Étiquette : Collection Le Carré des Lombes


  • Joëlle Basso | [tu cours hors d’haleine]


    [TU COURS HORS D’HALEINE]



    tu cours hors d’haleine
    le long du Heilong Jiang
    grand fleuve du Dragon Noir
    union de la Chilka et de l’Argoun
    frontière creusée de larges gorges
    jusqu’au golfe de Sakhaline


    quoi dire sachant louer
    ta charmante énervante calmante fourrure ?
    — j’appelle au secours ta géographie
    tace du doigt le cours du fleuve et de ses affluents
    Soungari Zeïa Oussouri
    — j’abonde les taches à ta robe
    déraille et bégaye
    Ô toi ! beauté piolée
    animal d’aucun bestiaire
    s’il y avait un Très-Haut
    tu serais sa preuve


    toi qui oses travestir tes nerfs tendus
    sous un si doux pelage
    mes griffes à moi m’expulsent
    hors du jardin où je vivote
    terrain clos de mur
    propriété d’avare craintif alors que toi
    ta cambrure où danse le sang
    — Ô te chevaucher !


    tu m’entraînes dehors
    du fin fond de la forêt résineuse
    vers la poudreuse intouchée — hors piste
    plus haut que les glaciers turquoise

    […]



    Joëlle Basso, Ohé ! léopard, éditions Obsidiane, Collection Le Carré des lombes, 2020, pp. 12-15. Dessins de Sébastien Pignon.






    Joëlle Basso 2





    JOËLLE BASSO


    Joëlle Basso portrait denim 2





    ■ Voir aussi ▼


    → (sur Semaine de la poésie)
    une notice bio-bibliographique sur Joëlle Basso





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  • Jean-Théodore Moulin | Change est mon paradis


    CHANGE EST MON PARADIS, I
    (extrait)




    En ce temps-là
    je me perdais
    dans le miroir aux alouettes

    que me tendait
    un petit dieu pervers.

    En ce temps-là
    le temps ne passait pas,

    Je lisais
    les Chasses du Comte Z.
    et vivais dans l’effroi
    de LA voir surgir
    de l’ombre giboyeuse.

    Profitant
    d’un reste de jour

    je suis sorti,

    le soir tombait
    l’orage grondait encore
    du côté de Montsalvy.

    Je regardai
    le paysage dévasté,
    l’éboulement du temps
    les chemins effondrés…

    Plus rien
    ne venait à sa place…

    des bêtes rôdaient
    autour de la maison

    Il y avait
    sur le pas de la porte
    un enfant triste
    qui regardait
    le soleil se coucher.

    Sorti de la tanière
    à l’heure

    où la première fouine

    naît au poulailler…

    Parti sur les pas
    de l’Homme à la lanterne,
    je me jetai dans l’ombre.

    Le jour couinait
    dans l’entrebâillement

    des portes.



    Jean-Théodore Moulin, Change est mon paradis, I, éditions Obsidiane, Collection Le Carré des lombes, 2020, pp. 9-11. Encres de Pierre Lelièvre.






    Jean-Théodore Moulin  Change est mon paradis




    JEAN-THÉODORE MOULIN


    Moulin
    Source




    ■ Jean-Théodore Moulin
    sur Terres de femmes


    [Mais qui pleure là] (extrait de Bestes & Panneaux)




    ■ Voir aussi ▼


    → (dans la revue numérique de littérature Secousse, Troisième Secousse)
    plusieurs poèmes de Jean-Théodore Moulin [PDF]





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  • Emmanuel Moses, Dona

    par Angèle Paoli

    Emmanuel Moses,
    Dona,
    éditions Obsidiane,
    Collection Le Carré des lombes, 2020.
    Gravures de Frédéric Couraillon.



    Lecture d’Angèle Paoli


    « COMME UNE CASCADE D’OR »





    Dona. Ce pourrait être le prénom d’une tendre égérie. C’est en réalité de présents qu’il s’agit. Ce pluriel neutre du substantif latin donum, qui donne son titre au dernier recueil d’Emmanuel Moses, Dona, est une réminiscence du chant III de l’Énéide. Virgile y confie au devin Hélénos (fils du roi Priam et d’Hécube) le soin de faire charger sur les navires troyens des présents abondants et précieux. Dona dehinc auro. « Ensuite des présents d’or ». Ainsi du moins le donne à lire l’épigraphe choisie par le poète pour l’en-tête de son ouvrage.

    Dons, présents, « précieuseté(s) » caractérisent en effet les poèmes qu’Emmanuel Moses offre à chacun des dédicataires destinataires de ses vers. Quarante-six poèmes, finement ciselés, composent cette offrande poétique qui s’ouvre sur un poème dédié au poète Michel Deguy et se clôt sur un poème « à la mémoire de Pascale Ogier ». Entretemps, en chemin de lecture, nous aurons croisé nombre de poètes, d’artistes, de philosophes ou parfois lieux, tous plus ou moins familiers ou proches du poète, amis éditeurs et parents. Hommes et femmes. D’aucuns davantage connus ou reconnus que d’autres, certains anonymes. Les uns toujours vivants, d’autres disparus. Il arrive aussi que nous saisissions au passage des effets miroir qu’Emmanuel Moses retourne vers sa personne. Quant au projet qui préside à son entreprise, le poète l’aborde en questionnant ses propres ambitions :

    « Il faudrait se demander à qui on parle

    Quand on offre des mots

    À une part de soi-même

    Dont on ne sait rien

    Peut-être est-ce un moyen de fortune

    Pour faire connaissance ? » (« À ma mère »).

    Ce questionnement ne vaut-il pas pour chaque poème de Dona ? On pourrait d’ailleurs lire dans ces vers une amorce de réponse à notre propre questionnement. Ainsi du poème dédié « à la mémoire des martyrs de Bendzin » où, sous la déclaration d’amour à la neige, le lecteur découvre ces vers émouvants :

    « Neige, tu es belle

    […]

    Tu fais de moi, pendant que tu recouvres la ville, les champs, le monde, dirait-on

    Quelqu’un de meilleur, de plus profond

    Et non plus l’ombre, l’étranger

    Le pantin, le condamné

    Qui se partagent mon destin. »

    Dans l’écrin de ce recueil, d’autres noms surgissent. Lucrèce, Sénèque, Socrate, Baudelaire, Shakespeare, Walter Benjamin… Un théâtre de silhouettes s’anime ainsi au fil des pages. Une mosaïque vibrante de couleurs, de mystères et de formes. Mais toujours la mort sous-tend l’énigme du poème. Omniprésente, indépassable, la mort est là qui tient la dragée haute à la vie. La vie est là, elle aussi, avec pépites et joyaux. Chaque poème peut ainsi être pressenti comme une invitation à cueillir et à aimer ce que la vie offre de plus précieux. À ne retenir entre les doigts que les « grains dorés du monde » qui « scintillent, envoûtants », parmi les ombres et les chagrins. Et à privilégier ce qui, face à « l’abîme sans fond », offre « une réparation miraculeuse ».

    Ainsi la vie déploie-t-elle sa multiplicité de lieux et d’objets, de rues, de jardins et de ports, de rumeurs et d’odeurs, de visages et de gestes. De souvenirs et de rêves.

    « Toute l’Afrique dansait devant nos yeux

    Tambours et balafons ensorcelaient la nuit… » (« À la mémoire de Paul le Jéloux »)

    ou encore, dans ces vers :

    « Ce souvenir n’est pas dans l’espace, n’est pas dans le temps :

    C’est d’ailleurs l’irruption d’une sensation plutôt qu’une image complète

    L’odeur de l’herbe parfumée, fraîche, mouillée… » (« À mes parents »).

    C’est que, en arrière-plan, se cache le multiple. Derrière la personne à qui est dédiée le poème, des millions d’autres se révèlent :

    « Entrainés par la pesanteur des jours

    Nous aussi, millions de millions

    Descendons en ligne droite vers le vide » (« À Michel Deguy »).

    Ce qui vaut pour l’un d’entre nous vaut aussi pour tous. Le poète est celui qui éclaire de sa vision intérieure ce que lui seul perçoit de l’autre et, par ses mots, remet l’invisible en pleine lumière. Chaque poème est un janus bifrons où se confrontent vie et mort, bonheur et doute, force et fragilité, insouciance de la jeunesse et préoccupations adultes, tous sentiments contradictoires en proie au passage du temps. Ainsi dans le très beau poème en « hommage à Clément Marot », ces vers annonciateurs du désarroi :

    « Même la neige te le rappelle :

    Tu vas vers l’horizon noir… ».

    En quelques vers à peine, l’enthousiasme du passé fait place au regard désenchanté du présent.

    « Ces plumes immaculées qui tombent en flottant

    […]

    Quelle ivresse elles te procuraient

    De vivre ! D’être au monde… »

    et

    « Maintenant, les cortèges incessants des flocons qui tombent depuis ce matin

    Qui recouvrent lentement les toits, les balustrades, les remblais

    […]

    Ont quelque chose d’éteint et de triste ».

    Plus dramatique et plus sourde est la déception que le poète éprouve face à ses enthousiasmes littéraires de jadis — et subrepticement face à son propre talent créatif de jadis — et à ce qu’il en retient aujourd’hui. Entre renoncement et acceptation :

    « Les mots jaillissaient comme des soleils, comme des aubes enchanteresses »

    « Tu imaginais qu’ils t’ouvriraient par magie des portes dans les murs souterrains

    Mais bientôt tu dégrisais » (« À la Croix-Rousse, Lyon »).

    Une énigme recouvre toute vie, énigme récurrente qui pèse et qui pétrifie. Quelque chose comme un vide ontologique. Lequel génère une perte de sens. Ainsi de ces vers empruntés au poème dédié à Daniel Koren, musicien et comédien :

    « Quelque chose est porté manquant

    Depuis la première heure ».

    Ou encore ces vers où Emmanuel Moses s’adresse à lui-même :

    « Une énigme court sous ta vie

    Comme ces tunnels en arêtes de poisson à Lyon ou Alexandrie » (« À la Croix-Rousse, Lyon »).

    Comment, à la lecture de ces vers, ne pas être saisi par des rapprochements aussi inattendus ? Par un art qui banalise la gravité d’une pensée avec des comparaisons ou associations d’idées qui créent la surprise et qui désarçonnent. Puis font sourire. Même si, derrière le sourire, se blottit le désarroi du poète. La poésie d’Emmanuel Moses a ceci d’unique et de presque exceptionnel qu’elle allie avec aisance et bonheur méditations graves et simples évocations de la vie courante. Traversés par les préoccupations du poète, de sa philosophie, de sa sensibilité si singulière et de cet humour qui le sauve de « la malédiction » originelle, les poèmes de Dona sont autant de pépites qui interrogent. Reconnaissable entre toutes, la langue d’Emmanuel Moses, si délicate à cerner et à enceindre dans d’autres vocables que les siens, est langue mystérieuse. Tout autant mystérieuses sont les gravures oniriques en noir et blanc de Frédéric Couraillon qui ponctuent et rythment le recueil, gravures de silhouettes en mouvement, comme incisées dans les veines du marbre.

    Confronté à sa vulnérabilité et à son incomplétude, accablé par le néant qui le guette, l’être humain a le choix entre maudire sa condition ou bien la dépasser. Emmanuel Moses montre la Voie. Celle-ci est présente dans ces trois vers dont la beauté, comme celle de tant d’autres vers, coule vers sa vérité :

    « Se glisser sous l’ombre bleue des oliviers

    Ouvrir ses bras au soleil dense comme une cascade d’or

    Se fondre dans le fleuve du temps où rien ne doit nous empêcher de nager sans tenir compte du courant » (« À Karim Haouadeg »).



    Angèle Paoli
    D.R. Texte angèlepaoli






    Emmanuel Moses  Dona




    EMMANUEL   MOSES


    Emmanuel_moses_didier_pruvot_flammarion
    Ph. © Didier Pruvot/Flammarion
    Source





    ■ Emmanuel Moses
    sur Terres de femmes


    [La pluie donne un soir inachevé](poème extrait de Dona)
    [Mais voilà il y a un au-delà des apparences](extrait de Quatuor)
    La fleur « Shortia » (extrait de Polonaise)
    Ivresse (lecture de Gérard Cartier)
    [Derniers feux](extrait d’Ivresse)
    [Aujourd’hui j’ai ouvert le journal de l’éternité](extrait de Dieu est à l’arrêt du tram)
    [Je ferme les yeux](autre extrait de Dieu est à l’arrêt du tram)
    [Je suis allée au puits](extrait de Comment trouver comment chercher)
    [La mer, à peau de cétacé](extrait du Paradis aux acacias)
    Quatuor (lecture d’AP)
    Tout le monde est tout le temps en voyage (lecture d’AP)
    Tardives (poème extrait de Tout le monde est tout le temps en voyage)
    [Mettre un éléphant dans un poème](extrait d’Un dernier verre à l’auberge)
    [Le cahier vide et le cahier qui se remplit](extrait du Voyageur amoureux)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur le site Les Découvreurs)
    une lecture de Dona par Georges Guillain





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  • Emmanuel Moses | [La pluie donne un soir inachevé]


    Moses 2
    Gravure de Frédéric Couraillon, in Emmanuel Moses, Dona, page 4.








    [LA PLUIE DONNE UN SOIR INACHEVÉ]



    À François Boddaert       



    La pluie donne un soir inachevé
    Je songe à ce corps de chien sur une route de Bourgogne
    À ton ami qui ne verra plus les cerfs dans le blé
    Ce qui manque nous murmure des chansons et des souvenirs
    Des pensées
    Il fait froid à Paris
    Les rues sont vides comme le cœur en chagrin
    Comme ma tête certains matins
    Dieu prenne pitié du chien et de l’homme
    Qui ne connaîtront plus ces hivers d’Europe
    Où le ciel est une muraille
    Où les heures peinent
    Où un peu à la manière de Pénélope devant son métier
    Dans l’attente irraisonnée de son époux royal
    On fait et on défait inlassablement la tapisserie de sa vie.



    Emmanuel Moses, Dona, 3, éditions Obsidiane, Collection Le Carré des lombes, 2020, page 9. Gravures de Frédéric Couraillon. Vignette de couverture de Gérard Titus-Carmel [en librairie le 22 octobre 2020].






    Emmanuel Moses  Dona




    EMMANUEL   MOSES


    Emmanuel_moses_didier_pruvot_flammarion
    Ph. © Didier Pruvot/Flammarion
    Source





    ■ Emmanuel Moses
    sur Terres de femmes


    Dona (lecture d’AP)
    [Mais voilà il y a un au-delà des apparences](extrait de Quatuor)
    La fleur « Shortia » (extrait de Polonaise)
    Ivresse (lecture de Gérard Cartier)
    [Derniers feux](extrait d’Ivresse)
    [Aujourd’hui j’ai ouvert le journal de l’éternité](extrait de Dieu est à l’arrêt du tram)
    [Je ferme les yeux](autre extrait de Dieu est à l’arrêt du tram)
    [Je suis allée au puits](extrait de Comment trouver comment chercher)
    [La mer, à peau de cétacé](extrait du Paradis aux acacias)
    Quatuor (lecture d’AP)
    Tout le monde est tout le temps en voyage (lecture d’AP)
    Tardives (poème extrait de Tout le monde est tout le temps en voyage)
    [Mettre un éléphant dans un poème](extrait d’Un dernier verre à l’auberge)
    [Le cahier vide et le cahier qui se remplit](extrait du Voyageur amoureux)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur le site Les Découvreurs)
    une lecture de Dona par Georges Guillain





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  • Gérard Titus-Carmel | en traîne d’ocre et de blanc



    EN TRAÎNE D’OCRE ET DE BLANC



    voix tues en traîne d’ocre et de blanc, toutes béantes d’absence,          images pâles et brouillées en surplomb, décrochées des parois de la yourte, une fumée fauve restée vive en son centre, la gardant toujours simple et droite —

    (et dehors le dessin des ombres bleues marbrant les pavés, tordant les heures à notre avantage)

    une douleur, pourtant, au défaut de l’épaule,          une crainte nue qu’on devine sans recours, car attachée à une autre durée, comme le signal de l’effondrement à venir, suivi du froissement sec de la mémoire poussée en ses derniers replis —

    (comment dire cette aigreur surie au cœur de l’été, le souffle rendu rauque et les mots à peine lâchés, irritant durablement les lèvres, une guerre de position, les nerfs portés à vif, prêts à trahir)

    même le jour s’est fermé à la faveur de cette chute       il a transi nos fronts autour de cette figure cryptée qu’il découvre logée en fossile dans le fin mica d’une peau étrangère —




    Gérard Titus-Carmel, Serpentes, III.1, éditions Obsidiane, Collection Le Carré des lombes, 2018, page 24. Dessins et vignettes de Gérard Titus-Carmel [en librairie le 21 août 2018].






    Serpentes





    ________________________________
    NOTE DE L’ÉDITEUR : avec ce premier titre, la collection Le Carré des lombes publiera, deux fois l’an, de courts volumes au format 22 x 21cm, qui mêleront poésie et œuvres graphiques. Après Serpentes, écrit et accompagné par Gérard Titus-Carmel, Le Carré des lombes publiera des livres de Jean-Baptiste de Seynes (et Bazaine), Gérard Noiret (et Jean-Louis Gerbaud), Emmanuel Moses (et Liliane Klapisch)… Premier volume de la nouvelle collection Le Carré des lombes, Serpentes, ainsi nommé en référence aux feuilles de soie intercalées entre deux gravures, est un polyptyque sexpartite, scandé par les encres de Titus-Carmel : « Peau translucide », « serpent de lumière », « voile de brume »… Ce long poème, mélancolique et rêveur, décline les virtualités synonymiques (métaphoriques aussi bien) des feuilles légères qui, d’une stance à l’autre, menacent « qu’une cendre nue recouvre lentement toutes les pages de ce livre ». Mais c’est toujours la fragilité de la parole poétique qui est lovée (d’où la présence du serpent dans les vers) au cœur des poèmes de Titus-Carmel (sa langue riche et gourmande !), fondée sur l’obsession de l’absence, de l’effacement et de la nuit — voir aussi La Nuit au corps ou Travaux de fouille et d’oubli ainsi que ses livres publiés chez Obsidiane.





    GÉRARD TITUS-CARMEL


    Gérard Titus-Carmel
    Source



    ■ Gérard Titus-Carmel
    sur Terres de femmes

    Albâtre, I. 8
    La Nuit au corps
    Oppresse du loin montant





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