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Ph., G.AdC [LA RUMEUR DU GRAND ARBRE] La rumeur du grand arbre qui frémit dans tes mots ne sort pas de ta tête ni de ses paysages sans nom mais des livres que tu as lus et qui dansent sur l’ombre de présents disparus. Claude Margat, Matin de silence, L’Escampette éditions, Collection Poésie, 2011, page 19. Préface de Bernard Noël. span> [ICI] Ici en ne regardant rien que l’air on change aussi de ciel en changeant de ciel on change de vue en changeant de vue on change de pensée en changeant de pensée on change tout naturellement de vie Claude Margat, Matin de silence, L’Escampette éditions, Collection Poésie, 2011, page 34. Préface de Bernard Noël. |
| CLAUDE MARGAT
■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur le site de France Culture) Claude Margat dans l’émission de Sophie Nauleau : Ça rime à quoi (16 septembre 2012) → (sur le site de la revue L’Actualité Nouvelle-Aquitaine) Claude Margat dans la voie du silence, par Jean-Luc Terradillos (+ un entretien biographique paru en 2004) |
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Source LE RÊVEUR D’ESPACE (extrait) Grands horizontaux, peinture et poésie de Claude Margat Marcher dans le paysage du poème, c’est suivre la Voie en entrant dans l’œil habité du grand Rêveur d’espace et avancer avec lui vers la Pointe sans fin de la terre, là où elle rencontre l’eau et le ciel dans le pur silence des matins et des soirs à l’heure où seule s’entend la rumeur secrète des choses et où surgit sous les pas la beauté ineffable du réel et l’oubli dont elle vient. Vide de toute intention, chantant à l’unisson, le corps délié peut alors épouser le Souffle-Esprit dans l’acceptation du chemin qui s’invente dedans grâce au mouvement ralenti, dompté de la pensée. Le regard et l’écoute, suspendus à la berge étroite ou emportés vers l’horizon par l’aile d’un oiseau qui soudain déchire le vide, gardent l’accord jeté entre Occident et Orient, lointains proches. […] Rivière et cieux versés en soi débordent pour se perdre dans l’océan du papier où, tour à tour visible et invisible, le Rêveur d’espace continue sa marche solitaire qui appelle les sources et les souffles. Muni d’encre et de pinceaux, il donne vie à sa vision et trace le Trait, harmonieusement plein et vide, les sables rythmés d’herbes sous le vent, sols arasés du monde révélés par de simples roseaux ou d’inouïes floraisons. Yin et yang tel soleil et lune, corps et âme fondus dans le clair-obscur d’un amour sans bornes, coiffé de silence il revient des déserts orangés pour étendre une parole sur le jade du papier, lui rendre sa pulsation dans le bleu d’un Val qui ne meurt jamais. Car là où se tient l’arpenteur méditant, là est le poème où pousse et éclot la fleur cachée du sens. Sylvie Fabre G., La Maison sans vitres, éditions La Passe du Vent, 2018, pp. 163, 167. Postface d’Angèle Paoli. |
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