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  • Ivor Gurney | Hospital Pictures n° 1 – The Aberdonian


    HOSPITAL PICTURES N°1 – THE ABERDONIAN



    A soldier looked at me with blue-hawk eyes,
    With kindly glances sorrow had made wise
    And till all I’d ever read in books
    Melted to ashes in his burning looks.
    And poets I’d despise and craft of pen
    If, while he told his coloured wander-tales
    Of Glasgow, Ypres, sea mist, spouting whales,
    (Alive past words or power of writing men)
    My heart had not exulted in his brave
    Air of the wild woodland and sea-wave.
    Or if, with each new sentence from his tongue
    My high-triumphing spirit had not sung
    As in some April when the world was young.


    1919, War’s Embers







    PORTRAIT D’HÔPITAL N°1 — L’HOMME D’ABERDEEN



    De ses yeux bleus de faucon, un soldat m’a lancé
    De doux regards assagis par la peine :
    Et tout ce que j’ai lu dans les livres
    S’est consumé dans ses regards ardents.
    J’aurais honni les poètes et leur plume,
    Si, quand il disait ses voyages multicolores
    De Glasgow et d’Ypres, la mer brumeuse, les baleines écumantes
    (Encore plus vivants que ceux des poètes)
    Mon cœur ne s’était pas réjoui à son air
    Brave, venu des forêts sauvages et des vagues,
    Ou si, à chaque parole nouvelle,
    Mon âme triomphante n’avait pas chanté,
    Comme en un avril où la terre était encore jeune.



    Ivor Gurney, Ne retiens que cela (poèmes de guerre) [War’s Embers, London, Sidgwick and Jackson, 1919], Alidades, collection ‘bilingues’, 74500 Évian-les-Bains, 2016, pp. 24-25. Poèmes choisis, présentés et traduits de l’anglais par Sarah Montin.






    Ivor Gurney





    IVOR GURNEY


    Ivor Gurney.jpg Portrait
    Source



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des éditions Alidades)
    une notice bio-bibliographique de Sarah Montin (en français) sur Ivor Gurney (+ deux autres poèmes)
    → (sur litteraturebritanniquedelagrandeguerre.fr)
    une page sur Ivor Gurney [PDF]





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  • Franco Buffoni | [Veniva, e come lo splendido mare… ]


    [VENIVA, E COME LO SPLENDIDO MARE…]



    Veniva, e come lo splendido mare
    Scuoteva l’ora più lenta del sole
    La carne sua bianca di militare
    Al fischio di rientro
    Al buio caldo della sala macchine
    L’odore di calcina e sigaretta
    Dalla canottiera sugli slip
    Riso viso paradiso
    Ma niente voglia di scherzare.
    Mani unite a treccia
    A fargli da gradino
    Le sigarette la bustina
    L’armadietto in cima,
    Adesso che prende anche la pila
    Non trova l’accendino.






    [IL VENAIT, ET COMME LA MER SPLENDIDE…]



    Il venait, et comme la mer splendide,
    Il secouait l’heure la plus lente du soleil,
    Ses chairs blanches de militaire,
    Au coup de sifflet de la rentrée,
    Dans l’obscurité chaude de la salle des machines,
    L’odeur de cigarette et de mortier,
    Depuis le maillot de corps et sur les slips,
    Ris, visage, paradis,
    Mais de plaisanter, aucune envie.
    En tresse, mes mains croisées,
    Pour lui faire la courte échelle,
    Les cigarettes, le calot
    Le petit placard là-haut,
    Maintenant qu’il prend aussi une pile,
    Il ne trouve pas son briquet.



    Franco Buffoni, Depuis que la mort va | Di quando la morte va, Vingt-trois poèmes du recueil Guerra [Mondadori, collezione ‘Lo Specchio’, 2005], Alidades, collection ‘bilingues’, 74500 Évian-les-Bains, 2011, pp. 18-19. Traduits de l’italien & présentés par Philippe Di Meo.






    Buffoni





    FRANCO BUFFONI


    Franco Buffoni
    Source



    ■ Franco Buffoni
    sur Terres de femmes

    Avrei fatto la fine di Turing
    Non sono i giorni più belli (poème extrait de L’Allure rageuse [L’Andare rabbioso])



    ■ Voir aussi ▼

    le site officiel de Franco Buffoni
    → (sur le site des éditions Alidades)
    une notice bio-bibliographique (en français) sur Franco Buffoni (+ deux autres poèmes)
    → (sur le site de Jean-Michel Maulpoix)
    un choix de poèmes extraits d’Il profila del rosa (Mondadori, collezione ‘Lo Specchio’, 2000) traduits en français par Bernard Simeone






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  • Enlèvement d’une fille (chant populaire grec)



    ENLÈVEMENT D’UNE FILLE




    Hier il pleuvait très fort il faisait frais
    Un gars voit une fille devant chez ses parents
    la saisit et l’entraîne dans les vertes prairies
    Il ôte son gilet pour lui faire de l’ombre
    pour elle il sort de sa poche un biscuit

    —Mange ma blonde et bois oublie ce que tu laisses
    — Je n’oublie pas ma mère je tremble comme un jonc
    le jonc tremble à la bise je tremble de souffrance
    Je n’oublie pas mon père je fonds comme le sel
    le sel fond sous la pluie et je fonds de chagrin



    Le Voleur de baisers & autres chants d’amour, Chants populaires grecs traduits et présentés par Michel Volkovitch, Alidades, collection “Le Chant”, 2014, page 19.






    Alidades





    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des éditions alidades)
    la page consacrée aux chants populaires grecs
    le site de Michel Volkovitch






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