce malata
e tersa
Lui ritto e boccoluto
sotto il cappello grigio
non sente ragioni
Si stropiccia gli occhi
la bacchetta buttata a terra
Sogna i prati
Altri giochi
Altre canzoni
Una festa
Una guerra
Fabio Scotto, « Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid », Bocca segreta, Poesie 2004-2007, Bagno a Ripoli (Firenze), Passigli Poesia, 2008, p. 43.
NICOLAES MAES, LE TAMBOUR INDISCIPLINÉ, 1655
La mère coud
face au berceau
ses joues sont roses
rouge son caraco
L’enfant dort
près de la fenêtre
feuillages contre les vitres
lumière maladive
et diaphane
Lui droit et bouclé
sous son chapeau gris
refuse d’entendre raison
Il se frotte les yeux
la baguette jetée à terre
Il rêve des prairies
D’autres jeux
D’autres chansons
Une fête
Une guerre
Traduction inédite d’Angèle Paoli
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