Étiquette : Dino Campana


  • Dino Campana | L’enfance naît




    L’INFANZIA NASCE…





    L’infanzia nasce da un ritorno di se stessi giacché in uno strano eco s’immobilizza e s’allontana dai giorni; anzi nasce proprio da una cosa « specchiata » con le ridenti spighe gialle e con i campanili conoscenza eterna (di poco tempo) e sempre a sapersi da un tempo infinito come a stare sempre sulla riva di un giorno.







    L’ENFANCE NAÎT…





    L’enfance naît d’un retour de soi-même lors qu’en un étrange écho elle s’immobilise et s’éloigne des jours ; même elle naît véritablement d’une chose « mirée » avec les riants épis jaunes et avec les clochers connaissance éternelle (de peu de temps) et toujours à se savoir depuis un temps infini comme à être toujours sur la rive d’un jour.



    Dino Campana, Chants orphiques et autres poèmes, édition bilingue, Points, 2016, pp. 314-315. Poèmes choisis, présentés et traduits de l’italien par Irène Gayraud et Christophe Mileschi.






    Dino Campana, Chants orphiques




    DINO CAMPANA


    Dinocampana
    Source



    ■ Dino Campana
    sur Terres de femmes

    Pampa
    O, Sicilienne arrogante
    28 juillet 1916 | Lettre de Sibilla Aleramo à Dino Campana
    25 avril 1917 | Lettre de Sibilla Aleramo à Dino Campana



    ■ Voir aussi ▼

    le site officiel (en italien) de Dino Campana
    → (sur Letteratura italiana Einaudi)
    l’édition intégrale (en italien) des Canti orfici
    → (sur Google Livres)
    de longs extraits de l’édition bilingue (L’Âge d’homme) des Canti orfici
    Iris Llorca, Le voyage : un parcours initiatique dans l’écriture des Canti orfici (Journée d’Étude Poésie-Prose : Allers-Retours du 5 mars 2005. Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris III)







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  • Nevermore

    Le billet de Nestor

    Le billet hebdomadaire de Nestor (3)





    NEVERMORE




    Sur les traces de Dino Campana





    « Mi sono sempre battuto in condizioni così sfavorevoli che desidererei farlo alla pari.
    Sono molto modesto e non vi domando, amici, altro segno che il gesto.
    Il resto non vi riguarda.
     »
    (Storie, I).




         Gravir les flancs menacés, temps roide, poids du lieu, poli de la formule, proue, lames, mousse, colombage, écuelles, litières, cendres…

         Tu patauges, tu flottes, planes sur les remous, rampes par le fond, dérives vers le neutre, là où crépitent les fougères de l’heure naine, où de verts feux paillards t’aguerrissent aux reliefs, aux ressacs, aux fruits fauves, où entre tes doigts se fanent les noms hostiles de la promise…

         Pauvre vie, louange sans destin, chant pur et de hasard…

         Comment empêcher les hommes d’imaginer, derrière l’apparence, un gouvernement discret des choses, l’énigme trop tôt entrevue à laquelle jamais tu ne te résignas…

         Il n’est pierre que tu aies effleurée, pas que tu aies accompli, flambeau traîtreusement confié qui ne cachât ce que tu croyais être l’insondable, le pentacle moqueur, la trappe…

         Ô ces nuits où tu ne savais jamais combien de temps tu avais marché dans les rues ni où tu avais été parce que c’était partout à la fois…

         Temps inaccompli, sauf en cette brèche des feux que seul tu virais et qui, mordant, te soumet aux vraies soifs, sans miroitements, sans prophéties.

         Plénitude jamais rejointe, pourtant, quelque trace manquant à qui s’y soumet, à l’espoir du semblable inapaisé, à l’attente engluée parachevant les termes de son aveu…

         Ô toi de si longtemps dépris des villes figées dans la pénombre qui les consume, de la fâcheuse manie d’ériger les exceptions en prodiges, de se perdre en ce défi dont tu ne connus pas les moissons…

         Comment accueillir qui tu seras, la parcelle d’avenir que tu ne rendras que lorsqu’elle ne t’appartiendra plus, désordre tuméfié au bord duquel le silence durcit tout, consumé par ces images récalcitrantes, dépareillées, empoignées – et leurs victimes…


    André Rougier
    D.R. Texte André Rougier






    DINO CAMPANA


    Dinocampana


    Voir aussi :

    – (sur Terres de femmes)
    Dino Campana/O, Sicilienne arrogante ;
    – (sur Terres de femmes)
    Dino Campana/Pampa ;
    – (sur Terres de femmes)
    28 juillet 1916/Lettre de Sibilla Aleramo à Dino Campana ;
    – (sur Terres de femmes)
    25 avril 1917/Lettre de Sibilla Aleramo à Dino Campana.


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