Étiquette : Disappearances


  • Paul Auster | Aube fragile



    Portrait de paul auster
    Image, G.AdC






    [FRAIL DAWN]


    XV


    Frail dawn : the boundary
    of your darkened lamp: air
    without word: a rose-round, folding
    corolla of ash. From the smallest
    of your suns, you clench
    the scald: husk
    of relented light : the true seed
    in your fallow palm, deepening
    into dumbness. Beyond this hour, the eye
    will teach you. The eye will learn
    to long.




    Paul Auster, Unearth (1970-1972), XV, in Disappearances, Selected Poems, The Overlook Press, Woodstock, New York, 1988, page 33.







    [AUBE FRAGILE]


    XV


    Aube fragile : la limite
    de ta lampe assombrie : air
    sans mot : une corolle de cendre enveloppante,
    auréolée de rose. Du plus petit
    de tes soleils, tu serres
    la brûlure : cosse
    de lumière vacillante : la vraie semence
    dans ta paume en jachère, prenant racine
    dans ton mutisme. Au-delà de cette terre, l’œil
    te guidera. L’œil apprendra
    l’attente.




    Paul Auster, Nonterre (1970-1972), XV, in Disparitions, Éditions Unes | Actes Sud, 1994, page 35. Traduit de l’américain par Danièle Robert. Préface de Jacques Dupin.





    ■ Paul Auster
    sur Terres de femmes

    3 février 1947 | Naissance de Paul Auster (+ un extrait de L’Invention de la solitude)



    Retour au répertoire d’août 2011
    Retour à l’ index des auteurs

    » Retour Incipit de Terres de femmes