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Étiquette : 2018
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Philippe Leuckx | [Le soir]
» Retour Incipit de Terres de femmes -
Catherine Weinzaepflen | Huit [avec Jean-Jacques Viton]
CATHERINE WEINZAEPFLEN
Source
■ Catherine Weinzaepflen
sur Terres de femmes ▼
→ Le Rrawrr des corbeaux (lecture d’AP)
→ Avec Ingeborg (lecture d’AP)
→ Celle-là (lecture d’AP)
→ L’Odeur d’un père (lecture d’AP)
→ [Quand j’ai onze ans] (extrait de L’Odeur d’un père)
→ 8 juillet 1593 | Naissance d’Artemisia Gentileschi (+ un extrait du roman Orpiment)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) la terre est ronde
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur le site du cipM) une page bio-bibliographique sur Catherine Weinzaepflen (+ deux extraits archives sonores)
→ (sur le site des éditions Flammarion) la fiche de l’éditeur sur Le Rrawrr des corbeaux
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Lili Frikh | Corps
LILI FRIKH
Lili Frikh au festival Voix vives,
de Méditerranée en Méditerranée, Sète 2015
■ Lili Frikh
sur Terres de femmes▼
→ Le large (extrait de Carnet sans bord)
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions La rumeur libre) la fiche de l’éditeur sur Tôle froissée de Lili Frikh
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Anne Rothschild | [Hors du temps et du souvenir][HORS DU TEMPS ET DU SOUVENIR]
Hors du temps et du souvenir
dans le huis clos du velours
passaient et repassaient les gestes interdits
la lave très épaisse des choses sans nom
ravivant la terreur du monarque
et ses éclats de rubis
enfouis dans le ventre
un géant aux pieds d’argile
un épouvantail aux mains de paille
Comment laver la plaie
Qu’on ensevelit sous des piles de linge
Si ce n’est par la lessive des mots et la mémoire des franges
Nœuds tressés de chiffres par où descend le souffle
La blessure la brisure la cicatrice brûlée vive
Court à travers les siècles
Comme un navire poussé par les vents du désastre*
Remontant le chemin de l’origine
trois fois dans l’eau lustrale j’ai plongé
enveloppée de la mer qui dort en nous
trois fois j’ai sombré pour renaître
goûtant le lait des amants et léchant le miel des lettres
j’ai recueilli trente-neuf gouttes de rosée
Les bambous scrutent dans les marges blanches
tous les possibles de ma vie
* ______________
les voix du poème :
caractères italiques : le chœur des ancêtres
caractères romains : le poète
Anne Rothschild, « II, Remontant le chemin de l’origine » in Nous avons tant voyagé, Éditions Le Taillis Pré, 6200 Châtelineau (Hainaut, Belgique), 2018, pp. 54-55-56.
ANNE ROTHSCHILD
■ Voir aussi ▼
→ le site personnel d’Anne Rothschild
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Pascal Commère | Sur la poussière
PASCAL COMMÈRE
Source
■ Pascal Commère
sur Terres de femmes ▼
→ [Blanche, la gelée aux quatre coins] (poème extrait de « Songe du petit cheval déplacé en terre franque »)
→ Mémoire, ce qui demeure (note de lecture d’AP)
→ Lettre de la mère (extrait de Mémoire, ce qui demeure)
→ [Crayonné paysage] (poème extrait de « Sur une ligne de crête en Toscane »)
→ [La courbe des fumées là-bas] (poème extrait de Territoire du Coyote)
→ Territoire du Coyote (note de lecture d’AP)
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur Terre à ciel) une page consacrée à Pascal Commère (nombreux extraits + notice bibliographique)
→ (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Pascal Commère
→ (sur le site de France Culture) Pascal Commère dans Ça rime à quoi de Sophie Nauleau (émission du 13 mai 2012)
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Lysiane Rakotoson, Dans l’enclos des hanches
par Angèle PaoliLysiane Rakotoson, Dans l’enclos des hanches,
Cheyne éditeur, Collection Grise, 2018.
Préface de Mariette Navarro.
Lecture d’Angèle Paoli
LYSIANE RAKOTOSON
Source
■ Lysiane Rakotoson
sur Terres de femmes ▼
→ Envols d’oiseaux (extrait d’Une neige et des baisers exacts)
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur le site de la mél, Maison des écrivains et de la littérature) une notice bio-bibliographique sur Lysiane Rakotoson
→ (sur YouTube) Lysiane Rakotoson, Aurore
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Lambert Schlechter | [liste des choses arrivées…]
LAMBERT SCHLECHTER
Source
■ Lambert Schlechter
sur Terres de femmes ▼
→ Inévitables bifurcations (note de lecture d’AP)
→ 3 mars 1994 | Lambert Schlechter | [cahier mou brouillon]
→ [on ne sait plus où se réfugier] (extrait de L’Envers de tous les endroits)
→ [J’ai deux fois l’âge maintenant] (extrait de Mais le merle n’a aucun message)
→ [trop de murs] (extrait de Milliards de manières de mourir)
→ [Je ne sais pas ce qu’elle devient] (extrait de Monsieur Pinget saisit le râteau et traverse le potager)
→ 4 décembre 2008 | Lambert Schlechter, Les Parasols de Jaurès
→ [Sans agrafe ni trombone] (extrait d’Une mite sous la semelle du Titien)
■ Voir aussi ▼
→ (dans le dictionnaire des auteurs luxembourgeois du site du Centre national de littérature du Luxembourg) une fiche bio-bibliographique sur Lambert Schlechter
→ (sur le site des éditions Phi) la fiche de l’éditeur sur Agonie Patagonie de Lambert Schlechter
→ Le Murmure du monde, le blog de Lambert Schlechter
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Béatrice Marchal, Un jour enfin l’accès (Prix Louise-Labé 2019)
par Isabelle LévesqueBéatrice Marchal, Un jour enfin l’accès
suivi de Progression jusqu’au cœur,
éditions L’herbe qui tremble, 2018.
Encres d’Irène Philips.
Prix Louise-Labé 2019.
Lecture d’Isabelle LévesqueIl suffisait de trois iris
pour qu’un jardin devînt un temple.
B. M.
La poète cherche une langue, comme la plume d’Irène Philips qui trace en couverture le « T du temps », plume filée dans tout le livre. L’épigraphe de Graham Swift l’affirme, il faut « trouver le langage »1 et le titre du premier livre (car deux livres inédits sont ici réunis) établit à la fois la perspective d’une recherche et la présence d’une lumière qui l’accompagne ou que l’on cherche. Le temps, mis en évidence par le premier groupe nominal et par l’adverbe, doit être accepté dans sa durée pour mener cette quête. Les encres d’Irène Philips, en plaçant la plume au cœur de ses représentations sur la première de couverture et en pages intérieures, lient les deux directions, écriture et langue seront dans la périphérie silencieuse de la quête. Or cette quête ne peut être menée sans la perspective (l’espoir) d’osmose. Parfois s’épanche le vers lorsqu’une phrase occupe des vers entiers, parfois tout un poème, pour accrocher la joie :
« […]pays où le premier chant d’oiseau piquedans le mille du tempsau cœur de l’instant d’oùjaillit à profusion la joie. »
Les variations infimes des arbres et de leurs couleurs, si présents dans les paysages vosgiens de son enfance, captent l’attention de la poète qui les restitue dans une langue souple et déliée. Parfois viennent nous surprendre de légers déplacements dans la phrase : les compléments, glissés à des places inattendues, jouent les trouble-fête dans une disposition classique déjouée ; malicieusement, les verbes devancent les sujets, les compléments de manière peuvent être différés ; « un tourment » introduit là, discrètement, fait sonner la mélancolie d’une ombre pressentie plus que nommée.
Béatrice Marchal observe, pose son regard sur les infimes variations de ce qui devient en « cette patience », et les frontières entre les êtres sont poreuses car tout ce que nous percevons, sur le seuil, « en ce début d’automne », nous atteint et pourrait nous surprendre dans l’expression d’un mystère renouvelé. Le paysage devient notre essence, par la vertu du poème qui, loin de l’accroître, tente une appropriation légère par la formulation :
« Saison des ombres qui s’allongentau sol comme dans le ciel les nuages,ombres qui se rassemblenten de longs crépuscules immobilesque troue le reflet des rivières. »
En ces vers, la ligne de partage trouve son nom, l’observatrice, poète comprise dans le paysage qu’elle contemple, réveille les jours pour qu’ils s’accomplissent en cet « aujourd’hui » qu’elle invoque. L’adresse, en son tutoiement, peut désigner l’autre autant que soi-même, car la nature offre l’unité à qui la loue, elle rassemble en « harmonie » les points dispersés de soi qu’elle relie à l’humaine assertion d’une ferveur. « Still life », comme le titre de l’un des poèmes du premier livre : rien ne s’achève, la neige appelle le renouveau de son éclat qui cesse pour poindre. Or on voudrait étreindre « la lumière qu’il nous faut » et réparer ce qui fut ôté de la confiance, « [m]ain de pierre aux doigts coupés », danger menaçant le chevreuil, le poussin, une forme d’enfance rappelée à travers chaque être et qui pleure en soi ou au milieu des autres, qui prend la forme d’une rivière divisant deux espaces ou deux temps, ou celle de l’eau que le vase retient pour transmettre la vie de couleur des fleurs ; l’eau traverse les poèmes en rendant au verbe sa fertilité, son éclat :
« d’autant plus fort qu’on distingueun autre éclat, la fractureau bord du vase, où s’encastrela trace du manque. »
Ce manque est présent et envisagé pour le futur, la perte est énoncée comme une probabilité incontournable, le ciel se dépeuple peu à peu (chaque étoile meurt) : « Souvenir, lumière d’étoiles mortes ». Aussitôt évoquée la perte, la mère entre dans le poème. Place inversée désormais : l’enfant protège et devient le secours de celle qui l’a enfantée. Pour finir ce premier livre, Un jour enfin l’accès, deux âges, deux temps semblent se joindre par l’enfance retrouvée. L’adulte éprouve la durée par la force d’un souvenir ressurgi, la première poupée gardée en secret par la mère qui réapparaît alors que celle qui s’éloigne déjà par son âge, n’a pas (n’a jamais ?) trouvé les mots, établi le lien durable et protecteur auquel aspirait l’enfant :
« Mode optatif du poèmeavec soleil au zénithet cœur rendu à l’immense »
Le champ peu à peu ouvert laisse entrer dans le poème un pari : le risque, pour trouver « la clef […] ici », l’écho de Gabriel, dédicataire de l’un des derniers poèmes (en italique et en prose). L’enfance ouvre son ciel, elle recommence dans les saisons mais aussi dans la transmission sur laquelle ce premier livre s’achève.
*
Après la marche vers le passé et l’enfance explorée d’Un jour enfin l’accès, le second livre, Progression jusqu’au cœur, s’ouvre sur un court texte en prose qui ressemble au récit bref d’une initiation, chemin lent pour la progression envisagée dans le titre vers la vérité la plus forte de soi-même.
Pour une avancée, le poème l’affirme, une « parole ouverte » doit accueillir le silence, seul espace possible du mot qui aurait le pouvoir (sorcier) de « refermer les blessures ». Or ce sont toutes les blessures qui creusent le texte, au-delà de soi, un homme « comme un ange écroulé », « à bout d’espoir sous l’aile / de sa béquille », par exemple. Entre le « tu » que l’on voudrait redresser et accroître d’une sérénité gagnée et l’observation des détresses, Progression jusqu’au cœur trace une ligne de souffrance que le poème capte comme il entendrait les battements d’un cœur affolé.
Dans la continuité du recueil précédent, on y trouve « l’enfant toujours présent », mais pas seulement. Le mot « cœur », répété de poème en poème, avoisine le terme « secret » : « par tout l’espace, / appelé à s’ouvrir, / un cœur ». Secrets chuchotés ou juste au bord d’être révélés par ce cœur ouvert. Ils restent si bien enfouis que celui ou celle qui les porte ne peut que les entrapercevoir :
« On ne soulève jamais qu’un coin de la nuiton n’étanche qu’une partie des larmesnos mots sont trompeurs nos efforts insuffisants
Il reste des chants d’oiseaux à la nuit tombéedes cœurs malgré l’âge amoureuxet dans l’ombre l’inconnu d’un poème »
Ainsi le chant de l’oiseau et le poème sont les langages qui peuvent approcher le secret. La langue se mêle à la musique grâce à des octosyllabes, décasyllabes et même des alexandrins parfaitement réguliers (« nos mots sont trompeurs nos efforts insuffisants » – mais on en rencontrera beaucoup d’autres dans les deux parties du livre) qui alternent avec des vers plus courts. On entend Verlaine dans la mélancolie qui sonne : « l’automne / frissonne, // résonnent / les souvenirs. »
Où trouver cet « objet » de « l’attente » « peut-être déjà perdu », « une réponse au désir sans nom / ni fond qui nous pousse » ? Le poème hésite, renvoie parfois à un lointain extérieur : « Seul compte l’infini, / l’indénombrable, le ciel te dit qui tu es, / en lui tu te trouves, le multiple assumé. » La réponse cependant figure dès le titre : elle est « tout au fond du cœur ».
___________________________
1. Graham Swift, Le Dimanche des mères (Gallimard, collection « Du monde entier », 2017. Traduction de Marie-Odile Fortier-Masek).
Isabelle Lévesque
D.R. Isabelle Lévesque
pour Terres de femmes
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Serge Pey | [Tes mains sont venues]
SERGE PEY
Ph. D.R.
Source
■ Serge Pey
sur Terres de femmes ▼
→ Le poème est une oreille (extrait de La Main et le Couteau)
■ Voir aussi ▼
→ le site officiel de Serge Pey
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Jean-Claude Pinson | [Bucoliques feuillées]
JEAN-CLAUDE PINSON
Source
■ Jean-Claude Pinson
sur Terres de femmes ▼
→ Là (lecture d’AP)
→ Gagarine de la marine (extrait d’Alphabet cyrillique)
→ Pastoral (lecture d’AP)
→ Poéthique (lecture d’AP)
■ Voir aussi ▼
→ le site officiel de Jean-Claude Pinson
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