Étiquette : 2014


  • Jean-Pierre Chambon | [À partir de l’inaliénable singulier]



    [À PARTIR DE L’INALIÉNABLE SINGULIER]



    À partir de l’inaliénable singulier
    éveiller des voix inouïes
    qui donneront pouvoir
    de parler au pluriel
    tel est le rêve
    le projet prodigieux
    dont se nourrit le désir d’écrire



    Jean-Pierre Chambon, Tout venant, éditions Héros-Limite, 2014, page 181. Dessin de couverture de Colette Grand.






    Jean-Pierre Chambon, Tout venant, Héros-Limite, 2014.






    JEAN-PIERRE CHAMBON


    Jean-Pierre Chambon  en vignette
    Source




    ■ Jean-Pierre Chambon
    sur Terres de femmes


    Des lecteurs (extrait)
    Des lecteurs (lecture d’AP)
    L’Écorce terrestre (lecture de Cécile A. Holdban)
    L’Écorce terrestre (lecture d’AP)
    [Je touche le grain du silence] (extrait de L’Écorce terrestre)
    Tout venant (lecture de Sylvie Fabre G.)
    Détour par la Chine intérieure (poème extrait du Petit Livre amer)
    Le Petit Livre amer (lecture de Sylvie Fabre G.)
    [Fleurs dans la fleur]
    Noir de mouches (extrait)
    [Sur le papier la lumière](extrait de Sur un poème d’André du Bouchet)
    Un écart de conscience, II (extrait)
    Zélia (lecture d’Isabelle Lévesque)
    L’invention de l’écriture (extrait de Zélia)
    Jean-Pierre Chambon | Marc Negri, Fleuve sans bords (lecture d’AP)
    Fragments d’un règne (poème extrait du Roi errant)
    Jean-Pierre Chambon | Michaël Glück, Une motte de terre (lecture de Sylvie Fabre G.)
    Jean-Pierre Chambon | Michaël Glück, Une motte de terre (extraits)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur Images de la poésie)
    une lecture de Tout venant par Laurent Albarracin





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  • Christine Bloyet | [tu es au bord tu]



    Tu es au bord tu
    Image, G.AdC







    [TU ES AU BORD TU]



    tu es au bord tu
    ne sais ce qui manque te manque te
    manquera tu
    n’as pas d’
    autre histoire
    le long de la clôture tu
    jettes des poignées de ciel vide




    Christine Bloyet, Pas même une brindille, Éditions Henry, Collection La main aux poètes, 2014, page 25. Vignette de couverture d’Isabelle Clement.






    Bloyet2site







    CHRISTINE BLOYET


    Christine Bloyet
    Source



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des éditions Henry )
    une fiche bio-bibliographique sur Christine Bloyet
    → (sur Terre à ciel)
    une note de lecture de Cécile Guivarch sur Pas même une brindille





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  • Alejandra Pizarnik | Quelqu’un tombe dans sa première tombée




    Un visage aux traits de paradis perdu
    Image, G.AdC







    ALGUIEN CAE EN SU PRIMERA CAÍDA *



    A Ramón Xirau



    Palabra por palabra
    tuvo que aprender
    las imágenes
    del último otro lado.


    * Publicado en Diálogos nº 46, México, julio-agosto 1972.





    esta noche he visto
    pero no.

    nadie es del color
    del deseo más profundo.



    me he empavorecido, me he engrisado,
    me he atardecido,
    mi lengua no sabe.



    lloro, miro el mar y lloro.
    canto algo, muy poco.

    hay un mar, hay la luz.
    hay sombras, hay un rostro.

    un rostro con rastros de paraíso perdido.
    he buscado.

    sino que he buscado.
    sino que agonizo.



    Alejandra Pizarnik, En esta noche en este mundo, in Textos de Sombra y últimos poemas, Ed. Sudamericana, Buenos Aires, 1982 ; Poesía Completa, Ed. Lumen, Barcelona, 2005 ; quinta edición, mayo, 2011, pp. 373-376. Edición a cargo de Ana Becciú.






    Alejandraa Pizarnik, Poesia completa









    QUELQU’UN TOMBE DANS SA PREMIÈRE TOMBÉE *



    À Ramón Xirau



    Mot à mot
    j’ai dû apprendre
    les images
    du dernier autre côté.


    * Publié dans la revue Diálogos, Mexique, 1972.





    cette nuit j’ai vu
    mais non.

    nul n’est de la couleur
    du désir le plus profond.



    je me suis effrayée, je me suis engrisée,
    je me suis obscurée,
    ma langue ne sait pas.



    je pleure, je regarde la mer et je pleure.
    je chante un peu, très peu.

    il y a une mer. il y a la lumière.
    il y a des ombres. il y a un visage.

    un visage aux traits de paradis perdu.
    j’ai cherché.

    sauf que j’ai cherché,
    sauf que j’agonise.



    Alejandra Pizarnik, En cette nuit en ce monde, in Textes d’Ombre — Derniers écrits, Υpςilon.éditeur, 2014, pp. 39-40-41-42. Traduction d’Étienne Dobenesque.







    Alejandra Pizarnik, Textes d'ombre





    ALEJANDRA  PIZARNIK





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  • Max de Carvalho | Le reflux (ex-voto)



    Letincelante dérive du corail (1)
    Source







    LE REFLUX
    (ex-voto)




    Les marins de longue date
    péris en mer ont la couleur
    de la roussette au clair de lune.
    Ils retournent à la sauvagerie
    des côtes où ils s’échouèrent,
    aux laves primitives, aux caresses
    du vent, à l’étincelante dérive
    du corail, pâture d’écumes.




    Max de Carvalho, « Marines », Sélans, in Les Degrés de l’incompréhension, Arfuyen, Collection Les Cahiers d’Arfuyen, 2014, page 77. Photographie de couverture : Magali de Carvalho.







    Max de Carvalho, Les Degrés de l'incompréhension.jpg 2





    MAX  DE  CARVALHO


    Max de Carvalho
    Source



    ■ Max de Carvalho
    sur Terres de femmes

    Adresse de la multiplication des noms



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site de BiblioMonde)
    une fiche bio-bibliographique sur Max de Carvalho
    → (sur le site des éditions Arfuyen)
    une notice bio-bibliographique sur Max de Carvalho
    → (sur le site des éditions Arfuyen)
    une page sur Les Degrés de l’incompréhension de Max de Carvalho





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  • Fabrice Farre | Moitié


    MOITIÉ



    Tu ne t’es jamais absentée. Tu m’as
    simplement cédé, lorsque je sors,
    les avenues au long cou et l’avenir
    des voix vacantes, peut-être humaines.
    Je te donne davantage, répétais-tu.
    De notre partage, le plus grand est celui
    que tu m’abandonnes, chaque jour.
    Ce qui m’entoure pourtant est
    une moitié, l’autre n’étant ni à toi
    ni à moi. Je vis discutable et trouve
    dans la nuit une part de jour effrayante.




    Fabrice Farre, La Figure des choses, Éditions Henry, Collection La main aux poètes, 2014, page 28. Vignette de couverture d’Isabelle Clement.






    Fabrice Farre, La Figure des choses




    FABRICE FARRE


    Fabrice-Farre-690x1024
    Source




    ■ Fabrice Farre
    sur Terres de femmes


    L’oiseau de jour… (poème extrait d’Avant d’apparaître)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur Recours au poème)
    une notice bio-bibliographique sur Fabrice Farre
    une note de lecture de Patrice Maltaverne sur La Figure des choses
    → (sur Paysages écrits N° 22 | Novembre 2014)
    une note de lecture de Sanda Voïca sur La Figure des choses
    → (sur Terre à ciel)
    une page sur Fabrice Farre
    → (sur Ce Qui Reste)
    plusieurs autres poèmes extraits de La Figure des choses





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  • Sylvie Brès | Chez moi la mort était partout…



    CHEZ MOI LA MORT ÉTAIT PARTOUT…



    Chez moi, la mort était partout, mais tue !

    Elle déposait une fine couche de poussière où le corps enfantin était pris, comme momifié dans son élan propre. Elle tissait des draps où s’étouffaient les questionnements vifs, les humeurs jubilatoires, les interrogations premières.

    La mort avait force de loi, présente dans son inachèvement, bouclée à tours d’ivoire, louche, double.

    Elle montrait ses dents de lait, perçait les gencives du rêve, pointes minuscules et lancinantes.

    Chez moi la mort était drapée de déni !

    Voilée d’innocence !

    N’ayant droit de cité, elle s’octroyait droit de cuissage. Elle flottait dans la nuit et sur les rêves établissait son empire-succubes-incubes qui peuplaient l’atmosphère de vibrations délétères. Elle occupait les jours de brisures d’élans et du poids de l’absence. Mais quelle absence ?

    Alors dehors creuser le questionnement.

    Dehors ! Interrompre les processions laborieuses des fourmis. Serrer leur taille jusqu’à la déchirure, gainer leurs hanches de doigts oppressants, écraser leurs yeux contre la pierre.

    Fourmis torturées — inertes — quand les antennes de frémir s’arrêtaient.

    C’était donc cela la mort ? Si simple !

    Si facile à infliger ? Si facile à rencontrer ?

    Cadavres de fourmis  dépecés — démembrés — recueillis pour un rite — à chaque fois grandiose — pour recomposer la possibilité du vivre — ranger les cadavres dans une petite boîte, bien alignés, bien immobiles — creuser — creuser la terre — tunnel — à leur place — rapter leur labeur — puis déposer la boîte — recouvrir de fleurs — pissenlits ou liserons — couches douces offrandes d’une dernière beauté. Et la terre ! Cacher le meurtre –  et

    ériger une croix avec quelques brindilles et puis proférer des liturgies insensées, d’approximatives litanies, des prières inversées pour une résurrection de pacotilles — et les

    pleurs libérés — qui dans la terre se mêlent à la voix qui cherche la jonction, la raison d’être là dessus plutôt que dessous.



    Sylvie Brès in Revue Mange Monde n° 7/juillet 2014, « Regard sur… les Femmes-Poètes », Raphaël de Surtis éd., 2014, pp. 40-41.





    SYLVIE BRÈS (1954-2016)


    Bres_Sylvie
    Source



    ■ Sylvie Brès
    sur Terres de femmes

    [Comme la petite seiche jette son encre] (poème extrait de Cœur troglodyte)
    [Dès que vivant | nous côtoyons la mort] (autre poème extrait de Cœur troglodyte)
    [Il fait nuit] (poème extrait d’Il fait)
    Territoire (poème extrait de L’Incertaine Limite de nos gestes)
    [Territoires incertains] (poème extrait d’Une montagne d’enfance)




    ■ Voir | écouter aussi ▼

    → (sur France Culture)
    Sylvie Brès pour Cœur troglodyte au Castor Astral (émission Ça rime à quoi de Sophie Nauleau du 2 novembre 2014)





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  • Jean-Claude Pirotte | [le ciel au crépuscule]



    Soudain comme un nuage avant l’éclatement
    Ph., G.AdC







    [LE CIEL AU CRÉPUSCULE]



    le ciel au crépuscule
    a l’air de papillonner

    une peine illusoire
    ou l’effort de la lune
    qui soutient le regard

    il se demande aussi
    quel rôle joue son île





    l’île est une expérience
    force l’obéissance

    la douleur s’insinue serpente
    et demeure en suspens
    soudain comme un crotale
    (a-t-il vu des crotales
    ce n’est guère sérieux)

    soudain comme un nuage
    avant l’éclatement



    Jean-Claude Pirotte, Une île ici, Mercure de France, 2014, pp. 69-70.




    JEAN-CLAUDE PIROTTE


    Pirotte portrait 2
    Ph. © Belga/AFP/Archives/
    Source





    ■ Jean-Claude Pirotte
    sur Terres de femmes




    [je me suis dégagé d’une ombre] (extrait de Je me transporte partout)
    À Saint-Léger | suis réfugié (lecture de Bernadette Engel-Roux)
    la mère (poème extrait de Revermont)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur marincazaou – le jardin marin)
    une page consacrée à Jean-Claude Pirotte
    → (sur Esprits Nomades)
    une page consacrée à Jean-Claude Pirotte
    → (sur le site du Point)
    Jean-Claude Pirotte, enfant terrible des lettres belges






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  • Christophe Grossi | [Mi ricordo]




    Lettera 22 (g)
    Source







    [MI RICORDO]



    145. Mi ricordo

    de la bouche de Silvana Mangano.


    146. Mi ricordo

    de « si ton métier est de t’intéresser à tous,

    commence donc par t’intéresser à l’un d’eux,

    rien qu’un seul ». (Silvio D’Arzo)


    147. Mi ricordo

    de jambes nues sous les robes et de jambes

    coupées, de gens bons, fumés ou brutaux, de

    gens mal armés, d’enjambées entamées.


    148. Mi ricordo

    de villes et de soldats détruits, de voleurs

    de cadavres et de bicyclettes, de gens qui ne

    parvenaient plus à se sentir.


    149. Mi ricordo

    quand les candidates devaient montrer

    qu’elles avaient un beau sourire parce

    qu’elles utilisaient une nouvelle pâte

    dentifrice.


    150. Mi ricordo

    que pour Silvio D’Arzo s’intéresser à

    quelqu’un c’est s’y intéresser « jusqu’au

    bout, au bas mot : jusqu’à la racine ».


    151. Mi ricordo

    que parfois nous aimerions savoir à quel

    moment précis notre vie a basculé.


    152. Mi ricordo

    d’un soir doux et de cette rue raide où

    berner les âmes, lécher les larmes, flamber

    les armes, sécher les lames.


    153. Mi ricordo

    des branches qui enlaçaient la maison et

    des ombres à midi derrière les volets : des

    mèches de cheveux sur des yeux baissés.


    154. Mi ricordo

    quand il zigzaguait entre les hypothèses du

    passé familial, des pointillés sur sa route.


    155. Mi ricordo

    d’une phrase jaune dans la nuit : On avait

    lâché les fauves d’anciens frères devenus des

    phares ennemis.


    156. Mi ricordo

    De la machine à écrire mécanique portative

    Lettera 22 créée par Marcello Nizzoli pour

    Olivetti.


    157. Mi ricordo

    de la tempête bien plus violente dedans

    dehors quand il a appris qu’un ancien

    bourreau était devenu conseiller municipal.


    158. Mi ricordo

    d’une langue pendue au bout d’un non vous

    ne saurez rien.


    159. Mi ricordo

    que les vieux Fenoglio étaient « sans métier

    et sans religion, tous impudents et tous

    amoureux d’eux-mêmes. »


    160. Mi ricordo

    du très beau portrait que Natalia Ginzburg

    fait de Pavese peu de temps après sa mort

    sans jamais le nommer une seule fois.




    Christophe Grossi, Ricordi, L’Atelier Contemporain | François-Marie Deyrolle Éditeur, Strasbourg, 2014, s.f. Dessins de Daniel Schlier.







    Grossi







    CHRISTOPHE GROSSI


    Christophe Grossi
    Source



    ■ Christophe Grossi
    sur Terres de femmes

    Ricordi (note de lecture d’AP)



    ■ Voir aussi ▼

    la fiche de l’éditeur sur Ricordi
    → (sur [déboîtements])
    une présentation de Ricordi lors d’un entretien de Christophe Grossi avec Delphine Japhet
    → (sur Les Carnets d’Eucharis)
    une note de lecture de Nathalie Riera sur Ricordi
    → (sur Liminaire)
    une lecture de Ricordi par Pierre Ménard
    → (sur lelitteraire.com)
    une recension de Ricordi par Jean-Paul Gavard-Perret
    → (sur remue.net)
    une recension de Ricordi par Sébastien Rongier
    → (sur [déboîtements])
    une recension de Ricordi par Serge Martin (revue Europe, n° 1032, avril 2015, pp. 333-335)






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  • Jacques Moulin | Portique 2




    Ann Loubert, Portique 2







    PORTIQUE 2
    (extrait)



    Ça a commencé par une histoire de marchandises      De manipulations de charges      Un transport de denrées      Zénon de Cittium fait naufrage avec sa cargaison     Échouage au Pirée À peine débarqué file en direction des colonnades de l’Agora      L’Agora c’est aussi une sorte de quai des affaires      Peu de discussions métaphysiques ce jour-là      Du negotium      de l’agitation      Agios et dispositions de boîtes en puzzles sur le sol      Zénon est venu là se perdre dans le labyrinthe des portiques le rythme obsédant des arcades     Le cri du « i » dans les poulies     Il arpente l’Agora cou penché comme un bec de grue agacée par la brise de mer     Il traverse le quartier du Céramique     Déambulations et rencontres     Rythmes et nombres      Il va bientôt faire école      S’adosse aux relations du monde      Les idées viennent par les ports      Tous les peuples conviennent      L’estuaire ouvre l’esprit      la mer lui met en bouche mots d’unité et de souffle organique      Physique logique éthique      Bitume port clos marchandises      Zénon se rend au Pœcile au Portique des peintures      Le Portique s’élève à bonne hauteur comme une vérité possible     La prudence éclairée des grues      Vérité relevée vérité révélée      On existe là pleinement dans l’encheinure des causes      Il rencontre Chrysippe      Chrysippe sera son agrippeur son porteur de bât son caleur de forces      Réclames et dévotion au négoce      Livre-moi tes marchandises que je m’installe avec elles à mon tour dans les docks du port le génie des greniers la rhétorique des ventes le commerce des mots      Le poème en commerce      Le port comme poétique      Le poète est pontier portiqueur passeur de mots      Écrit le poème des portiques     Pneumatique ou sur rail     Balance un peu      Débarcadères Emporium entrepôts boutiques      Stopper l’effet de mou      Bloquer l’effusion      Mettre en pièces      Stocker      Le poème est un port qui s’enclôt dans ses boîtes mais brasse à découvert aux jours de la Criée      D’aucuns diront curée      Grands bras des engins de levage      Et vos muscles portefaix qui donnent sens aux grues pour salaires d’infortune      Gare à ceux qui lambinent sur le môle s’attardant à leur pot de lentilles loin des débardeurs de mortier      La tempête s’éloigne […]



    Jacques Moulin, Portique, L’Atelier contemporain, 2014, pp. 25-27-28. Avec 7 dessins d’Ann Loubert.







    Portique Atelier contemporain






    PRIÈRE D’INSÉRER DE FRANÇOIS BON




    Qui de nous pour ne pas être fasciné [par] la géométrie des ports ? Nous savons reconnaître et saluer de longtemps la beauté des villes, la beauté de l’objet industriel, la puissance fabuleuse de la mer. Mais que nous déambulions sur un port, et tout se rejoint. Le bateau est ville, la grue attrape le ciel, la main de l’homme est dans le moindre arrangement nécessaire ou à l’abandon des couleurs et des choses, et chaque barque ou chalutier ou cargo est en soi un monde, emportant comme la totalité de l’humanité à son bord, sous l’horizon qui de toute façon le dépassera. Le port est cette jonction. Et c’est pour cela que chacun dispose de ses ports intérieurs, et c’est pour cela que nous les arpentons, grands ou petits, ici ou à l’autre bout des quais du monde, comme une ancienne retrouvaille. Mais comment écrire ce sentiment intérieur livré à l’ouvert, et riche de sa complexité, bois et fer, couleurs et toiles, ciel et humanité repliée, souvent meurtrie de sa propre histoire. « J’ai toujours baissé les yeux devant la mer », dit Jacques Moulin, ou bien « j’ai cheminé dos à la mer », mais à condition que ce soit « pour faire entrer la mer en soi ». Cela ne définit pas le projet, mais cela le contextualise : la mer intérieure dont chacun de nous dispose, c’est celle de l’enfance. La mienne est de digues et marais, et la vie ouvrière de ceux qui cultivent la vase, règlent les écluses. La brisée claire des falaises de Normandie m’a toujours été aussi étrangère que l’impossibilité de marée aux pieds des villes en gradin de Méditerranée. Et pourtant, d’un seul mot ici dans cette suite de fragments qui sont chacun comme leurs propres brisants (« je viens d’un pays où chaque jardin se dépose aux brisants »), il me semble que c’est tout ce silence intérieur de la rêverie à marcher sur les quais du port, n’importe quel port et tous les ports, que je retrouve avec mon propre bloc d’enfance, quand avec père et grand père on allait récupérer les treuils des mytiliculteurs de l’Aiguillon-sur-Mer chez Fumoleau, à « La Ville-en-Bois », comme on nommait ce quartier en bout de La Rochelle qui était voué à l’industrie de la mer. Un texte qui tient, cependant, ne se résume pas à son projet ni à son principe. Il ne suffit pas d’aimer. Ici, c’est la fragmentation qui crée la marche, la narration comme éparpillée, toute livrée à la présence des choses. On a souvent cela dans ce grand livre avec petit port breton dans les pages, qu’est Dire I & II de Collobert, comme Jean Rolin, avec un tout autre principe narratif, fait de la prose de son Terminal Frigo une déambulation elle-même langue et géométrie. Ici, c’est du côté de Tarkos qu’on cherche la granulosité de la langue : ne jamais la laisser se recomposer comme image, parce que l’image alors se substituerait à cette présence des choses, liée seulement à leur contexte, et au fait qu’ici sur le port nous ne serons que passager. La rigueur est dans l’émiettement. Que les mots qui disent ce qu’on voit disent aussi le mouvement, impossible de l’écrire : « l’intraduisible en conteneur » parmi mille autres exemples. On écrit cette tâche insatiable d’écriture, qui heurte au plus simple et au plus lumineux, trouve les corps (ici, le «portiqueur » dans sa cabine) et nomme sa propre raison de langue. Ce qu’on goûte à lampées dans le lyrisme continu des versets de Saint-John Perse afflue ici comme gravier de langue, mais c’est bien la même exigence : les acronymes, les inscriptions, le vocabulaire technique et que tout s’efface dans la seule fonction immuable, « mer rouillée» s’il faut. Est-ce qu’on ne reconnaît pas un texte fort à ce qu’il n’est pas en lui-même sa propre terminaison ou finalité, mais vient chercher en vous-même sa traversée vers le dehors, l’écrit alors avec vos images et votre corps mémoire ? Il ne s’écrit ici qu’un mouvement, il ne s’écrit qu’une traversée : le vieux mot « portique » (il est dans Racine) est à la fois l’objet et la matière du port, il est cela dans quoi on passe pour l’en-avant, et la vieille construction humaine de son enracinement sur la terre, devant la mer. Que crissent aussi les mots pour vous dans les haussières.


    FRANÇOIS BON






    Ann Loubert, Portique, I






    PRÉSENTATION DE PORTIQUE PAR JACQUES MOULIN :



    « Un lieu d’abord : la Normandie haute maritime et cauchoise. Un lien très fort à ce lieu entre fleuve estuaire et côte. Je suis né à flanc de falaise près d’un jardin de mer. Un jardin suspendu toujours en partance pour l’ailleurs des terres et des mers. Jardin jamais cantonné qui s’ouvre par les phares de côte sur des ports des entrepôts des cargos des quais et des grues. L’effet portuaire l’accueil des sémaphores des poutrelles et des digues. La navigation des liens.
    Un échafaudage permanent de conteneurs qui se balancent à hauteur d’immeubles entre les pinces des portiques. Dans les grincements des poulies et les effluves de cambouis. Docks et dockers. Le corps à l’épreuve du fer. Un ballet de cavaliers hauts sur pneus alimente les grues qui alimentent les plateformes des porte-conteneurs. C’est mécanique parallélépipédique tendu précis comme un poème. L’accès aux ports comme un chemin pour le poème. Le poème conduit au risque de la technique pour creuser son effet de balancement sur le quai-la-page. Un poème-portique s’écrit. Les mots sont dans les boîtes. Chaque boîte fait un poème. Le poème-portique visite le monde et l’histoire cherche la langue des ports. Ne marchande pas. Le porte-conteneur fait glisser le poème. Le portiqueur cherche l’ange. Le peintre l’accompagne. L’élévation du geste jusqu’au pourtour des grues. »







    JACQUES MOULIN


    Jacques-Moulin
    Source




    ■ Jacques Moulin
    sur Terres de femmes

    Écrire à vue (lecture d’AP)
    [Partir à dos de feuilles ou d’arbres] (extrait d’Écrire à vue)
    D 27 et D 28 (extrait de L’Épine blanche)
    L’Épine blanche (lecture d’Isabelle Lévesque)
    Journal de Campagne (lecture d’AP)
    Portique (lecture d’AP)
    [Sur le halage certains soirs] (extrait d’À vol d’oiseaux)
    Un galet dans la bouche (extrait)




    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site d’Ann Loubert)
    la page sur Portique
    une fiche de l’éditeur sur Portique [PDF]
    une autre fiche de l’éditeur sur Portique






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  • Christian Garcin, Selon Vincent

    par Angèle Paoli


    Christian Garcin, Selon Vincent,
    Éditions Stock, 2014.




    Lecture d’Angèle Paoli




    « CECI EST PEUT-ÊTRE UNE FICTION »




    Selon Christian Garcin, on chiffre à quatre mille par an le nombre de disparitions volontaires en France. C’est ce qu’apprend Rosario à son ami Paul Who (« Polki »), avant que tous deux ne s’envolent pour le Chili. Il s’agit pour Rosario de tenter de se mettre sur la piste de son oncle Vincent, disparu volontaire, et de retrouver le lieu inconnu où il a vécu, en solitaire, au cours des vingt dernières années de sa vie. Abandonnant soudain femme enfants maîtresses et son métier de professeur d’histoire, l’oncle Vincent a en effet disparu sans laisser de trace. Jusqu’au jour où Rosario, son neveu préféré, reçoit un mystérieux tapuscrit, accompagné d’une lettre manuscrite. Rosario entraîne alors Polki dans une aventure étrange qui conduit le lecteur de Selon Vincent à travers les dédales d’un récit aux enchâssements multiples, jusqu’aux terres des confins de la Patagonie. « Punta Arenas, Puerto Williams, Puerto Eugenia, Laguna Roja.

    L’envers du monde
     ».
    Selon Vincent.

    Le titre du dernier roman de Christian Garcin, Selon Vincent, n’ouvre aucun chemin explicite de lecture. Pas même celui d’une disparition. Tout au plus suggère-t-il que le personnage de Vincent donnera son point de vue sur un certain nombre d’événements survenus au cours de sa vie. Et que d’autres, sans doute, prendront le relais en cours de route et donneront le leur. Paul et Rosario, notamment. La table des matières n’est pas davantage éclairante. Elle offre un parcours déroutant en trois parties, dominé par le duo régulier de Paul et de Rosario. Dans chacune des parties, l’alternance itérative Paul/Rosario | Rosario/Paul est interrompue par un titre qui annonce un récit autre, lequel vient s’emboîter dans les témoignages, analyses et dialogues des deux amis. Le Non-humain (Histoire de Vincent), dans la première partie du roman ; Journal d’Augustin Hyades (extraits/ septembre 1882-janvier 1883) et Histoire de Wilfried La Brea, dans la seconde partie. Le carnet rouge et La confession de Vincent, dans la troisième. L’ensemble est relié au Prologue, récit d’ouverture qui fait entendre une voix qui s’avère être celle de Vincent.

    Ainsi, tout en demeurant le même, le point de vue de Vincent adopte-t-il différentes formes dans le roman : depuis le Prologue, texte en italiques daté du 15 novembre, jusqu’à La confession de Vincent, dans la troisième partie. En passant par le récit initial du Non-humain et par Le Carnet rouge, ensemble de notations non datées, prises sur le vif, et de réflexions qui mêlent intensément présent et passé :

    « Lent silence des baleines.

    Larmes aux yeux hier en voyant émerger soudain face à moi une immense nageoire caudale suivie d’une autre, petite et comme neuve. Les deux regagnent ensuite leur monde bleu et froid. » (p. 240)

    Ou encore :

    « Six mois entre ces lignes et la précédente.

    J’écris depuis une dizaine de jours. Je raconte. J’invente. Je n’invente rien. Il m’aura fallu presque soixante ans, un renard immobile devant moi, une barque derrière, qui s’enfonçait dans l’eau verte, et d’étranges remous sous cette eau pour que le passé soudain fonde sur moi. » (p. 243)

    Quels rapports ces différents récits ont-ils entre eux ? Quels « liens de causalité secrète » entretiennent-ils avec l’histoire personnelle de Vincent, avec les événements qui entourent sa disparition, puis sa mort ? Vers quelle part de vérité nous conduisent-ils ? Le tapuscrit que Rosario a entre les mains ainsi que la lettre qui l’accompagne sont-ils le fruit d’un esprit dérangé ? Réalité ou fiction ?

    « Ceci n’est pas une fiction. Ou plus exactement, ceci est peut-être une fiction, puisque la réalité ne se vit qu’une fois, et que dès lors qu’on entreprend de la retranscrire par le jeu des souvenirs, on la tord, la déforme, la gauchit, l’enrichit parfois, l’appauvrit souvent : on l’invente. Ceci est donc une fiction, mais c’est la fiction réelle de ce que j’ai vécu voici vingt ans, et que je voulais que tu lises »… lit à haute voix Rosario à Paul. Paul, traducteur de manuscrits de Chen Wanglin, un Chinois que Rosario a rencontré en Mongolie.

    C’est ce suspens qui alimente la curiosité de celui/celle qui ose partager l’aventure engagée par Rosario et Paul tout au long de ce récit fascinant. Un suspens admirablement tendu par une « syntaxe générale »* d’une extrême rigueur. Ce n’est que dans le texte final — La confession de Vincent —, une fois dénouée « la grammaire subtile du monde », décryptés les différents emboitements de récits qui ouvrent sur un véritable « jeu de piste », une fois refermés les tiroirs successifs, dont certains renvoient explicitement à d’autres romans de Christian Garcin, qu’est mis au jour le secret de Vincent. Au cœur des glaciers de la Terre de feu, dans les entrelacs de l’architecture complexe du roman.

    Disparition ? Comment cela est-il arrivé ? Quand Vincent Lacépède a-t-il pris la décision de disparaître ? Quelles raisons ont poussé cet homme à prendre cette décision irréversible ? Le puzzle se mettra en place en trois temps, répartis sur les trois parties du roman. Et en quelques jours. À peine un peu moins d’un mois si l’on tient compte des deux dates butoirs : 25 janvier/15 février. Avec des ellipses temporelles intermédiaires de deux ou trois jours.

    Le thème de la disparition est amorcé dès le premier récit — Le Non-humain (Histoire de Vincent) — sous la forme d’une mise en abyme. Vincent évoque en effet dans son tapuscrit le projet de son « vieil ami Louis », projet mis à exécution quelque temps plus tard :

    « —  Je sais chasser, poser des pièges, pêcher. Je sais être invisible s’il le faut. Je ne mourrai pas de faim ni de froid. Et puis, si ça arrive, c’est que cela devait arriver…

    — Je vais quitter le monde, Vincent. Je suis venu te dire adieu. »

    Et Vincent d’annoncer un peu plus loin, sous la forme atténuée de l’éventualité :

    « Bientôt ce serait moi qui partirais. Mais ce jour-là, au moment où je pensais à lui assis face à moi sept ans plus tôt, je ne le savais pas encore. »

    En proie à un mal-être insoutenable — une « tension paralysante » qui se réitère à plusieurs reprises —, Vincent éprouve un sentiment de vide qui l’anéantit. La seule passion qu’il lui reste, c’est celle de l’épopée napoléonienne qu’il revit à travers le récit de Louis Folcher, un rescapé de la campagne de Russie. Dix-huit feuillets en tout, retrouvés ensanglantés sur le cadavre du soldat Folcher tué à Waterloo. Les extraits, donnés en italiques dans des encadrés au bas de chaque page, interrompent le récit principal, sur le plan visuel autant que narratif. Mais si le lecteur ne doute nullement de leur importance, il ne peut s’empêcher de s’interroger sur leur rôle dans les enchevêtrements du roman.

    Du reste, cette curiosité scripturale n’échappe pas à Paul. Qui, dans les pages qui le concernent, datées au 25 janvier, interroge son ami :

    « — Pourquoi avoir inséré cette histoire dans son récit ? » demande-t-il à Rosario.

    « — Il dit qu’elle l’a touché. La souffrance, l’errance, l’éloignement de soi… Va savoir. Il est peut-être un peu fêlé, aussi. »

    Fêlé ? Peut-être. Mais Paul n’en est pas convaincu. Peut-être est-il la proie de quelque possession, comme le suggère Paul à son ami ?

    Assailli par des hallucinations et par des « rêves d’animaux étranges » où s’affrontent serpents et renards, Vincent devient un fantôme parmi les siens. Afin d’échapper à ces visions obsédantes qui le conduisent sur la voie du meurtre — celui de sa maîtresse Mina, « la renarde » —, il décide de consulter son garagiste. Un chaman aux trois-quarts bouriate en qui Lorna, sa première maîtresse, a toute confiance.

    Vingt ans plus tard, dans sa « confession » (troisième partie), Vincent écrira :

    « Djordjé, donc. Il avait parlé plusieurs fois d’« envers du monde ». Mais aussi de « moi en miroir », et à plusieurs reprises, « de lui en miroir de moi ». Entreprise énigmatique, à laquelle Vincent tente de donner forme.

    « J’ai donc pensé que je devais chercher non l’envers de mon monde, mais l’envers du sien. Si nous étions en miroir l’un de l’autre, peut-être devais-je me fier à ce que je savais de lui pour me diriger vers l’envers de son monde à lui, et ainsi me retrouver moi-même, dans le miroir. »

    C’est à ce prix que Vincent pourrait peut-être parvenir à résoudre sa « grave crise existentielle » et retrouver son visage « d’avant ».

    « L’envers du monde ». Vincent entreprend sa quête en suivant les conseils du chaman : pour un bouriate natif de Sibérie orientale, les antipodes se trouvent être la Patagonie chilienne. Et l’Isla Larga se révèle être « le modèle réduit et en miroir » de l’île d’Olkhon, sur le lac Baïkal.

    « Les antipodes, plus la configuration en miroir : j’ai pris cela comme un signe. Cette île serait mon choix », écrit Vincent dans sa « confession ».

    Parvenu au terme de son aventure et au seuil de la mort, Vincent a-t-il retrouvé son visage « d’avant » ? Le visage de l’enfant heureux qu’il était avant le drame de la disparition de Mina Volpini, la petite Mina de son enfance ?

    Sans doute, puisque dans les dernières lignes de sa « confession », quelques heures avant de disparaître définitivement du sol où il a trouvé refuge — la misérable bicoque d’Isla Larga —, Vincent confie à Rosario ses ultimes pensées consignées dans le tapuscrit. Pensées enfin sereines et enfin pacifiées qui s’éloignent du visage meurtri, longtemps tenu enfoui aux fins fonds de la mémoire. Mémoire que sa retraite au bout du monde lui a permis enfin d’exhumer.

    « Rosario, il fait très beau ce soir. Très beau et très froid. Le vent pour une fois est tombé. Rien ne bouge nulle part. Le soleil vient de se coucher. Dans le ciel s’étirent de minces nuages jaunes et pourpres. Je vais sortir, m’asseoir devant ma cabane, et perdre mon regard dans les eaux mauves, presque inquiétantes à force d’être calmes aujourd’hui, du canal de Beagle. Au-dessus, les montagnes d’Harberton sont encore illuminées. La lune est pleine. Je sais bien qu’ailleurs, des bêtes invisibles s’entretuent dans la nuit des forêts. Je sais bien que partout de fragiles créatures meurent dans l’indifférence de tous. Mais je me dis que je verrai peut-être ce soir les eaux soudain agitées de mouvements secrets, puis une forme oblongue crèvera la surface luisante avant de disparaître en silence, et ce sera le dos d’une baleine, suivie de son baleineau. J’en aurai les larmes aux yeux. Ensuite il sera temps. »

    De ce « texte à indices », construit sur des systèmes « d’oppositions, de symétries, de liaisons souterraines » et de signes, Christian Garcin fait un roman très prenant, qui inscrit le lecteur passionné dans la continuité de La Piste mongole.



    Angèle Paoli
    D.R. Texte angèlepaoli



    ______________________________________
    * « Au-delà du texte écourté, lacunaire, que chacun gribouille comme il peut, dans son coin, la lueur fugace, énorme, de la syntaxe générale. » Pierre Bergounioux in Selon Vincent, exergue, page 7.






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    CHRISTIAN GARCIN


    CHRISTIAN GARCIN




    ■ Christian Garcin
    sur Terres de femmes

    Lectures vagabondes, du Mexique à Budapest (note de lecture d’AP)
    La Piste mongole (lecture d’AP)
    22 septembre 1882 | Christian Garcin, « Journal d’Augustin Hyades » (extrait de Selon Vincent)




    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des Éditions Stock)
    la page de l’éditeur sur Selon Vincent
    → (sur le site des Éditions Verdier)
    une notice bio-bibliographique sur Christian Garcin






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