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Photo de Lucio Trizzino Source [BEATO IL MIO VICINO] Beato il mio vicino che dalle sue finestre coglie con gli occhi i fiori che io curo, i colori che veglio dal buio della casa. Io penso a togliere le foglie secche a dare l’acqua ai vasi appena serve, devo sempre patire quando un giorno vedo che sono morti eternamente. Per lui sono soltanto vivi, solo belli, non ha bisogno di saperne i nomi per imparare come amarli meglio. Beato lui, il vicino, che chiama il mio balcone il suo paesaggio e che di fronte a sé tra strada e cielo vede distintamente il mio destino. Silvia Bre, Marmo, Giulio Einaudi Editore, 2007 [ebook 2014], pagina 31. Premio Viareggio-Rèpaci 2007.
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| SILVIA BRE Source ■ Silvia Bre sur Terres de femmes ▼ → [Un’aquila si tiene nei miei occhi] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Tiphaine Samoyault)[+ une notice bio-bibliographique de Silvia Bre] → [Il dono a volte è solo un vetro opaco] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Silvia Guzzi) → [Il nome è troppo] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Tiphaine Samoyault) → [Io amo chi siede](poème extrait de La fine di quest’arte, traduit par Silva Guzzi) → [La poca la povera cosa] (autre poème extrait de La fine di quest’arte, également traduit par Silvia Guzzi) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) [È da lontano che viene] (poème inédit traduit par Silvia Guzzi) ■ Pour écouter | voir Silvia Bre sur la Toile, cliquer ICI |
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Ph., G.AdC [ELLE A LÉGUÉ A SES ENFANTS UNE MÈRE QUI RÊVE] Elle a légué à ses enfants
une mère qui rêve
qui danse,
qui sourit… Une mère qui pleure,
qui désire…
Une mère sans argent, qui ne reprise pas les chaussettes Une mère qui écrit des poèmes, dans une langue qu’ils ne comprennent pas… Perdante, comme une pouliche montée par un mauvais cavalier… Maram al-Masri, Je te regarde, Al Manar, Collection Méditerranées, 2007, pp. 75-76. Préface de Salah Stétié. Traduit de l’arabe (Syrie) par François-Michel Durazzo en collaboration avec l’auteur. Dessins de Youssef Abdelké. Source |
| MARAM AL-MASRI Ph. : angelepaoli Morges, avril 2015 ■ Maram al-Masri sur Terres de femmes ▼ → Un furesteru mi feghja (extrait de Cerise rouge sur un carrelage blanc) → Métropoèmes (lecture de Michel Ménaché) ■ Voir aussi ▼ → (sur Babelmed) Rouge poétique sur grisaille quotidienne → (sur Interromania, Centru culturale Università di Corsica) plusieurs pages sur Maram al-Masri (+ vidéo) |
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Source PIETRO CITATI, LA MORT DU PAPILLON | ZELDA ET FRANCIS SCOTT FITZGERALD (extrait) Tendre est la nuit, publié le 12 avril 1934, tandis que les tableaux de Zelda étaient exposés à New York, est le chef d’œuvre de Fitzgerald. Lorsqu’il parut, il portait une dédicace à Gerald et Sara Murphy, ses amis de la Côte d’Azur. Fitzgerald le commença plusieurs années auparavant, en 1925 ; il l’écrivit et le réécrivit, l’abandonna et le reprit, transforma complètement événements et personnages, y insinua sa propre vie, changea le titre, et se demanda pendant des années s’il parviendrait à le finir. Il vécut si longtemps dans son orbite qu’il lui semblait souvent que le monde réel disparaissait, et que le livre seul était réel. Quand celui-ci vit le jour, Fitzgerald était épuisé. Il n’avait plus aucune force. Il craignait même d’en avoir endommagé l’architecture en laissant l’abus d’alcool ruiner la dernière partie. Mais le livre est parfait, bien qu’il n’ait pas été aimé (ou fort peu) des lecteurs de 1934. Comme il l’écrivit aux Murphy presque trois ans plus tard, Fitzgerald avait une consolation : « Qui a dit qu’il était stupéfiant de voir combien les douleurs les plus profondes peuvent se changer, avec le temps, en une sorte de joie ? Certes, la coupe d’or est brisée, mais elle était d’or. » Tendre est la nuit est un roman sur le charme. Ce don, qui est à l’origine de la civilisation grecque, appartient surtout à Hermès, et signifie « fasciner par le regard », envoûter par la poésie, l’éros, l’oubli, le récit, la magie, le sommeil, l’espérance. Malgré les grâces de sa conversation, Fitzgerald eut toute sa vie le sentiment de ne pas posséder le véritable charme. Il n’en avait pas l’équilibre, la durée, la cruauté et la force. Il était trop précis, trop pédant ; il conservait trop de notes. Quand il représenta la figure de Dick Diver, bien qu’il lui eût confié une partie de son caractère et de son existence. Par ce double jeu d’identités et d’escamotage, il tenta de se connaître et de se comprendre, comme il avait essayé de le faire dans plusieurs livres. Je ne sais s’il y est parvenu. Dick Diver était un artiste, un inventeur, un chef d’orchestre, un psychiatre, un metteur en scène du charme : partout où il paraissait, sur la Côte d’Azur, à Paris et même aux États-Unis, sa voix, traversée d’« une mélodie irlandaise à peine perceptible, séduisait le monde. » Quand il s’adressait à ses amis et relations, il donnait l’impression d’avoir pour chacun des soins et attentions particuliers, révélant à chacun ce que son existence avait « d’unique et d’incomparable ». Il persuadait chaque ami de son affection, le débarrassait de la patine des compromis qui dissimulait son esprit ; et il lui ouvrait « de nouveaux mondes, une succession infinie de magnifiques possibilités. » Il l’inventait à partir de rien en tant qu’être humain, comme s’il eût été Dieu, ou le Démiurge. Il inventait les lieux, peignant les couleurs rose-pourpre et crème, ou les mystérieux verts laiteux, les montagnes, les collines et la mer de la Côte d’Azur. Quand il disparut, peut-être la Côte d’Azur disparut-elle aussi dans la grisaille et l’indifférence. […]
Pietro Citati, La Mort du papillon, Zelda et Francis Scott Fitzgerald, Éditions Gallimard, Collection L’Arpenteur Domaine italien, 2007, pp. 80-81-82. Traduit de l’italien par Brigitte Pérol. |
| ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) 10 mars 1948 | Mort de Zelda Fitzgerald (+ extrait de Tendre est la nuit) |
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Ph., G.AdC [DEPUIS QUE LE DÉSERT EST ARRIVÉ DEVANT MA PORTE] Depuis que le désert est arrivé devant ma porte chargée de myrrhe et de questions Et que la pluie a enfin trouvé assez de consistance pour répondre à mon visage, Tu es partie, avec des rires autour du cou. Maintenant, le petit jour se lève, pâle comme le couteau et le visage de l’assassin, Perdu entre les siècles et les distances. Il faut se réveiller, sauter du lit, plonger les yeux dans le bassin de la lumière. Je bouge, appartenant au chœur des choses, serviteur des tables et des meubles, responsable des portes battantes, gardien du déluge qui monte entre le lit et le fauteuil. J’ai accueilli les mots trop grands pour ma mémoire. Des abîmes naissent sous mes pas. Au sein du jour, je me jette à la fenêtre pour qu’elle saigne. Jean Malrieu in Pierre Dhainaut, Jean Malrieu, Éditions des Vanneaux, Collection Présence de la poésie dirigée par Cécile Odartchenko, 2007, page 106. |
| JEAN MALRIEU Image, G.AdC ■ Jean Malrieu sur Terres de femmes ▼ → 21 juillet 1955 | Jean Malrieu, Lettre à Jean-Noël Agostini ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de la revue Possibles, n° 23, août 2017) trois poèmes de Jean Malrieu → (sur Esprits nomades) plusieurs pages consacrées à Jean Malrieu |
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[TE VOICI ENTRE ROUTES ET SABLES]
Te voici entre routes et sables d’une topographie imaginaire Tu cherches à te pencher pour voir les bords de la ville qu’on voudrait tenir hors d’atteinte de ceux qui nous guettent des bordures Toi aussi, tu me guettes Je t’ai vue avec mon œil du malin Je peux plus que te voir Pis, je peux te dessiner d’un jet Tout comme tu peux m’effacer Sur les mêmes bords Sur les mêmes routes Faisons-nous face Supportons-nous face à face Demain sera l’image de notre sourire Pile ou face / Et le mot frère / Pour ne laisser aucun ici sans son ailleurs Seyhmus Dagtekin, Juste un pont, sans feu, Le Castor Astral, 2007, page 35. |
| SEYHMUS DAGTEKIN Source ■ Seyhmus Dagtekin sur Terres de femmes ▼ → Je voudrais (poème extrait d’Au fond de ma barque) → Rêves légers, nuit claire (poème extrait d’Élégies pour ma mère) → [Ville se déguisera] (poème extrait de Dès que mon pied touche l’eau) ■ Voir aussi ▼ → le site officiel de Seyhmus Dagtekin → (sur Terre à ciel) un entretien de Cécile Guivarch avec Seyhmus Dagtekin (juin 2009) |
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LECTURES VAGABONDES, DU MEXIQUE A BUDAPEST Il arrive parfois que, par la voie des airs, me parviennent miraculeusement des petits bijoux de livres. Ainsi de ces livres jumeaux À Budapest (2007, rééd. 2014) et L’Étrange Sérénité des fonds marins (2014), reçus juste avant les fêtes de Noël. Jumeaux parce qu’ils sont tous deux pareillement façonnés, de même format (11 x 11 cm), de même facture — couverture à double rabat et bande pliée de la Collection « accordéon », composés en Baskerville et imprimés en deux tons sur Rivoli blanc par les presses de Dereume en Belgique — et qu’ils sont l’œuvre d’un même auteur. Tous deux appartiennent à une même maison d’édition — Circa 1924, fondée en 2003 par Geneviève Voegelé et Jean-Charles Wolfarth — et comportent des « images pictorialistes » en noir et blanc. On pourrait imaginer que s’arrêtent là les similitudes (j’ai oublié les pochettes plastifiées à rabat !), que l’on peut toutefois élargir au plaisir infini que procure la lecture de l’un et de l’autre de ces mini-ouvrages de bibliophilie. Publiés à sept années d’intervalle, les deux textes se rejoignent dans la belle écriture de Christian Garcin (à l’occasion d’une réédition du premier ouvrage). Lequel de ces deux livrets vais-je ouvrir en premier ? Vais-je céder à l’appel du regard tendre (légèrement interrogateur) du portrait de l’élégante qui figure sur la première de couverture d’À Budapest ? Ou bien à l’appel du voyage à l’autre bout du monde que suggère le paysage maritime — avec embarcation à voile — de L’Étrange Sérénité des fonds marins ? Je déplie/déploie l’un et l’autre livre, en alternance. Je m’arrête sur les photos de rues ensevelies sous la neige promenades le long du fleuve (Le Danube) silhouettes emmitouflées lumières de la ville tramways et parapluies solitudes dans les rues sombres et désertes. Les noms des photographes figurent sur le deuxième rabat : Rudolf Balogh, Kàroly Escher, Dénes Rónai. Je n’en connais aucun, même si je sais qu’ils sont mondialement connus et que leurs photos sont archivées au Musée Hongrois de la Photographie de Budapest. J’aime l’atmosphère qui se dégage de ces décors aux lumières glacées. Pourtant, je ne peux m’empêcher de déplier l’autre livret, tout aussi mystérieux. Le titre me séduit. La photo de couverture également. Où situer ce paysage de montagnes aux courbes douces se jetant dans la mer ? Une mer d’huile. La lecture des ouvrages de Christian Garcin m’a accoutumée à sillonner le monde qu’il ouvre pour nous, ses fidèles lecteurs. En y regardant de plus près, je m’aperçois que les hommes qui sont à bord du voilier portent des sombreros. Peut-être l’histoire à laquelle l’auteur nous convie se déroule-t-elle au Mexique ? Cette hypothèse est aussitôt confirmée par d’autres photos — « images pictorialistes » de cathédrales et d’haciendas — du photographe allemand-mexicain Hugo Brehme. Des noms surgissent. Golfe du Mexique. Arthur Cravan. Mina Loy. L’histoire est une histoire d’amour dont j’ai gardé la mémoire (tous les ouvrages de Mina Loy, du moins ceux édités en français, sont dans ma bibliothèque). « C’est l’histoire de deux poètes, un colosse aux yeux tristes et une frêle jeune fille, qui cherchent une cathédrale rose. » C’est dans l’une d’entre elles qu’ils se marient. Mais au départ, il y a un décor ébréché, marqué de signes annonciateurs de désastres : « une chambre sans fenêtre », « un lit qui grince », des « montants rouillés », un « mur jaune », « l’émail fendillé » d’un lavabo. Rien n’échappe à Mina, de ces détails ordinaires qui diffractent leurs signes « même sous le ciel noir piqué d’étoiles »… Je dis Mina parce que le texte me semble passer par son regard. Et, derrière son regard, par ses émotions. Par sa sensualité. Il y a pourtant un narrateur extérieur qui suit le couple dans ses déplacements, dans ses gestes ou absences de gestes, ses suspens, ses étreintes aussi ; comme le ferait une caméra cachée silencieuse. Qui s’arrêterait sur les murs. Et sur les couleurs. Rose pour le « flot » « frémissant des paupières baissées », pour la cathédrale inondée de lumière. Jaune pour le mur de la chambre, pour le « ciel délavé », pour le chien « efflanqué » qui dort « le museau dans la poussière ». Le rose, c’est la couleur de Mina. Pour ce qui est du jaune, il draine avec lui toute une série de signes avant-coureurs du drame. Les croûtes sur le corps du chien, les « mouches grasses et bleues », « la purulence de ses plaies » et peut-être « le bruit moisi du jour ». Et le bleu, le bleu bourdonnant des mouches, est-ce le même que « ce bleu presque solide » qui saisit Mina au cœur de son cauchemar aquatique, « dans l’étrange sérénité des fonds marins » ? En quelques pages, à partir de quelques détails minutieusement choisis, qui balisent le texte par leur récurrence têtue, Christian Garcin dresse le décor dans lequel s’inscrit pour toujours l’histoire de Mina Loy. Une place écrasée de chaleur ; une atmosphère pesante. Vaguement écœurante. C’est là qu’évolue Mina, toute de sensualité fébrile, de légèreté et de fraîcheur. Le temps de s’offrir à l’homme qu’elle aime, le temps de sentir la vie s’agiter dans son ventre. Le temps d’imaginer qu’elle va bientôt retrouver son colosse « aux yeux tristes et clairs ». Rêves de femme qui avaient pris corps dans la cathédrale rose, avant que celle-ci ne se fendille pour livrer passage à la solitude et à la douleur. De la faille laissée béante par la disparition d’Arthur Cravan naîtront les poèmes de Mina Loy. De ce moment choisi de la vie de Mina Loy et d’Arthur Cravan naît le très beau récit de Christian Garcin. À Budapest ramène le lecteur dans un tout autre univers. Nous voici en Europe et en plein hiver. Dans le froid glacial de la cité hongroise, Christian Garcin met en place un récit décalé. Un récit hors-temps, à contre-courant. Qui réveille des souvenirs anciens de lectures liées à la littérature d’Europe Centrale. Des paysages, davantage que des souvenirs. L’histoire qui nous est contée là est celle d’une résurrection. L’occasion pour l’auteur de confronter avec humour présent et passé ; et de permettre à l’héroïne de cette fable à coloration fantastique d’exercer son esprit critique en dénonçant les travers de ceux qui, momentanément, se trouvent être ses contemporains. Et à ses interlocuteurs du présent de la considérer avec curiosité. De quel côté se situe Das Unheimliche (« L’inquiétante étrangeté ») ? C’est à Budapest, « au début du mois de février », que Mme Esterhàzy se manifesta, de manière particulièrement remarquable, d’autres phénomènes du même genre s’étant déjà produits cette année-là sans retenir outre mesure l’attention. C’est que Mme Esterhàzy possèdait au plus haut degré les qualités de la conversation. Du passé, cette dame distinguée a conservé intacts tous les codes. Langage, us de salons, exigences d’esprit. Talents qui lui valaient jadis la reconnaissance de ses pairs. « Chacun de son vivant louait la qualité de son esprit et la pertinence de ses idées. » Or, son retour parmi les vivants la déçoit. Mme Esterhàzy ne peut s’empêcher de reprocher à ses interlocuteurs leur manque de curiosité et le peu d’intérêt que la plupart d’entre eux lui témoignent. Il lui faut se contenter de quelques plaisanteries sur son accoutrement vestimentaire. À sa soif inextinguible pour tout ce qui concerne les questions de société, de progrès, de religion, d’humanisme répondent l’indifférence la superficialité le désintérêt de ses interlocuteurs pour les choses de l’esprit. De manière générale, pour toute forme de réflexion. On pourrait résumer toutes ces insuffisances et déficiences en un seul terme : médiocrité. De quoi vous dégoûter de vous éterniser. Combien de temps son retour parmi les hommes a-t-il duré ? Il est difficile de le dire. Toujours est-il que, soudain prise d’un malaise, la dame, après s’être livrée à d’ultimes considérations sur le train des choses — « Il était décidément impossible de vivre en un siècle pareil » —, préfère regagner sa tombe et disparaître à nouveau. Sous le charme mystérieux de la fable, Christian Garcin se livre avec beaucoup d’humour et de finesse à la critique d’une société victime de sa désinformation et de son inculture. Une société qui s’est défaite de la profondeur qui était la sienne jadis. Comment ne pas reconnaître dans cette peinture la société qui est la nôtre ? « Chacun ne lui répondait qu’évasivement, préférant commenter la météo du jour, le dernier bilan de santé du Président ou les résultats sportifs de la veille, plutôt que de s’embarquer dans de fumeuses discussions auxquelles manquait, pour le moins, un socle de connaissances communes. » Et comment ne pas reconnaître dans certains traits de comportement ou de caractère des traits qui nous sont propres ? À Budapest rend compte du regard que l’auteur porte sur certains de ses contemporains. Un regard lucide, incisif et sans concession. Il n’est rien en littérature comme la fable qui permette d’établir une distanciation entre le monde et les sujets qui l’habitent. À chacun de tirer par-devers soi les analyses qui s’imposent. |
| CHRISTIAN GARCIN
→ Selon Vincent (note de lecture d’AP) → 22 septembre 1882 | Christian Garcin, « Journal d’Augustin Hyades » (extrait de Selon Vincent) ■ Voir aussi ▼ → le site des éditions circa 1924 → (sur le site des Éditions Verdier) une notice bio-bibliographique sur Christian Garcin → (sur Terres de femmes) Mina Loy | L’amour est des corps (+ une notice bio-bibliographique sur Mina Loy) |
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HELGA M. NOVAK © PICTURE-ALLIANCE / DPA Source ■ Helga M. Novak sur Terres de femmes ▼ → en automne (poème extrait du recueil Chaque pierre orpheline) → (dans la galerie Visages de femmes) un autre poème extrait du recueil Chaque pierre orpheline ■ Voir aussi ▼ → (sur Recours au poème) Helga M. Novak par Pascale Trück → (sur Terre à ciel) Helga M. Novak : c’est là qu’elle est, par Sophie g. Lucas ■ Médée sur Terres de femmes ▼ → Médée (AP) → Pascal Quignard, Medea (lecture d’AP) → 18 mars 1929 | Naissance de Christa Wolf (extrait de Médée de Christa Wolf) → 13 mai 1932 | Médée de Sénèque, mis en scène par Georges Pitoëff → 8 mai 1940 | Création française à l’Opéra de Paris de l’opéra Médée de Darius Milhaud → 5 avril 1967 | Maria Casarès dans Medea ■ Voir | écouter encore ▼ → Orphée et Médée. Approche comparative de deux gestes mythiques (Marie-Adélaïde Debray) → (sur YouTube) Medea de Pier Paolo Pasolini, avec Maria Callas dans le rôle de Médée |
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2002
I am not thinking of Death, but Death is thinking of me. He leans back in his chair, rubs his hands, strokes His beard and says, “I’m thinking of Strand, I’m thinking That one of these days I’ll be out back, swinging my scythe Or holding my hourglass up to the moon, and Strand will appear In a jacket and tie, and together under the boulevards’ Leafless trees we’ll stroll into the city of souls. And when We get to the Great Piazza with its marble mansions, the crowd That had been waiting there will welcome us with delirious cries, And their tears, turned hard and cold as glass from having been Held back so long, will fall, and clatter on the stones below. O let it be soon. Let it be soon.” Mark Strand, Man and Camel, Alfred A. Knopf, New York, 2007, p. 7.
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MARK STRAND Photo credit: Timothy Greenfield Source ■ Voir aussi ▼ → (sur Terre à ciel) Mark Strand, traduit par Cécile A. Holdban et Thierry Gillybœuf → (sur Ce Qui Reste) plusieurs poèmes de Mark Strand, traduits par Cécile A. Holdban → (sur le site de l’Academy of American Poets) Mark Strand, 1934-2014 → (sur le site de Libération) « Mark Strand, un poète vers l’au-delà », par Philippe Lançon |
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Source DESSIN DESSINANT je la dessine dessinant le geste de la dessiner. elle invente l’étoile soleil. c’est la force . du rayon qui tient tête à la gravité. je la prends qui prenait. je l’allonge en lave . chaude de sommeil. je la goûte oasis lactée je lui invente le goût de chose en elle. je . lui trouve son insue portable je lui supporte le corps je l’ai . triée à la lumière plaine Jean-Pierre Faye, Éclat Rançon, Éditions de La Différence, Collection Clepsydre, 2007, page 91. |
JEAN-PIERRE FAYE Source ■ Jean-Pierre Faye sur Terres de femmes ▼ → Je commence un pays (+ notice bio-bibliographique) → Elle les corps elles → et je ne sais qui est celle qui est mienne (autre poème extrait d’Éclat Rançon) → Figuier → Sertão mar → Jean-Pierre Faye | Anne Slacik | Sertão III ■ Voir aussi ▼ → le site officiel de Jean-Pierre Faye |
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