Étiquette : 25


  • H.D. (Hilda Doolittle) | [The golden apples of the Hesperides]



    HD 2
    Image, G.AdC







    [THE GOLDEN APPLES OF THE HESPERIDES]




    The golden apples of the Hesperides,
    the brushed-bloom of the pollen
    on the wing of ravishing butterfly or plundering bee;

    the gold of evanescence or the gold
    of heavy-weighted treasure,
    which will out-weigh the other?

    grandam, great Grande Dame,
    we will go on together ,
    and find the way to hyacinths by a river,

    where a harp-note sounded
    and a moment later —
    grandam, great Grande Dame, He is here with us,

    in notes ascending and descending from his lyre,
    your Child, my Child and Helios’ Child, no other,
    to lure us on, on, on, Euphorion, Espérance.



    Hilda Doolittle, Winter Love, 25, in Hermetic Definition, New Directions Publishing; 1st edition (January 17, 1972).






    Hermetic Definition.PNG 2







    [DES POMMES DORÉES DES HESPÉRIDES]




    Des pommes dorées des Hespérides,
    du duveté-velours du pollen
    sur l’aile du papillon ravissant ou de l’abeille butineuse ;

    de l’or d’évanescence ou de l’or
    du trésor pesant,
    lequel pèsera plus que l’autre ?

    grandame, grande ‘Grande Dame’,
    nous allons continuer ensemble,
    et trouver le chemin des jacinthes près d’une rivière,

    où une note de harpe a retenti
    et un moment après —
    grandame, grande ‘Grande Dame’, Il est ici avec nous,

    dans les notes montant et descendant de sa lyre,
    votre Enfant, mon Enfant et l’Enfant d’Hélios, nul autre,
    pour nous emporter, porter, porter, Euphorion, ‘Espérance’.



    H.D. (Hilda Doolittle), Amour d’hiver (Espérance) (3 janvier-15 avril 1959), 25, in Amour d’Hiver, Ypςilon. éditeur, 2017, pp. 65-66. Traduction Étienne Dobenesque.






    HD, Amour d'hiver






    H.D. (HILDA DOOLITTLE)


    HildaDoolittle
    Source



    ■ H.D.
    sur Terres de femmes

    At Baia
    Tribute to the Angels [40] (+ traduction en français de Bernard Hoepffner)
    18 avril 1958 | L’inculpation d’Ezra Pound est levée (Journal [Fin du tourment] d’H.D)
    20 mai 1958 | Journal (+ d’autres extraits du Journal [Fin du tourment] d’H.D.)
    un poème extrait de Trilogy d’H.D. : The Walls Do Not Fall [4] (+ traduction en français de Jean-Paul Auxeméry | traduction en français de Bernard Hoepffner)
    → (dans la galerie Visages de femmes)
    un poème extrait de Trilogy d’H.D. : The Walls Do Not Fall [I] (+ traduction en français de Bernard Hoepffner)





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  • Roberto Juarroz | [L’écho disponible qu’est la vie]



    Un écho déambulatoire
    Ph., G.AdC






    [EL ECO DISPONIBLE QUE ES LA VIDA]



    El eco disponible que es la vida
    necesita localizar su fuente,
    encontrar la vibración original,
    el espacio sonoro
    anterior al primer movimiento
    y la sombra sonora
    que proyectó la primera palabra.

    A menos que la fuente del sonido
    no esté al comienzo del tiempo,
    sino al final, al cierre
    de esta cruel transparencia.

    La vida no sería entonces otra cosa
    que una corriente al revés,
    un eco ambulatorio
    separado o quizás expulsado
    hacia atrás de su fuente,
    un eco que siempre retrocede.

    O más todavía :
    un eco sin un sonido como origen,
    un eco siempre disponible,
    la fatal repeticíon de un sonido inexistente.






    [L’ÉCHO DISPONIBLE QU’EST LA VIE]



    L’écho disponible qu’est la vie
    a besoin de localiser sa source,
    de trouver la vibration originelle,
    l’espace sonore
    antérieur au premier mouvement
    et à l’ombre sonore
    qui lança le premier mot.

    À moins que la source du son
    ne soit pas au commencement du temps,
    mais à la fin, à la fermeture
    de cette cruelle transparence.

    Alors la vie ne serait rien d’autre
    qu’un courant inversé,
    un écho déambulatoire
    séparé ou peut-être expulsé
    vers l’arrière de sa source,
    un écho qui recule toujours.

    Ou plus encore :
    un écho sans un son pour origine,
    un écho toujours disponible,
    la fatale répétition d’un son inexistant.




    Roberto Juarroz, Dixième poésie verticale (25), Éditions José Corti, Collection Ibériques, 2012, pp. 84-85-86-87. Édition bilingue. Traduction de François-Michel Durazzo.




    NOTE d’AP : ce recueil (un des derniers recueils de Roberto Juarroz demeurés inédits en français) sera disponible en librairie à compter du 22 novembre 2012.





    Ci-dessous une traduction en corse (sartenais), par François-Michel Durazzo, de ce poème de Roberto Juarroz :



    U ribombu dispunebuli chì hè a vita
    hà u bisognu di sapè duva iddu hè u so ochju,
    di buscà si u fremu iniziali,
    u spaziu sunoru
    di prima à a prima mossa
    è l’ombra sunora
    chì lampò a prima parolla.

    A menu chì l’ochju di u sonu
    un si ni stia micca à u nascia di u tempu,
    ma à a fini, à a chjusura
    di quidda trasparenza spiitata.

    Tandu a vita ùn saria altra
    chì un corsu à drumbasciu,
    un ribombu aderra
    spiccatu o soca cacciatu
    à daretu di u so ochju,
    un ribombu chì sempri rinculighja.

    O meddu dinò:
    un ribombu senza sonu com’è iniziu,
    un ribombu sempri dispunebuli,
    a ripitizioni fatali di un sonu chì ùn asisti micca.




    Trauction inédite de François-Michel Durazzo
    pour Terres de femmes.





    ■ Roberto Juarroz
    sur Terres de femmes

    [Au jour le plus beau] (poème extrait de Quinzième poésie verticale)





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