| ISABELLE GARRON
→ Suite 4 (extrait de Corps fut) → ]. la position du soleil (extrait de Qu’il faille + une notice bio-bibliographique) |
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| ISABELLE GARRON
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JEUX DE DAMES (extraits) 4 Mouvement de sortie des vagues la déesse naît de l’écume roulant doucement sur le sable avant d’envahir les rochers et s’exposer au grand Soleil ruisselante de sel et d’iode avant de replonger dans l’onde à la rencontre des tritons […] 11 Tu es si jeune tu ne sais que je ne veux que ton approche sentir tes lèvres sur les miennes ta poitrine écrasant mes seins mes mains sauront bien te guider après cela viendra tout seul et quand tu te reposeras je boirai ta respiration […] 18 Un peu de repos entre deux journées de recherche et d’affaires on a quitté tous ses colliers ses bagues et boucles d’oreilles quant aux joyaux intellectuels il suffit d’un peu de silence pour qu’ils fleurissent dans la nuit sensibles par leur seul parfum Michel Butor, Jeux de dames, Æncrages & Co, Collection Écri(peind)re, 2018, s.f. Lavis de Colette Deblé. Postface de Bernard Noël. Ph. © Marc Monticelli Source ■ Michel Butor sur Terres de femmes ▼ → À fleur de peau → Et omnia vanitas → Ferments d’agitation → Géographie parallèle, XV et XVI → Mallarmé | Pli selon pli (extrait de Répertoire II de Michel Butor) → Vergers d’enfance → 20 mai | Michel Butor, L’Emploi du temps → 15 septembre | Michel Butor, L’Emploi du temps ■ Voir aussi ▼ → (sur Æncrages & Co) la fiche de l’éditeur sur Jeux de dames de Michel Butor |
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| JEAN-BAPTISTE PARA Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de la mél [Maison des écrivains et de la littérature]) une fiche bio-bibliographique sur Jean-Baptiste Para → (sur le site de Traversées, revue littéraire) une chronique de Marc Wetzel sur l’anthologie Sidérer le silence → (sur le site des éditions Henry) la fiche de l’éditeur sur l’anthologie Sidérer le silence → (sur Terres de femmes) Laurent Grison | Ne rien dire (poème extrait de l’anthologie Sidérer le silence) ■ Voir encore ▼ → le site de Laurent Grison → (sur le site du magazine Diacritik) Marielle Macé ou que peut la littérature ? Sidérer, considérer. Migrants en France, par Johan Faerber |
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[DES FOIS JE REGARDE LA VIE AVEC SES ABSENCES]
Des fois je regarde la vie avec ses absences. Un trou sur lequel j’ai une vue plongeante. Du cimetière ce qu’il en reste. Sous l’eau. Sous les bateaux les pédalos de l’été. Une fontaine. Un lavoir. Des dalles de béton au ras de l’eau se soulèvent. Un château de cartes qui s’effondre. Sans pelle ni râteau. Armatures de fer rouillé. Comme l’après d’une guerre. Ses frappes. Le silence entre deux guerres. Le sable gris se craquèle et c’est un puzzle qui se déroule à l’infini. On enjambe. On marche dessus. Le silence ça commence en 61. C’est une plage de silence. De croûtes. Il y aura l’été. L’été se posera dessus tout ça. La douceur dans l’air. L’été sur l’eau profane qui tout aura lavé. Comme sur les tombes et à l’intérieur. L’eau aura tout lavé. À l’intérieur. Vidé. Des os voyagent. Les familles se mélangent. Encore. La marche des eaux. La neige comme un édredon. L’été comme un pansement. Avec des matelas. L’eau y est trop bleue. On pourrait presque saisir et tirer sa nappe. Le ciel tendu comme un drap sec. D’un autre bleu. Propre au ciel. Le lac on peut y nager. S’y voir. Peut-être flotter. Avec le regard. Avec les os. Ça n’arrête pas. Sophie Braganti, Avant le lac, Propos 2 éditions, Collection Propos à demi, 2018, pp. 43-45. |
SOPHIE BRAGANTI Ph. Eric Caligaris Source ■ Sophie Braganti sur Terres de femmes ▼ → [On dit souvent] (extrait de Crac) ■ Voir aussi ▼ → le site de Sophie Braganti → (sur le site de Sophie Braganti) une bio-bibliographie de Sophie Braganti → (sur le site de Propos 2 éditions) la fiche de l’éditeur sur Avant le lac de Sophie Braganti → (sur remue.net) Sophie Braganti | Avant le lac, par Katy Remy |
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« les draps me retenaient coincée là » Ph., G.AdC L’ENVERGURE D’UN INSECTE Un jour, j’ai pas dormi de la nuit il y avait des volets clos et les craquements de vinyle du Disque-monde rayé j’aurais pu me lever, ouvrir grand, participer un peu au présent mais les draps me retenaient coincée là comme le Chat de Schrödinger dans sa boîte vivante et morte à la fois Parfois, j’ai peur de devenir aveugle du cœur le jour, c’est plus facile quand tout ce qui brille est dehors je cache mon amour dans la lumière Un jour, j’ai pas dormi de la nuit pas évident de se faire à l’idée d’être soi la vie, ce n’est pas que ça, il faut savoir fermer les yeux dessiner l’aube sous nos paupières on dirait que les nuages accélèrent je passe en pilote automatique faut savoir rester prudent quand on a l’envergure d’un insecte Marlène Tissot, Un jour, j’ai pas dormi de la nuit, éditions La Boucherie littéraire, Collection Sur le billot, dirigée par Antoine Gallardo, 2018, s.f. |
MARLÈNE TISSOT
→ [La maison, froide et vide] (extrait de Lame de fond) ■ Voir aussi ▼ → mon nuage,le site officiel de Marlène Tissot → (sur Terre à ciel) une page sur Marlène Tissot |
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[SI SENTI CH’IDDU PESA, STÙ VISTITU IMMATERIALI]
Si senti ch’iddu pesa, stù vistitu immateriali, hè sudori, è tutti i culori d’un ghjornu chì compii, a favugna, l’alonu di a luci, da sbianchiscia tuttu. No àchimu ‘avali l’alboriu d’una ghjuvantù, è s’impiarà d’animali di mani zitiddeschi ch’ùn sani ancu ricunnoscia, ne pilamu lutinosu, ne l’ova giaddi di i muschi chì ci voli à caccià cù dui dita. Sò sonnia di quiddi fatti in una barracca in legnu, in l’umbra calda è puzzinosa, duva tuttu à bulighju caghja pianamenti, nant’à i tàvuli incatramati, da a carri à i lìquidi, da l’animali à l’animali torna, da a forma à a materia incerta chì si manteni, in u ventri tèpidu, quidda illusioni posta nant’à l’infinitu d’un paesu. Comu sarà che no li scappèssimu, un àttimu, à a so mimoria, no chì semu sciuma in bucca à i bestii addurmintati ? ON SENT PESER SUR SOI UN VÊTEMENT IMMATÉRIEL On sent peser sur soi un vêtement immatériel, la sueur et le temps, toutes les couleurs d’une fin de jour, un halo de lumière blanchissant tout. Si nous avions l’image maintenant d’une enfance, elle se remplirait d’animaux. Des mains malhabiles à savoir le pelage secret caché sous la crasse de la route, les œufs jaunes des insectes, qu’il faut enlever entre deux doigts. Ces rêves embarqués depuis tant de jours, dans l’ombre chaude d’une baraque en bois, là où tout s’agglomère, au travers des planches goudronnées, de la chair aux liquides, de l’animal à l’animal encore, de la forme à la matière incertaine qui demeure, dans le ventre tiède, cette illusion posée sur l’infini d’un pays. Comment se fait-il que nous échappions un temps à sa mémoire, nous-mêmes écume aux lèvres des bêtes assoupies ? Stefanu Cesari, Prighera par l’armenti, 1, Cahiers de l’Approche | Quaderni di l’Avvicinera, 16000 Angoulême, 2018, pp. 2-3. Traduit du corse par l’auteur. |
STEFANU CESARI Source ■ Stefanu Cesari sur Terres de femmes ▼ → Bartolomeo in cristu (lecture d’AP) → [Jeune […] autant que l’eau] (extrait de Bartolomeo in cristu) → Ti scrivaraghju in faccia (extrait d’A Lingua lla bestia) → Incù ciò chi tu m’ha’ lacatu (extrait de Genitori) → [In un libru à a cuprendula russa] (un extrait d’U Mìnimu Gestu) → [Nivi, nò?] (un autre extrait d’U Mìnimu Gestu) ■ Voir aussi ▼ → Gattivi Ochja, la revue de poésie en ligne de Stefanu Cesari → (sur Terre à ciel) un entretien de Françoise Delorme avec Stefanu Cesari |
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Portrait d’Anne Slacik, devant la toile Piero 7 Huile sur toile, 200 x 169 cm, 2008 (exposition inaugurale de la galerie Pascal Adoue de Nabias, Nîmes) Source PIERO, L’ARBRE (extrait) Variations sur la série Piero,
d’Anne Slacik
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| MATHIEU RIBOULET Source ■ Mathieu Riboulet sur Terres de femmes ▼ → [Le sexe ça n’est pas séparé du monde] (extrait d’Entre les deux il n’y a rien) → Septembre 1972 | Mathieu Riboulet, Entre les deux il n’y a rien → 9 mai 1978 | Mort d’Aldo Moro in Mathieu Riboulet, Entre les deux il n’y a rien → L’Amant des morts (lecture d’AP) ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) 29 septembre 1571 | Naissance de Caravage (+ un extrait des Œuvres de miséricorde de Mathieu Riboulet) |
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