| PATRICE DYERVAL ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Librairie-Galerie Racine) la fiche de l’éditeur sur Patrice Dyerval |
Retour au répertoire du numéro de juin 2020
Retour à l’ index des auteurs
| PATRICE DYERVAL ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Librairie-Galerie Racine) la fiche de l’éditeur sur Patrice Dyerval |
Retour au répertoire du numéro de juin 2020
Retour à l’ index des auteurs
| RUTGER KOPLAND Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions érès) une notice biographique sur Rutger Kopland → (sur le site des éditions érès) la page de l’éditeur sur Cette vue |
Retour au répertoire du numéro de juin 2020
Retour à l’ index des auteurs
| BERNARD BRETONNIÈRE Source ■ Bernard Bretonnière sur Terres de femmes ▼ → Inoubliables et sans nom (extraits) → [Je suis cet homme à la triste figure] (extrait de Je suis cet homme, fiction suprême) → [Mon père mon héros] (extrait de Pas un tombeau) ■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur le site des éditions l’œilébloui) la fiche de l’éditeur sur Ça m’intéresse de savoir → (sur le site des éditions l’œilébloui) une notice bio-bibliographique sur Bernard Bretonnière → (sur YouTube) une présentation vidéo de Ça m’intéresse de savoir |
Retour au répertoire du numéro de juin 2020
Retour à l’ index des auteurs
| MARGHERITA RIMI
■ Voir aussi ▼ → (sur larecherche.it) une notice bio-bibliographique sur Margherita Rimi → (sur Poeti del Parco) une lecture (en italien) des Voci dei bambini par Anna Maria Curci -+ extraits) |
Retour au répertoire du numéro de mai 2020
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)
| GIUSEPPE CONTE Source ■ Giuseppe Conte sur Terres de femmes ▼ → Alle origini (poème extrait de Dialogo del poeta e del messaggero) → [La beauté est le polythéisme] (extrait du Manuscrit de Saint-Nazaire) → [Archéologue de mes jours] (poème extrait de L’Océan et l’Enfant) → Je retourne où déjà j’ai été (autre poème extrait de L’Océan et l’Enfant) → [Sur les coquelicots] (autre poème extrait de L’Océan et l’Enfant) → Il poeta [poème extrait des Saisons] (+ notice bio-bibliographique) → Proserpine (autre poème extrait des Saisons) ■ Voir aussi ▼ → (sur Pangea, rivista avventuriera di cultura & idee) Giuseppe Conte, il Walt Whitman della nostra letteratura (marzo 25, 2020) → (sur Italian Poetry) une notice bio-bibliographique sur Giuseppe Conte |
Retour au répertoire du numéro de mai 2020
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’ index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)
|
« les photographies mêlées parlent de notre vie » Ph., G.AdC RESSAC Déjà nous avons quitté plusieurs maisons avec leurs chambres agencées peu à peu, amoureusement aurait-on dit. Aujourd’hui nous trions des papiers anciens et les photographies mêlées parlent de notre vie brève, mûrie trop tôt entre des angles tapissés et ces coins d’herbe mal aimés dans les villes. Autour, des amitiés perdues, des souffles retournés au vent. Le ressac d’une pauvre fête laisse des objets dépareillés sur notre rivage. Nous envions les bêtes immobiles des prés, ou nos chats, pour qui un dessus-de-lit est immense. Marie-Claire Bancquart, « Comme des oiseaux lestés aux pattes », Dans le feuilletage de la terre [éditions Belfond, 1994], in Terre énergumène et autres poèmes, éditions Gallimard, Collection Poésie/Gallimard, 2019, page 77. Préface d’Aude Préta-de Beaufort. |
Retour au répertoire du numéro de mai 2020
Retour à l’ index des auteurs
|
« coule l’eau, coule le sang, coulent les esquifs des migrants sur la Mare nostrum – rebaptisée pour l’occasion Mare eorum, et c’est très certainement la leur, puisqu’ils y meurent » (Santiago Artozqui, En attendant Nadeau Source COMPLAINTES DE MARE EORUM I. L’amer notre mer si une mer peut aujourd’hui être dite à quelqu’un la voici ouverte béante jamais il n’y eut de mer semblablement ouverte. 2. Aussi loin qu’ils regardent les vagues sont des loups aux corps barbouillés de guède meute innombrable qui monte et qui descend aux gueules grandes ouvertes hurlant avec le vent et parfois, à la crête des vagues, quand les bêtes viennent laper le sel sur la coque, et qu’elles montrent leurs crocs on voit briller leur bave sur les creux monstrueux. 3. pleurez doux alcyons pleurez ils crient ils tombent ils sont aux seins des flots et nulle Thétis n’a soin de les cacher nulle troupe n’a cœur à les pleurer et la mer argentée leur sert de couverture et le ciel étoilé est en eux et la mort au-dessus d’eux au-dessus de leurs corps emportés seuls dont l’amer fait peau neuve. 4. les dernières bulles seules libérées par les corps asphyxiés cyanosés bientôt du flanc enfant d’un zodiaque noyé et qui remontent en étoiles d’or émeraudes mouvantes bleues vertes et velues mon bonhomme émeraudes louves en vagues louvoyantes à la surface comme des cristaux méduses ou l’inverse tant d’eau d’espoirs fait lie et de mots inaudibles venus des Afriques profondes remontées sans filets autres que des voix tues et oripeaux Martin Rueff, « I. L’amer fait peau neuve », La Jonction, éditions Nous, Collection disparate, 2019, pp. 45-47. |
| MARTIN RUEFF Source ■ Martin Rueff sur Terres de femmes ▼ → Icare crie dans un ciel de craie (lecture d’AP) → Et des coups de poing dans la poitrine (extrait d’Icare crie dans un ciel de craie + une notice bio-bibliographique) → Le jaguar aux yeux d’eau (hommage de Martin Rueff à Claude Lévi-Strauss) ■ Voir aussi ▼ → (sur En attendant Nadeau) une lecture de La Jonction par Santiago Artozqui |
Retour au répertoire du numéro de mai 2020
Retour à l’ index des auteurs
|
Source Appia Antica : Rome-Brindisi Source APPIA, « L’ARCHÉTYPE DES ROUTES » La Via Appia. Est-il un touriste amoureux de Rome qui n’a pas un jour ou l’autre déambulé entre les tombes et les pins maritimes qui font le charme de la Via Appia Antica ? Pour nombre d’entre nous, cette ancienne voie romaine, jalonnée de monuments funéraires et de catacombes, constitue un lieu de promenade et de rêveries mélancoliques, un havre de paix parmi les ombres défuntes, loin des embouteillages, du charivari et de la pollution qui submergent le centro storico de la Città eterna. La découverte de la plus vieille route d’Europe s’entreprend à partir de la Porte San Sebastiano. On peut aujourd’hui encore parcourir à pied cette voie quelques kilomètres durant avant de rebrousser chemin et de s’immerger à nouveau dans les dédales de la Ville Éternelle. Pour Paolo Rumiz et ses compagnons de route, il en est allé tout autrement. Car, à l’orée de ce siècle, Paolo Rumiz, journaliste-marcheur, s’est mis en tête de parcourir, à pied et sac au dos, l’intégralité de la « reine des routes ». Depuis Rome jusqu’à Brindisi. Puis de Brindisi jusqu’à Rome. Afin de mesurer « ce qui avait changé le long de cette ligne tendue en diagonale sur un morceau de l’Italie si éloigné du grand flux. » Ils sont quatre au départ, quatre fous en liberté. Il leur arrivera parfois d’être beaucoup plus nombreux. Paolo Rumiz entraîne avec lui Riccardo, « le plus grand randonneur d’Italie », « dompteur de ronciers et de torrents » ; Irène, architecte passionnée d’environnement ; et Alex, grand lecteur de cartes IGN. Un voyage d’un mois qui « s’est achevé à la date du 13 août 2015, deux mille trois cent vingt-sept ans tout juste après le commencement des travaux de construction, après six cent douze kilomètres, vingt-neuf jours de route et près d’un million de pas ». C’est sur ces chiffres impressionnants – qui donnent un ordre de grandeur du projet entrepris par le « journaliste nomade » – que s’ouvre l’ouvrage Appia. Héroïne du livre, Appia, l’omniprésente et l’unique, est la sœur aînée de toutes les autres voies ouvertes au cours de l’Antiquité. Viendront ensuite l’Emiliana, la Flaminia, la Salaria, la Francigena (qui remonte par la Suisse vers la Gaule et rejoint Cantorbéry), l’Aureliana et tant d’autres. Féminine, comme les autres voies qui sillonnent l’Italie, elle est la création d’un homme qui rêvait d’une « diagonale de l’Orient », une ligne droite qui filerait de Rome à Brindisi en faisant fi des dénivellations et des obstacles. En l’an 312 avant Jésus-Christ, c’est Appius Claudius Caecus, homme d’État et auteur romain, aveugle, comme l’indique l’adjectif caecus, qui ouvre le premier tronçon de route, de Rome à Capoue. Après avoir été, pour Paolo Rumiz et ses amis, le support écrit de toutes leurs annotations et de toutes leurs inquiétudes aussi, l’ouvrage Appia est désormais devenu la « Bible » de la voie Appienne. Une bible d’une richesse inépuisable. Qui rend irréversiblement modeste tout lecteur qui croit connaître l’Appia et croit pouvoir aisément deviser sur elle. Plus de cinq cents pages sont consacrées à cette « reine des routes » et à cette vaste expédition culturelle qui bouscule l’espace et le temps. Une somme davantage soucieuse de témoigner d’un « devoir civique » et politique que de « faire œuvre littéraire ». Un livre « fourre-tout », écrit au fil des jours, à partir de notes griffonnées chemin faisant. Un ouvrage qui prend appui sur une préoccupation constante de vérité, doublée d’un désir profond de réhabilitation. Rendre à l’ancienne route sa visibilité afin qu’elle soit à nouveau praticable et rendre compte le plus précisément possible tant du négatif que du positif, sans jamais rien omettre, telles ont été les ambitions de Paolo Rumiz. Appia est sans conteste un livre passionnant, foisonnant de détails inédits, aussi bien dans le domaine de la géologie, de l’orographie, de l’archéologie, de l’histoire et de la littérature antiques que dans le domaine culinaire et proprement humain. Très vite, le lecteur se prend à rêver de se glisser au sein de cette « patrouille » d’explorateurs, laquelle s’agrandit parfois, au gré des rencontres, de passagers provisoires, guides et archéologues du terroir (de nombreuses femmes parmi ces archéologues), habitants et paysans, sans compter les curieux enthousiastes. Tous passionnés de l’Appia. Le désir de joindre ses propres pas aux pas de ce groupe d’originaux va croissant au fil de la lecture. Le désir par exemple de revivre, dans le défilé des Fourches Caudines, la célèbre bataille qui opposa les Romains aux Samnites. Lesquels se rengorgent encore aujourd’hui de leur victoire : « On a foutu une sacrée trempe aux Romains. » Ou le désir de s’enfoncer plus avant encore, vers « le haut plateau de Formicoso », sur « la route de Mefite », d’approcher avec prudence « le cratère bouillonnant d’exhalaisons – pour le coup méphitiques – où habite la divinité de même nom, protectrice de la fertilité et gardienne des portes séparant la vie de la mort. » Au moment d’atteindre les fameuses Fourches, l’Appia « se métamorphose », qui « croise les sentiers antiques des Hirpins, Daumiens, Lucaniens et Messapiens. » C’est aussi le moment où Rumiz note que « la narration change, elle aussi, […] se détache des explications, […] s’immerge enfin dans le paysage et va au-delà, de prospective qu’elle était, […] devient rétrospective, […] commence à radiographier le flux du temps. » Quelle que soit la forme que prend la narration demeure le plaisir de partager avec les marcheurs la redécouverte de la « mère de toutes les routes », de son histoire passée et présente. Grandiose et misérable, cette histoire est engloutie sous le poids d’inerties, sous la résignation et les atermoiements sans fin de pouvoirs inaccessibles et sourds. Sous « l’amnésie d’une nation ». Et nous voilà, lecteurs, renouant lien avec les régions reculées des Apennins et du Mezzogiorno, méprisées et abandonnées de longue date par le potentat romain et par les riches citadins des villes septentrionales. Autant dire que le voyage que le lecteur s’apprête à faire en compagnie de Paolo Rumiz et de ses complices est loin d’être un voyage de tout repos. Tout au long des pages, le lecteur est confronté tant aux beautés inouïes et aux merveilles qui jalonnent la route qu’aux désastres irrémédiables engendrés par une modernité avide et destructrice. L’Appia est un vaste chantier archéologique à ciel ouvert. Temples, forums, thermes, villas antiques, statues et tombes rivalisent avec « échangeurs, carrières, hangars, périphériques, clôtures de terrains privés » et immeubles vides, œuvres de promoteurs avides, responsables avec tant d’autres de la grande « gabegie » qui met l’Appia en péril. Ainsi apprenons-nous que la Via Appia Antica est non seulement une route de contrastes mais aussi une route de conflits. Les uns s’acharnant à la protéger et à la défendre contre les prédateurs ; les autres à l’engloutir par une recherche effrénée du profit. « Après avoir porté vers le sud la marque de Rome, elle portait désormais vers le nord celle de la Camorra, plantant le décor d’une espèce de Far West aux portes mêmes de la capitale. L’Appia était une vache à traire ou à expédier à l’abattoir. Derrière les paysages à couper le souffle, derrière les vues immenses sur la mer et le ragù à la napolitaine, nous sentions constamment la solitude des honnêtes gens et l’arrogance d’une bureaucratie hautaine, prompte à interdire le meilleur et à couvrir le pire… ». Pour Paolo Rumiz, Appia est « l’archétype des routes ». Elle est « la ligne par excellence », laïque et droite. Longeant la mer Tyrrhénienne, traversant les vastes étendues marécageuses des Marais Pontins, puis filant droit devant en direction de « la vieille ville de Terracina —gorgée de grandioses vestiges romains ». C’est de là qu’elle bifurque soudain pour grimper et se perdre dans les régions abruptes et sinueuses de l’intérieur. Partout où elle passe, quelle que soit la région qu’elle traverse et les « quatre-vingt-dix communes concernées », Appia se heurte aux mêmes obstacles. Orographiques, topographiques et humains. Jusqu’à disparaître, happée par les broussailles et les roselières, jusqu’à se perdre à travers champs, puis s’interrompre brusquement. Aux énormes dalles de basalte – les fameux basoli qui la revêtaient — se sont substitués des tronçons d’asphalte. Le GPS perd la trace. Meurtris d’ampoules, les pieds sont là pourtant, fidèles, qui viennent à la rescousse. Mais partout arrogance et incompétence s’en mêlent. Paolo Rumiz, lui, ne décolère pas. Depuis le point de départ, la Porte San Sebastiano, la via Appia est l’objet de convoitises. Les ruines qui jalonnent la voie ont été vandalisées. Les pierres des tombeaux, des colonnes et des temples ont servi à la construction de luxueuses villas, délimitées par des clôtures infranchissables. Partout les archéologues sont en butte aux autorités et aux potentats locaux. La destruction de l’Appia a été orchestrée dès l’origine par la noblesse romaine, puis par des hauts dignitaires de l’Église, des ministres, des chanteurs richissimes et enfin par les empereurs du béton. Quant à la grande majorité du peuple, elle est insensible à la beauté des antiquités. Les musées, qu’ils soient à ciel ouvert ou enclos entre des murs, sont l’objet d’une muette ou sourde indifférence. In fine, constate amèrement Rumiz, cette dilapidation des biens, on la doit davantage aux Italiens qu’aux barbares, pourtant accusés de tous les maux. L’emportant sur le chemin de Saint-Jacques qui prend fin une fois atteinte la destination de Compostelle, la voie Appia peut se parcourir dans les deux sens. Dans le sens nord/sud, elle est route laïque martelée par les légions romaines. Dans le sens sud/nord, elle est la route empruntée par Simon Pierre en marche vers Rome. Elle est « la voie du christianisme débarquant en Occident. » Paolo Rumiz, souhaitant dissocier marche et pèlerinage, oppose ici deux sortes de projets, deux types de voyageurs. « Deux visions du monde, différentes et complémentaires, qui sur l’Appia mettent pour ainsi dire deux races antagonistes de voyageurs. » Ainsi la voie romaine raconte-t-elle « deux grandioses histoires parallèles, une pour les laïcs avant tout et l’autre pour ceux qui recherchent le sacré. » Et c’est bien ce qu’a entrepris Paolo Rumiz, pour qui l’Appia est une drogue addictive. Le journaliste a ainsi fait quatre voyages. Un voyage découverte et repérages. Un voyage retour, en voiture. Un troisième voyage pour revoir, vérifier ou clarifier certains points. Un quatrième consacré à l’écriture de son ouvrage. En définitive, la lecture d’Appia peut s’effectuer dans les deux sens. Le sens sacré et le sens laïc.
Angèle Paoli D.R. Texte angèlepaoli feuilleter |
| PAOLO RUMIZ Ph. © Philippe Matsas/Opale/Leemage-éditions Arthaud Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Arthaud) la fiche de l’éditeur sur Appia → (sur En attendant Nadeau) une lecture d’Appia par Norbert Czarny |
Retour au répertoire du numéro de mai 2020
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’ index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)
Retour à l’ index des « Lectures d’@angelepaoli »
Retour au répertoire du numéro d’avril 2020
Retour à l’ index des auteurs
|
|
| ANNE CALAS
→ [Ni princesse, ni d’hier ni d’aujourd’hui] (extrait d’Honneur aux serrures) → Honneur aux serrures (lecture d’AP) → Littoral 12 (lecture d’AP) → Yves di Manno | Anne Calas | [par transparence d’une vitre] (extrait d’Une, traversée) ■ Voir aussi ▼ → le site personnel d’Anne Calas → (sur le site personnel d’Anne Calas) une lecture de Déesses de corrida par Jean-Paul Auxeméry [PDF] → (sur le site des éditions Flammarion) la page de l’éditeur sur Déesses de corrida |
Retour au répertoire du numéro d’ avril 2020
Retour à l’ index des auteurs