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  • Isabelle Pinçon | [Les mots frappent | Les mots sonnent]


    [LES MOTS FRAPPENT | LES MOTS SONNENT]



    Les mots frappent

    Les mots sonnent

    À cause des fenêtres ouvertes
    Vous n’avez pas idée

    L’amour que je vous porte

    Un amour fraternel

    Le cœur plein qui allège la peine

    Soulage le dos de vos images

    Le vent perd son souffle

    À cause des volets grand ouverts
    Vous êtes près de moi

    Si près de nos souvenirs
    Vous tendez la main

    Pour prendre un mot

    Un seul d’abord

    Avec prudence

    Vous découvrez qu’il y en a tant

    Chacun est pour vous





    Ce poème se passe ailleurs

    Dans une maison trempée de glycines

    Les tourterelles mes amies

    Un âne augmente le son

    Et la nuit un hérisson cherche son nid
    Aura-il su que nous avions rendez-vous




    Isabelle Pinçon, Ici Algérie, Cinquante fois un poème, 50, 51, éditions La passe du vent, Collection Poésie, 2020, pp. 54-55.






    Isabelle Pinçon  Ici Algérie 2





    ISABELLE PINÇON


    Isabelle Pinçon portrait denim
    Source




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur le site des éditions La passe du vent)
    la notice de l’éditeur sur Ici Algérie, Cinquante fois un poème
    → (sur le site de l’espace Pandora)
    une fiche bio-bibliographique sur Isabelle Pinçon





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  • David Ferry | A Tomb at Tarquinia





    Tarquinia
    Nécropole de Monterozzi (Tarquinia) : tombe des léopards
    Source








    A TOMB AT TARQUINIA





    The two of us, on the livingroom couch,
    An Etruscan couple
    Blindeyed to the new light let suddenly in;
    Sitting among the things that belong to us,
    The style of living familiar, and easy,
    Nothing yet utterly lost.

    Leapers and dolphins adorn the painted walls;
    The sun is rising,
    Or setting, over a blue Thyrrenian Sea;
    In the pictured cup the wine brims and glistens;
    An unknown flower burns with odorless incense
    The still air of the place.




    David Ferry, Strangers, A Book of Poems, 1, The University of Chicago Press, Phoenix Poets, A Series Edited by Robert von Hallberg, Chicago 60637, 1983, p. 3.






    David Ferry  Strangers 2









    UN TOMBEAU À TARQUINIA





    Nous deux, sur le canapé du salon,
    Un couple étrusque,
    Aveugles à la nouvelle lumière qu’on a soudain laissée entrer ;
    Assis parmi les choses qui nous appartiennent,
    Le style de vie familier et facile,
    Rien encore de définitivement perdu.

    Sauteurs et dauphins ornent les murs peints ;
    Le soleil se lève,
    Ou se couche, sur le bleu de la mer Tyrrhénienne ;
    La coupe décorée déborde de vin luisant ;
    Une fleur inconnue brûle avec l’encens inodore
    L’air calme du lieu.




    David Ferry, Qui est là ?, poèmes choisis, traduits de l’anglais (États-Unis) par Caroline Talpe, Peter Brown et Emmanuel Merle, La rumeur libre éditions, Collection La Bibliothèque n° 51, série mεtaphrasi Domaine Américain, 2018, page 99.






    David Ferry  Qui est là





    DAVID FERRY


    David Ferry portrait
    Source



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur Poetry Foundation)
    une notice bio-bibliographique (en anglais) sur David Ferry
    → (sur le site des éditions La rumeur libre)
    une notice bio-bibliographique sur David Ferry
    → (sur books.google.com)
    d’autres extraits de Strangers de David Ferry
    → (sur le site des éditions La rumeur libre)
    la fiche de l’éditeur sur Qui est là ?





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