MONCEF MEZGHANNI
→ (sur federop.free.fr) la page de l’éditeur sur Le Merle de la ville captive |
Retour au répertoire du numéro de juillet 2014
Retour à l’ index des auteurs
MONCEF MEZGHANNI
→ (sur federop.free.fr) la page de l’éditeur sur Le Merle de la ville captive |
Retour au répertoire du numéro de juillet 2014
Retour à l’ index des auteurs
E. E. CUMMINGS Source ■ e.e. Cummings sur Terres de femmes ▼ → Beautiful → Memorabilia → [my lady is an ivory garden] ■ Voir aussi ▼ → (sur le site American Poems) une bio-bibliographie d’e.e. Cummings (+ un choix de 153 poèmes) → (sur scribd.com) l’intégralité des poèmes d’e.e. Cummings → (sur le site de la revue de traduction Palimpsestes) Antoine Cazé, « E. E. Cummings : (dé)composition d’adjectifs, inventivité linguistique et traduction », Palimpsestes [En ligne], 19 | 2007, mis en ligne le 01 janvier 2009 |
Retour au répertoire du numéro de mars 2014
Retour à l’ index des auteurs
|
Ph., G.AdC [SINULLA ON SE BEIGE TAKKISI] Sinulla on se beige takkisi, kopisevat korot, joita en kuule ikkunan läpi, aurinkoa pääskysten läpi. Sinä lähdit, keittiön ikkunassa on sormenjälkiä, auringossa pääskysten jälkiä. Pidän sinua lähelläni. Sinä lähdit irtosit ikkunan puitteista kuin auringon valo. Irtosit minuun.
|
TOMI KONTIO
→ (sur Lyrikline) Plusieurs poèmes dits par Tomi Kontio (+ une notice bio-biblographique) |
Retour au répertoire du numéro d’ octobre 2013
Retour à l’ index des auteurs
|
Ph., G.AdC [UNE POÉTIQUE FUNAMBULESQUE] Poursuivant leur travail salutaire de défrichage du territoire poétique italien, les éditions NOUS offrent aujourd’hui aux lecteurs français, après Zanzotto et De Angelis, l’occasion de découvrir l’une des figures majeures de la poésie contemporaine italienne, Edoardo Sanguineti. Né en 1930, Sanguineti a d’abord été l’un des chefs de file de la néo-avant-garde italienne du Gruppo ’63, aux côtés de Nanni Balestrini ou encore d’Antonio Porta, représentant d’une génération qui a voulu rompre les cadres d’une poésie italienne perçue comme trop provinciale et trop frileuse. Au cours des années, son travail poétique ne perd rien de sa radicalité formelle, s’arrondissant cependant au fil d’un travail plus autobiographique, où le poète tire le meilleur parti de l’anecdote et du mot d’esprit. Le recueil Corollaire (1997), traduit par Patrizia Atzei et Benoît Casas, se place dans la lignée de Postkarten (1978), appliquant la fameuse recette stendhalienne du « petit fait vrai »1. Le poète nous y convie à le suivre dans ses errances mondiales, nous livrant au fil de compositions numérotées un ensemble de poèmes oscillant entre la carte postale adressée, le sonnet revisité, la déclaration d’amour, le rébus et le testament. Le premier poème, programmatique, nous fournit l’introduction rêvée à l’œuvre entière de Sanguineti. « Acrobate » est le premier mot du recueil, qui s’ouvre par un autoportrait en forme de définition du dictionnaire : acrobate (n.m.) est celui qui marche tout en pointe (de pieds) : (tel, du moins, pour l’étymon) : mais ensuite il procède, naturellement, tout en pointe de doigts, aussi, de mains (et en pointe de fourchette) : et sur sa tête : (et sur les clous, en fakirant et funambulant) : (et sur les fils tendus entre deux maisons, par les rues et les places : dans un trapèze, un cirque, un cercle, sur un ciel) : il voltige sur deux cannes, flexiblement, enfilée dans deux verres, deux chaussures, deux gants : (dans la fumée, dans l’air) : pneumatique et somatique, dans le vide pneumatique : (dans de pneumatiques plastiques, dans des fûts et bouteilles) : et il saute mortellement : et mortellement (et moralement) il tourne : (ainsi je me tourne et saute, moi, dans ton cœur) : Nous voilà donc introduits à une poétique funambulesque, où le rythme se réinvente dans la ponctuation qui fait avancer le poème par précisions successives, sur la « pointe des doigts », en de gracieux sauts périlleux. Jacques Roubaud fait remarquer dans sa Préface la « cohérence formelle et sémantique » exceptionnelle de cette œuvre, forgée dans une constance que Sanguineti poursuit depuis ses premiers recueils. Notons donc la disposition du poème, avec ses marques « déposées » que sont : les deux points venant suspendre et rouvrir à tout moment le propos, ponctuation « pneumatique », signature invitant à poursuivre par-delà la conclusion, et les parenthèses incessantes qui enferment digressions, explications, gloses ironiques, understatements. Au fil des années, Sanguineti s’est forgé bien plus qu’un style : c’est un ton, une voix, une posture à la fois maladroite, pointilleuse et dégagée que l’on retrouve de recueil en recueil. Frappe dès l’abord, malgré les énigmes multiples et le goût de la cryptoréponse (poème 2 : « qu’est-ce que je te demande, si tu me le demandes, je te cryptoréponds ainsi : »), l’éminente sympathie de cette poésie enlevée, où le poète assume (ce n’est pas la première fois !) la posture du vieux, accumulant les bilans tout en soufflant sur les braises d’un désir encore juvénile, la morale de l’histoire poussant toujours vers le copulo ergo sum du poème 32. Un hédonisme dont le poète aura fait sa profession de mécréant : impossible de ne pas lire en miroir le testamentaire « je n’ai cru en rien : » de Postkarten (50) et l’épigraphique « j’en ai joui, moi, de ma vie : » de Corollaire (3). Ainsi le recueil marie volontiers la sophistication extrême à la quotidienneté dans ses plaisirs élémentaires : à la fin (comme madrigalaient ces presque aurorales voix mixtes d’Antioquia), c’est la tristesse qui est la muerte lenta : je laisse de côté les choses simples (las pequeñas, las queridas) : et j’en viens au point qu’elles recommandaient (tout comme Mercedes) : muchacho, no partas ahora : (entonces, c’est vrai que je ne peux pas le rêver, vieillard, el regreso) : mais c’est encore plus vrai, et bien plus effrayant, que l’amour est simple : (y las cosas simples las devora el tiempo) : (si la transcription Juan Diego est correcte) : c’est vrai, enfin, c’est vraiment vrai, que j’ai aimé ma vie : (la vie) : c’est ainsi, dans cette luz major, qu’aujourd’hui, les filles, je me meurs : Au bout du compte, même le mea culpa du poète « épouvantable encyclopédie de conneries encouillonnées, de semi-criminelles/supergaffes » se clôt dans la tendresse : ce que j’ai eu, je le garde ainsi : (pourvu que je te garde, moi je me garde, à l’identique) : L’acrobate ne se contente pas cependant de discussions graveleuses et de déclarations. La poésie de Sanguineti garde aussi toute sa vocation critique, dans l’enregistrement d’une réalité néocapitaliste mondialisée (ses 4×4, ses hôtels Hilton, ses pré-pubères en chaleur fans de Take That). Le tout dans un joyeux plurilinguisme babélico-bordélique, qui nous mène de residencia en retiro, d’aéroport (Tegel) en taxi, d’universitaires pisans sur une plage de Tibériade en macédoniens buvant du cognac à Alger. C’est tout le bric-à-brac culturel cosmopolite de nos sociétés qui apparaît alors, passant à travers les perceptions, le corps, la langue, les rencontres, les contradictions du poète, selon une méthode d’immersion chaotique jamais reniée. La dimension politique de sa poésie est à nouveau réaffirmée à travers l’incursion dans le territoire de la « poesia civile », là où le poète-sénateur (car l’acrobate a plus d’un tour dans son sac, et Sanguineti est aussi essayiste, traducteur, professeur, politicien), comme un Pétrarque ou un Leopardi de son temps, engage le « lecteur coélécteur » à libérer « cette serve Italie forzitaliénée », ce « pays bordélisé berlusconisé » par le « simple secours d’un bulletin sagace » (48). Et le clerc organique2, l’intellectuel toujours gramscien de conclure : cher camarade prolétaire, je sais bien que le Quatrième état a presque perdu, chemin faisant, sa conscience de classe, il y a de ça un moment (même si pas pour toujours, j’espère bien) — et pas le Tiers état, parce que le bourgeois c’est le bourgeois, avec un esprit encore fortement conscient de lui-même : et le capitalisme c’est le capitalisme (c’est le souverain — le suprême) : (et il n’y a pas forcément une grande envie de communisme, là, maintenant, par ici) : mais là — là il faut voter, pour commencer, contre les libertés et leurs seigneuries : contre nos servitudes et chaînes : il faut les relever, tous ensemble, tombés dans cette boue, à nouveau, ces quelques vieux drapeaux : (et nous réveiller, entre temps, à notre rêve) : Pour l’Italie, on sait que cette année-là (1996) fut celle de l’élection de Prodi, mais on connaît aussi la suite jusqu’à aujourd’hui, sans un brin d’utopie. Reste à saluer le travail à la fois précis et créatif des deux traducteurs-éditeurs (qu’on pourrait donc qualifier de passeurs organiques, sinon d’acrobates) pour ce volume soigné, mais surtout pensé jusqu’au format et à la mise en forme originale du recueil bilingue, où le lecteur italianophile pourra trouver, après la traduction française, l’intégralité du texte italien.
Marie Fabre D.R. Texte Marie Fabre pour Terres de femmes
|
EDOARDO SANGUINETI Source ■ Edoardo Sanguineti sur Terres de femmes ▼ → [ma come siamo, poi, noi ?] (poème extrait de Corollaire) → Ballade des femmes → je t’explore, ma chair → Laborintus II (extrait) → Wirrwarr → 18 mai 2010 | Mort d’Edoardo Sanguineti → 4 juillet 1969 | L’Orlando Furioso mis en scène par Luca Ronconi (interview d’Edoardo Sanguineti) ■ Voir aussi ▼ → (sur cairn.info) Edoardo Sanguineti (1930-2010). Niva Lorenzini, Jacqueline Risset, traduit de l’italien par Martin Rueff, in Po&sie 2010/1-2 (N° 131-132), pp 3-11. |
Retour au répertoire du numéro de juillet 2013
Retour à l’ index des auteurs
|
Ph., G.AdC GRÜNES LAND Die Koppeln die verstreuten zusammen- Gewürfelten Höfe zusammengezimmerten Schuppen kunstlos schmucklos nach Jahren Erkennt man den Stil Anbauten an Anbauten herzloses nützliches Blech Vollgestopft derzeit mit mannshohen Rollen Blendenden Strohs allenthalben geschleppt Aus der fruchtbaren Marsch noch sind die Tore geöffnet durchsichtig liegt alles Vor mir ich werde winterlang wissen Was die grüngestrichenen Kästen verbergen Wenn mein Kirchspiel in Regen und Sclamm fällt Feldgrau die einzige Farbe noch ist.
|
| SARAH KIRSCH (1935-2013) Source Sarah Kirsch est née en 1935 à Limlingerode dans le Harz. Après des études de biologie à Halle, elle entre au Literatur-Institut de Leipzig où, de 1963 à 1965, elle est l’élève du grand poète de l’ex-RDA Georg Maurer. Elle publie dans les années soixante — souvent en collaboration avec son mari le poète Rainer Kirsch — reportages, livres pour enfants et poèmes. Son œuvre poétique manifeste, dès cette époque, un style très particulier et une prédilection pour certains thèmes tels que l’amour et la nature. Au cours des années soixante-dix, sa vision du monde se problématise et son originalité se renforce, en particulier — mais pas seulement — à cause de la conjoncture politique : en novembre 1976, elle co-signe la lettre de protestation rédigée par les intellectuels connus de l’ex-RDA à la suite de la mesure de déchéance de sa citoyenneté prise à l’encontre du poète et chanteur Wolf Biermann ; en janvier 1977, elle est exclue du SED (Parti Communiste de l’ex-RDA) ; en août, elle gagne Berlin-Ouest où elle séjournera ensuite avant de se fixer à la campagne au bord de la Mer du Nord. Le recueil de 1973 Zaubersprüche (Formules magiques) révèle déjà les qualités qui s’affirmeront ensuite dans Rückenwind (Vent arrière) (1976), Drachensteigen (Cerf-volant) (1979), La Pagerie (1980), Erdreich (Terre) (1982), […] Schneewärme paru en 1989, […] Erlkönigs Tochter (Fille du Roi des Aulnes), paru en 1992. Dans ces poèmes, comme dans les recueils de prose impressionniste, cynique et tendre à la fois, que Sarah Kirsch publie par ailleurs, on trouvera une attention au monde faite de retenue et de ferveur, de fusion et de déréliction, d’assomption et de rébellion face aux grandes inquiétudes du siècle, telles la nature qui bascule, la paix qui chancelle, l’amour qui pâlit. […] Jean-Paul Barbe, Chaleur de la neige | Schneewärme, Préface (extrait), Le dé bleu, Collection planète bleue, 1993, pp. 7-8. ■ Sarah Kirsch sur Terres de femmes ▼ → (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de Sarah Kirsch (+ deux autres poèmes : un poème extrait de Terre | Erdreich et un autre de Chaleur de la neige | Schneewärme) ■ Voir aussi ▼ → Sarah Kirsch, une grande voix poétique s’éteint → la fiche de l’éditeur sur Chaleur de la neige → (sur pip [project for innovative poetry] blog) une notice bio-bibliographique (en anglais) sur Sarah Kirsch → (sur fr.wikipedia) une notice bio-bibliographique sur Sarah Kirsch |
Retour au répertoire du numéro de mai 2013
Retour à l’ index des auteurs
KENJI MYAZAWA
(extrait)
“ All is Buddhahood br>
to who has cried even once
Glory be? ”
So I said glory be
looking down at a pine
feather
risen beside a dead leaf
on brown duff
where a fly wavers an inch
above ground
midsummer.
Could you be here?
Really be here
and forget the void?
I am, it’s peaceful, empty,
filled with green Ponderosa
swaying parallel tops
fan like needle circles
glittering haloed
in sun that moves slowly
lights up my hammock
heats my face skin
and knees.
Wind makes sound
in tree tops
like express trains like city
machinery
Slow dances high up, huge
branches wave back &
forth sensitive
needlehairs bob their heads
— it’s too human, it’s not
human
It’s treetops, whatever they think,
It’s me, whatever I think,
It’s the wind talking.
[…]
Ph., G.AdC
| ALLEN GINSBERG Source ■ Allen Ginsberg sur Terres de femmes ▼ → 3 juin 1926 | Naissance d’Allen Ginsberg → 11 octobre 1961 | Allan Ginsberg, Journal 1952-1962 → Sabine Huynh, Avec vous ce jour-là / Lettre au poète Allen Ginsberg (note de lecture d’AP) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de Christian Bourgois éditeur) une fiche descriptive d’Allen Ginsberg → the website of the Allen Ginsberg Estate |
Retour au répertoire du numéro de janvier 2013
Retour à l’ index des auteurs