Étiquette : Colonna édition


  • Dominique Memmi, Retour à Mouaden

    par Angèle Paoli

    Dominique Memmi, Retour à Mouaden,
    Colonna édition, 2012.
    Prix du livre insulaire Ouessant 2013.



    Lecture d’Angèle Paoli



    LE POINT DE LUMIÈRE QUI LIBÈRE L’ÉCRITURE




    Il y a quelque chose de mystérieux dans le titre Retour à Mouaden, quelque chose qui incite à la découverte. Une musicalité douce sans doute, rythmée par l’écho assourdi de ce singulier pentamètre. Le nom du lieu n’évoque rien pour moi, si ce n’est qu’il sonne à mon oreille comme un toponyme du Maghreb. Je serais bien en peine toutefois de le situer avec précision. Algérie Tunisie Maroc ? La photo qui illustre la première de couverture confirme l’ancrage du récit en Afrique du Nord. Neuf hommes debout, coiffés du fez, sont rassemblés là. Ils entourent un homme chapeauté du casque colonial et assis sur un tonneau. Le récit, dominé par une présence masculine forte, est celui d’une femme corse. Dominique Memmi. Les femmes corses jouent là un rôle important. C’est d’ailleurs à trois femmes que l’auteure a dédié ce récit : Anna, Mathéa et Marie. L’aînée étant sa mère. Un homme est également présent : Pierre-Marie, l’époux de Dominique Memmi.

    Retour à Mouaden est le second roman de Dominique Memmi. Prix du livre insulaire Ouessant 2013.

    Dominique Memmi est la descendante de l’homme au casque colonial. Lui, c’est Louis Lusinchi, le grand-père de la romancière. C’est à elle que revient le devoir et le rôle d’écrire. C’est à elle, Dominique, qu’est transmise « la pochette bleue » qui contient les feuillets qui vont lui permettre d’entreprendre le voyage au rebours du temps.

    « Oui, c’est le récit de mon voyage en Tunisie, à Mouaden. Tout est écrit dans ces feuilles, mais c’est Dominique qui doit les lire. Elle en fera ce qu’elle voudra. »

    Celle qui prend la parole ici, c’est Marie, la plus jeune tante de Dominique, la troisième fille de son grand-père Louis. Dominique, elle, investie par les siens du devoir de lire ces feuilles, se lance dans l’écriture afin de rendre à la vie ce grand-père qu’elle n’a pas connu.

    Dans la première partie du récit, intitulée « Au commencement », la narration est confiée à Louis Lusinchi. Le jeune homme retrace à la première personne toute son histoire et celle de sa famille. Le voilà un jour contraint par les circonstances de la vie à quitter son cher village de Tralonca (dans le Cortenais, en Haute-Corse), un village miné par la désertion et par la pauvreté. C’est que la Grande Guerre a fait son office, fauchant de jeunes vies et estropiant ceux qui ont pu sortir de l’enfer. Depuis, plus rien n’est pareil. Les hommes s’en vont tenter ailleurs ce que leur terre refuse désormais aux siens. Il faut partir gagner sa vie dans cet ailleurs inconnu qui fait miroiter d’improbables richesses. C’est ici que l’histoire personnelle de Louis Lusinchi rejoint la grande Histoire, celle de la Corse vidée de ses forces vives. Mal remise du traumatisme des guerres de tranchées, l’île n’a jamais retrouvé son équilibre. Les Corses s’étant exilés en masse sur le continent ou en métropole.

    Louis n’échappe pas à l’Histoire. Il est rattrapé par elle et par elle cerné jusqu’à ce que mort s’ensuive. Entre ces deux pôles, il y a eu la vie à Tralonca, ses rythmes et ses joies simples, qui, dans l’esprit de Louis, étaient partis pour perdurer. C’était oublier l’héritage paternel et ses conséquences sur la famille. Le père a été meurtri, endeuillé par la perte de son fils Antoine Paul. Lui-même a laissé un bras sur le champ de bataille et son état physique s’en est trouvé fortement amoindri. Malgré tout, pour tenter de sauver les siens, il a le courage de pousser son fils cadet à rejoindre la sœur ainée en Tunisie, alors sous protectorat français.

    La première partie du récit-fiction donne la parole à Louis. Louis raconte — par-delà la mort qui l’a brutalement arraché à Mouaden, sa terre d’adoption, à Martine sa femme et à ses trois fillettes — ce que furent ses pensées dans les dernières minutes qui ont précédé sa mort. Dominique Memmi lui confie ses mots, consciente de travestir en partie la réalité. Mais elle tente de rendre à son grand-père, trahi par l’un de ses ouvriers agricoles, lâchement enlevé aux siens puis torturé et fusillé, la vérité qui, pense-t-elle, a dû être la sienne. Roman polyphonique, Retour à Mouaden ne s’arrête pas à l’histoire de Louis telle que Dominique Memmi la reconstitue pour nous. La romancière prend soin de l’enrichir de témoignages, consignés dans des carnets. Trois carnets au total. De quoi raviver les souvenirs liés à la vie de Louis au douar de Mouaden, depuis son arrivée sur l’exploitation jusqu’à sa disparition. Plusieurs années d’une vie de labeur consacrée aux champs et au soin des troupeaux. À ses ouvriers agricoles et à celle qui, entre temps, est devenue sa femme et lui a donné trois filles. Anna, Mathéa et Marie. « Où sont-elles » ?, interroge le fantôme de Louis, errant sans sépulture dans la carrière où son corps a été abandonné.

    Trois carnets, donc, pour reconstruire non pas la vérité, mais plusieurs vérités possibles, dont l’assemblage permet d’ajuster les fragments et de retrouver la tonalité de ce qui a été vécu, traversé et légué par Louis. Ainsi, comme dans la pièce de Pirandello : À chacun sa vérité, il y a la vérité d’Antoine de Tralonca, puis celle d’Anna, ensuite celle de Marie. Et, in fine, celle de Dominique Memmi. Dominique Memmi travaille. Elle note, relie, assemble, souligne, griffonne. « Je couds les mots entre deux lignes d’encre et je pique le papier comme Antoine pique ma curiosité. » Elle remonte avec Antoine dans l’arbre généalogique ; elle s’arrange avec les blancs. Elle compense la fantaisie par la rigueur. Elle écrit dans la tension qui va de l’une à l’autre. La rigueur passe par les dates. Tout l’intéresse de ce qui a pu toucher la vie de Louis. En toute chose, elle cherche des signes. Les pages deviennent informatives. Mais la vie de Louis est là, qui se faufile entre les lignes :

    — 1893 : la première fromagerie industrielle destinée à la pâte de Roquefort s’installe en Corse.

    — 25 mars 1903 : naissance de Louis Lusinchi.

    — 5 septembre 1914 : à bord du Numidia rentrent les premiers mutilés de guerre.

    — 1920 : 158 laiteries créées en Corse par la société des caves et producteurs réunis à Roquefort.

    — …

    Dominique Memmi s’interroge. Les mots auxquels l’écrivain se raccroche sont-ils susceptibles de concerner Louis ? De le faire renaître ? De le ramener parmi eux, les vivants ? Elle n’ignore pas que cela est illusoire. Mais, poursuivant son chemin, elle s’adonne avec passion à son enquête.

    « Est-ce que ces mots étaient la vérité de Louis ?

    Oui et non. Ces mots allaient lui donner chair. Ils étaient nés de la pierre qu’il avait foulée, du carton à deux sous qu’il avait rempli, de la rivière qu’il avait traversée, du surnom dont on l’avait affublé, de toutes choses gardées dans les mémoires et la moleskine. »

    La vérité de Louis échappe, tant elle est multiple. Elle puise ses origines à Tralonca, se poursuit à Mouaden. De paysan pauvre, il devient propriétaire d’un douar important. Après le drame de sa disparition, la vérité se prolonge sous d’autres formes dans les feuillets d’Anna. Avec les carnets d’Anna, Dominique Memmi, fille d’Anna, renoue avec la terreur de cette nuit violente de l’arrachement de Louis aux siens ; elle trouve sous les mots de sa mère l’odeur âcre de la fumée ; la consternation face à la destruction de leur maison ; la détresse liée à l’attente désespérée du retour de Louis. Mais Louis ne reviendra pas. Le bruit court qu’il a été fusillé. Malgré les mises en garde, malgré la menace grandissante qui se répandait alors sur le pays, Louis s’était obstiné. Il avait refusé de quitter Mouaden. Il était resté confiant. Sa confiance aveugle puisait elle aussi ses racines dans la terre et dans les hommes qu’elle nourrissait. Il refusait de voir s’avancer la tragédie qui venait à sa rencontre. Pourtant la rumeur disait qu’il était engagé dans la résistance. Si tel était le cas, il aurait dû savoir. Mais il avait préféré lutter pour défendre ses hommes et ses biens. Après la mort de Louis commence l’exode pour Anna et pour ses sœurs. Vient alors le temps du dénuement et de l’épuisement, de la fuite le long des chemins ; de la terreur des bombardements. Anna se souvient. Elle a gardé en mémoire le froid et la peur.

    De Mouaden, il ne sera plus question avant longtemps.

    Pourtant la vie reprend. Elle prend soudain un autre tour. L’exode se transforme en voyage. Martine et ses filles passent la frontière. Arrivent en Algérie. Le travail de mémoire se poursuit auprès de l’oncle André. Le frère de Louis veut connaître la vérité sur l’arrestation de son frère. Il veut tout savoir de ce qui s’est passé. C’est d’une autre vérité qu’il s’agit là. Reconstituer les faits, coûte que coûte. C’est cela qui obsède André, « l’intellectuel ». Auprès d’André, généreux et attentionné, la vie est agréable, confortable, luxueuse. Les filles s’épanouissent, mais la mère n’a qu’un désir. Retrouver son indépendance. Et rentrer en Corse.

    Dominique Memmi cède la parole à Marie. « La dernière fille de Louis ». Celle qui n’a aucun souvenir de son père et qui entreprend la première, bien des années après, le « retour à Mouaden ». Sur les traces du père. « Mon père et ma mère ont vécu ici », dit-elle aux deux hommes qui l’« observent sans comprendre ». Ainsi, à partir de quelques regards, d’un échange avec des femmes et des enfants, d’un peu de sable recueilli dans la paume de la main, Marie raccommode-t-elle son histoire, et Dominique Memmi peut poursuivre son travail de recomposition et d’écriture. Il lui reste à explorer le dernier carnet.

    Celui « du témoignage et des questionnements ».

    « Carnet polyphonique parce qu’il regroupe les témoignages de ceux qui ont vécu au temps de cette histoire. Les coupables, les victimes, les proches. La parole de ceux qui ont vu, de ceux qui ont participé, de ceux qui ont enquêté ; la parole des vivants et la parole rapportée, celle des absents et des défaillants. Ceux d’après. Ceux qui figurent dans les archives militaires. La trace infaillible. »

    Les voix se succèdent qui complètent le portrait de Louis. Qui lèvent le voile sur les circonstances de la mort du père. Une fois explorées et mises en ordre toutes les voix recueillies, Dominique Memmi confie dans les dernières pages de son récit :

    « Moi, j’ai cherché le point secret où convergent ces voix, ces temps et ces morts. Le point de lumière qui libère l’écriture et le cours des choses. »

    Nul doute qu’elle y est parvenue. Comme elle est parvenue aussi à rendre Louis vivant. Retour à Mouaden est un ouvrage très émouvant. Il vibre de ce qu’a été la Corse, il n’y a pas si longtemps encore, attachante dans sa relation avec elle-même et avec l’ailleurs. Un beau témoignage de passion, pour la famille qui est la sienne et pour cette île qui nous est un commun héritage.



    Angèle Paoli
    D.R. Texte angèlepaoli






    Retour à Mouaden
    DOMINIQUE  MEMMI


    Dominique Memmi




    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des éditions Colonna)
    la fiche de l’éditeur sur Retour à Mouaden





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    » Retour Incipit de Terres de femmes


  • Corse_3 Stefanu Cesari | [Nivi, nò?]







    NIVI, NÒ?
    Ph., G.AdC








    [NIVI, NÒ]



    Nivi, nò? daret’à no. a falda di u vosciu manteddu vi scappa
    u bracciu circa, in vanu, è parichji volti. ùn si sà micca bè
    chì strada ’ddu sigueta u sangu ’n a pitturiccia nè chì gestu pà appacià u timpurali,
    ch’iddu ùn nascissi, ch’iddu ùn vinissi à batta i narba contr’à i vitrati tosti.
    l’ochji nudu à u mari
    si ghjaccia.
    u tigliolu si ni sfaci.

    ùn era po’ quì chè no erami? erami
    ’n a luci. abbaraculati. ci sintiami guasgi
    nascia l’arba sutt’à i peda,
    in u calacciu.

    nò. ci sbagliaia a friscura. ci sbagliaia tuttu ciò chì merza.
    ma era propriu quì.


    à mumenti v’hà da purtà calchissia chè vo ùn cunnisciti micca.
    v’aghjustarà a villetta. dumandarà com’hè
    u vosciu nomu, soca nivarà più forti







    IL NEIGE, NON ?
    Ph., G.AdC








    [IL NEIGE, NON ?]



    Il neige, non ? dans notre dos. un pan de votre manteau vous échappe.
    le bras cherche en vain un moment, on ne sait pas bien
    quelle course suit le sang dans la poitrine ni quel geste adresser à la tempête,
    l’empêchant de naître, de venir battre les nerfs aux baies vitrées froides.
    l’œil nu sur la mer
    se glace.
    le tilleul se défait.

    n’était-ce pas ici ? nous étions
    dans la lumière, attentifs
    à l’herbe naissante parmi les fruits morts.

    non, la fraîcheur nous trompait, le pourrissement.
    mais c’était ici même.


    quelqu’un vous emmènera bientôt, que vous ne connaissez pas
    vous aidera à passer un châle, il demandera
    votre nom. neige. encore



    Stefanu Cesari & Badia, U Mìnimu Gestu | Le Moindre Geste, Colonna édition, octobre 2012, pp. 50-51.





    Le-moindre-geste-u-minimu-gestu




    _________________________________
    NOTE d’AP : Stefanu Cesari a reçu en 2013 le prix du livre corse et le prix Don Joseph Morellini (prix littéraire du conseil général de Haute-Corse) pour son ouvrage U Mìnimu Gestu.








    ■ Stefanu Cesari
    sur Terres de femmes

    [In un libru à a cuprendula russa] (un autre extrait d’U Mìnimu Gestu)
    Bartolomeo in cristu (lecture d’AP)
    [Jeune […] autant que l’eau] (extrait de Bartolomeo in cristu)
    Ti scrivaraghju in faccia (extrait d’A Lingua lla bestia)
    Incù ciò chi tu m’ha’ lacatu (extrait de Genitori)
    [On sent peser sur soi un vêtement immatériel] (extrait de Prighera par l’armenti)



    ■ Voir aussi ▼

    Gattivi Ochja, la revue de poésie en ligne de Stefanu Cesari
    → (dans Quaderni di traduzioni, X, ottobre 2011)
    des extraits d’U Mìnimu Gestu, traduits en italien par Francesco Marotta [PDF]
    → (sur Terre à ciel)
    un entretien de Françoise Delorme avec Stefanu Cesari





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    » Retour Incipit de Terres de femmes


  • Juillet 2009 | Xavier Dandoy de Casabianca, Cahier noir

    Éphéméride culturelle à rebours


    CAHIER NOIR




    Juillet 2009
    Soudain la vie commence,,, telle que je l’espérais. Ma sœur, la Surelluccia, a quitté la maison avec mes neveux. Pendant quelques jours je ne faisais que la cuisine, la vaisselle, le linge et la garde des enfants. À peine possible de travailler la peinture, l’écriture, la lecture de manuscrits. Ma petite sœur a dit : « Mais là, tu… ne travailles pas ? »


    Enfin j’ai installé un ordinateur dans la chambre de mon père. Enfin cela commence.


    Il m’est possible maintenant d’avoir le champ libre. Je peux me lever à 11 heures – ce qui est très tard ici, tellement nous sommes à l’Est, ― me promener, être nu. Le mieux pour sentir son corps.
    Je chamanise. C’est mon activité préférée.


    Mon ego est comme une pirogue à balancier, dont le balancier serait une belle connerie. Sans connerie, pas d’équilibre. Elle est ce qui m’aide à garder le cap et mon calme. Impossible d’être parfait. À ce titre, noter que :
    J’ai maintenant une voiture neuve, blanche comme une colombe ou bien est-ce comme un uniforme d’infirmier ? Une voiture neuve… pour la première fois de ma vie.


    Une nouvelle carte bleue toute dorée, avec marqué dessus : « Premier ». Avà.


    Je pense chaque jour à la mort, comme si j’avais 99 ans.
    J’écris déjà mes dernières volontés :
    Je veux que le chauffeur de mon corbillard soit une jeune femme qui n’a pas son permis de conduire ;
    Je veux que le trajet soit long, qu’elle conduise pour la première fois, pucelle de la route,, que le moteur cale et secoue mon corps inerte. Je veux sentir ;;
    Je veux être enterré dans la concession n°21 au cimetière de Saint-Antoine ;;; sur les hauteurs de Casabianca.


    En vacances en Turquie alors que je venais d’obtenir mon baccalauréat, je fus déçu de voir combien tel ou tel homme faisait des gestes obscènes dans le dos de jolies blondes venues d’Europe du nord. Ces gestes me disaient :


    Mais enfin, ne te rends-tu pas compte que tu as la chance de pouvoir fourrer (là, l’index pénètre fort le poing serré de l’autre main) une blonde, une belle, une riche ? Qu’attends-tu ? Par pitié attaque-les, idiot !


    Au fur et à mesure, j’ai compris que même se marier avec une Turque c’est très difficile quand on est pauvre. Alors une riche et blonde suédoise, c’est l’inaccessible.


    Voici à quoi ressemble ma nouvelle vie :: un chien qui hurle lorsque l’Angélus de midi sonne.


    Rester en pyjama toute la journée / ne pas prendre de douche / ne pas se laver les dents / ne pas manger à heure fixe / ne manger que des gâteaux / ne plus savoir l’heure.


    Avoir quitté mes trente-trois mètres carrés. Dans cet espace je devenais fou : j’étais obligé de marcher une heure, au minimum, chaque jour, dans ma capitale bien-aimée.




    Xavier Dandoy de Casabianca, Quai Tino Rossi, Colonna Édition, Collection Poésie, 20167 Alata, 2012, pp. 12-13-14.






    Xavier Dandoy de Casabianca, Quai Tino Rossi




    XAVIER DANDOY DE CASABIANCA


    Xavier Dandoy de Casabianca denim
    Source




    ■ Xavier Dandoy de Casabianca
    sur Terres de femmes


    Noms prénom (lecture de Bernadette Engel-Roux)




    ■ Voir aussi ▼


    le site des éditions Éoliennes (la maison d’édition de Xavier Dandoy de Casabianca)





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    » Retour Incipit de Terres de femmes

  • Corse_3 Jean-François Agostini | [Décembre]



    [DÉCEMBRE]




    Au douze de la rue -  detail d-un robert rauchenberg-  mamac de nice 2005
    Ph., G.AdC






    On ne sait comment réduire décembre      en douze
    lignes à peu près égales                           quand il aura
    fallu vingt siècles                  pour circonscrire un seul
    de ses jours
                                       &nbsp      La clarté remonte vers sa fin


    Une panoplie de zorro                          la peur du loup
    et des boules rouges                     ne tenant qu’à un fil
    au douze de la rue                      que l’on aurait aimée
    du pas de la mule         ou du chat qui danse (à saint
    malo)


                                    Il faudrait peut-être y glisser un ar
    bousier polychromé            en quelques mots savants


    Non
                 Le vert dur de ses feuilles     ses baies sures et
    ses fleurs simplement sauvages
                                                                    comme la beauté




    Jean-François Agostini, Quelques mots en l’air pour ne pas dire, Colonna Édition, 2011, page 24.





    JEAN-FRANÇOIS AGOSTINI


    Vignette JF. Agostini




    ■ Jean-François Agostini
    sur Terres de femmes

    Face au mur
    JFA | Haïku
    Nager… (+ notice bio-bibliographique)
    [Un bruit de chaîne court sur la mer]



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site Poésie française)
    quelques poèmes de Jean-François Agostini
    → (sur le site de la Revue d’art et de littérature, musique, Numéro 45 – décembre 2008)
    d’autres poèmes de Jean-François Agostini
    → (sur Levure littéraire n° 1)
    plusieurs poèmes de Jean-François Agostini
    → (sur la revue numérique de littérature Secousse, Cinquième Secousse, Éditions Obsidiane, octobre 2011)
    En déplaçant l’échelle (quatre poèmes de Jean-François Agostini)
    → (sur Gattivi Ochja)
    plusieurs poèmes de Jean-François Agostini traduits en corse par Stefanu Cesari





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    » Retour Incipit de Terres de femmes

  • Corse_3 14 mai 2008 | Danièle Maoudj | L’île vacante

    Éphéméride culturelle à rebours
    « Poésie d’un jour
     »



    Les yeux fan-s de lassitude - Patrizia Gattaceca et Yvan Colonna -
    Image, G.AdC






    L’ÎLE VACANTE
    farde sa servitude
                    Les yeux fanés de lassitude
                    On l’accuse de rêver dans l’accent
                    De ceux qui se souviennent encore



    Corté, le 14 mai 2008



    Danièle Maoudj, Le Soleil est au bord du ravin, Colonna Édition, Collection Poésie, 2011, page 42.






    Danièle Maoudj






    DANIÈLE MAOUDJ

    Daniele_maoudj
    Source


    ■ Voir aussi ▼

    → (sur Isularama)
    une lecture du Soleil est au bord du ravin, par Xavier Casanova
    → (sur Gattivi Ochja)
    un autre poème de Danièle Maoudj, issu du même recueil (« Il y a un désert intérieur » | « Ci hè un desertu à l’indrintu », pp. 49-50), traduit en corse par Stefanu Cesari
    le blog de Colonna Édition, éditeur en région Corse




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