Étiquette : Éditions L’Amourier


  • Alain Freixe | [on serait à couvert sous les arbres]



    [ON SERAIT À COUVERT SOUS LES ARBRES]




    on serait
    à couvert sous les arbres
    dans un sous-bois
    où souriraient
    de sombres violettes



    soudain
    rompant le silence
    monterait le chant
    d’un oiseau inconnu
    passereau de l’âme
    un instant renouée



    ainsi passe le nom
    dans le vent implacable
    d’un regard d’encre
    parfum et musique
    voix silencieuse du poème




    Alain Freixe, « Vers les jours noirs » in Vers les riveraines, Éditions L’Amourier, Collection Fonds Poésie, 2013, page 107.








    Vers les riveraines







    ALAIN FREIXE


    Alain Freixe par Marc Monticelli





    ■ Alain Freixe
    sur Terres de femmes

    Vers les riveraines (lecture de Sylvie Fabre G.)
    Vers les riveraines (lecture d’AP)
    À l’étrangère (autre extrait de Vers les riveraines)
    Bleu plié au noir
    Contre le désert (lecture de Michel Diaz)
    Contre le désert (lecture d’AP)
    Septième pas (extrait de Comme des pas qui s’éloignent)



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site de L’Amourier éditions)
    une page sur Vers les riveraines
    → (sur Terres de femmes)
    Alain Freixe & Raphaël Monticelli | Chère
    P/oésie, le blog d’Alain Freixe : La poésie et ses entours





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  • Patricia Cottron-Daubigné, Visage roman

    par Sylvie Fabre G.

    Patricia Cottron-Daubigné, Visage roman,
    Éditions L’Amourier, 2014.



    Lecture de Sylvie Fabre G.



    L’amour, jusque dans la jouissance et l’extase, est « couleur rouge »
    Ph., G.AdC







    AUX FRONTIÈRES DE L’AMOUR, DE LA DOULEUR ET DU RIEN



    « J’ai tout oublié
    hors le cri sur ma peau. »

    Patricia Cottron-Daubigné





    En ce début d’été 2014, la lecture de Visage roman, premier recueil de Patricia Cottron-Daubigné publié chez L’Amourier, m’a ouvert un riche espace d’émotions, de réflexions et de réminiscences littéraires. Dans une langue exacte et intense, l’auteur parvient à mettre en scène, en pensée et en mots, les thèmes sans âge de l’amour et de la douleur, du désir et du rien dans la rencontre amoureuse. Elle se met consciemment dans les pas, ou même les mots, de Marguerite Duras et, dans une plus légère mesure, d’Ariane Dreyfus, si l’on ne veut parler que des deux écrivains cités, mais, plus souterrainement, peut-être aussi dans ceux des poètes de la Renaissance, de Racine, de Stendhal, de Bernard Noël et de bien d’autres, suscitant chez le lecteur de personnels échos. Et ce n’est pas un des moindres intérêts de ce livre écrit en deux parties (la première, la plus longue, évoquant le cœur de la relation à l’autre et par là même au monde, la deuxième, plus brève, le mélancolique constat d’un possible inscrit dans la circonférence de l’impossible) que de nous faire entendre les voix qui nourrissent une écriture et sa complexe simplicité, et qui la placent dans une lignée littéraire tout en mêlant genres et registres.

    Visage roman, le titre déjà alerte. Il s’applique à un recueil de poèmes mais peut résonner comme une référence d’œuvre romanesque ou même philosophique. Il renvoie à celui de la première partie dont il souligne l’importance. Nous entrons dans la traversée d’une histoire d’amour, qui va du moment sidérant de la rencontre quand « un visage/reprend toutes les images » et que les corps entrent « dans l’espace l’un de l’autre » à celui, inéluctable, de la séparation et de la perte quand la narratrice « imagine dans la maison où elle ne sera pas l’homme recroquevillé dans l’espace » et que « dans le voile de son regard, maintenant il neige ». Il s’agit bien d’une narration, « un récit » dit l’auteur, en quatre étapes numérotées mais les événements y sont traités de façon elliptique, « montrés en creux », et l’écriture choisit, plus que de mettre l’accent sur le déroulement d’une intrigue amoureuse, de donner toute leur force et leur justesse aux mots. Maintenant les roses sont uniques est d’ailleurs composée presque uniquement de poèmes courts, en vers libres, espacés sur la page et qui décrivent des états du corps, du cœur et de la pensée à la première ou parfois à la troisième personne. La femme amoureuse est la narratrice-poète qui tour à tour vit et se regarde vivre dans ce « roman » d’une passion, illusion et défaite. Les points de vue bougent selon qu’elle est regardée ou regardante, amante ou aimée. La question du regard est d’ailleurs centrale dans le livre, comme est centrale celle de la voix car chacune d’elles définit l’essentiel de l’être retournant au mystère de la relation et à la nécessité de la parole.

    « Je est un mot nouveau » dit celle qui parle dans la première station de ce chemin tour à tour d’illumination et de croix. L’accent est mis en effet sur le basculement qui s’opère dès le premier regard posé sur l’homme. Et comment ne pas penser à la Phèdre de Racine quand la narratrice, débordée par son propre désir et le trouble qui l’envahit jusqu’à penser en mourir s’interroge : « où faut-il aller pour vivre ? » Dans le transport amoureux, nous rappelle Patricia Cottron-Daubigné, la vraie habitation devient « l’arche de tout un corps » et le « visage refait/dans la lumière d’une voix ». Force liée d’Eros et du Verbe qui énonce la cristallisation chère à Stendhal, la violence de l’expérience érotique montrée, entre autres, par Bernard Noël et la quête d’une fusion éclairée par la psychanalyse tel retour à la mère et à l’enfance : « La peau de l’homme/c’est peut-être son visage/à elle/qu’elle caresse : dans l’enfance ».

    Mais l’amour, jusque dans la jouissance et l’extase, est « couleur rouge » ; le cri de la femme n’est pas seulement celui du plaisir, il est aussi « celui que personne jamais ne prend », celui « noir/le cri d’ailleurs ». Cri originaire. Du soleil fracassé du désir au sang de la rupture, de la demande d’absolu à l’oblation, de la solitude à l’absence, il devient fatalement expression de la douleur, née du silence et d’une forme de perdition. Toute la seconde station intitulée Le Corps dans le regard est un long poème lyrique où, sur fond de mise en abyme d’India Song et du Vice-consul de Duras, sont reprises les figures de la Mendiante et d’Anne-Marie Stretter. Figures de la misère et de la faim, de l’abandon et de l’ennui auxquelles la narratrice, dont « le corps est entré dans le cri/le visage aussi », s’identifie. Et comme Anne-Marie Stretter a reconnu en elle le cri de la mendiante, elle aussi le reconnaît et peut dire, entrée dans la réalité du désir et de sa nuit, « Anne-Marie Stretter moi ».

    La troisième station, Rien n’est une couleur, peut alors commencer. Pour la femme, « chaque jour s’étend d’une blessure » quand « l’homme se terre dans son récit », et les mots qui se font « guenilles dans les mains » se dérobent au poème de l’amour. Patricia Cottron-Daubigné nous rappelle ce qu’on veut oublier : « que le chagrin était dedans », même à l’instant de la plénitude. Chacun se heurte à la distance infranchissable, à la peur, au refus de l’autre et à sa propre faille, au rien auquel ils les renvoient : « ce n’est ni pénible ni agréable de vivre, dit Duras, c’est autre chose… ce n’est rien ». Ce qui reste alors des amants ayant tenté de se rejoindre : des personnages de fiction, et de leur visage : un Visage roman. La dernière station, L’écho du silence, qui clôt le chemin de croix en trois courts textes, Patricia Cottron-Daubigné l’écrit donc en prose et à la troisième personne, comme si la chute dans l’horreur de la séparation, le corps tranché, l’implacable souffrance née de « la béance » ressentie, ne pouvait s’exprimer en vers. Le visage perdu faisant taire la voix lyrique, l’éclat des mots, et ramenant à la langue « raisonnable », aux phrases bien construites et distanciées. « Écrire…c’est hurler sans bruit », dit Duras. Dans le recueil, « Le silence qui fait la respiration au loin » et l’effacement symbolisé par la neige gardent pourtant trace de la voix comme « un grand reposoir d’amour ».

    L’Homme je commencerai par le pull, deuxième partie du recueil, est introduit par une citation d’Ariane Dreyfus qui l’éclaire. Dans cette parenté poétique, l’auteur revient aux vers libres pour imaginer une suite, écrite au futur et sous forme d’hypothèse. Le recommencement amoureux s’envisage dans le savoir de la douleur et de la perte, dans la connaissance des limites du corps, du cœur et de la parole : « L’homme/qui viendra/je regarderai d’abord/son dos celui qu’il aura/s’il partait ». Plus d’abolition dans le regard de l’autre, plus de visage en lequel se trouver et se perdre mais un dos solide « adossé à la masse des jours ». Aimer reviendrait à « accorder deux solitudes » et deux lucidités pour mieux « savoir les racines/si je peux les nourrir ». La femme ne serait plus seulement l’aimante chère à Rilke mais aussi l’aimée, celle qui donne et prend la main, la tendresse. Elle en finirait avec le rêve maternel de l’homme et son propre désir de fusion. Mais avec celui de la voix ? « Il n’y a pas de voix/personne ne parle », répond la poète-narratrice, soulignant en même temps que celui de l’amour l’échec du langage.

    Ainsi se clôt ce très beau livre dans l’énigme non élucidée de la vie, désir et manque. La recherche d’absolu se heurte à l’évidence qui fait de l’homme et de la femme des êtres faillés et séparés dans l’amour comme dans la mort. Patricia Cottron-Daubigné, après avoir cherché le visage de l’autre et la voix du poème, après avoir connu l’amplitude de la joie et celle du malheur en traversant jardin et désert, finit, non sans mélancolie, par se tenir aux frontières, là où se conjugue ce que j’ai nommé un jour l’accompli de nos inaccomplis. Une manière peut-être de continuer le chemin en retrouvant une lumière, sans oublier le cri.



    Sylvie Fabre G.
    D.R. Sylvie Fabre G.
    pour Terres de femmes







    PATRICIA COTTRON-DAUBIGNÉ


    Patricia_Cottron_Daubigne-2





    ■ Patricia Cottron-Daubigné
    sur Terres de femmes


    Ceux du lointain (lecture d’AP)
    [Je marche seul avec mon fils](extrait de Ceux du lointain)
    Femme broussaille, la très vivante (lecture de Gérard Cartier)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur le site des éditions L’Amourier)
    une fiche bio-bibliographique sur Patricia Cottron-Daubigné
    → (sur le site des éditions L’Amourier)
    un extrait de Visage roman [PDF]



    ■ Autres lectures de Sylvie Fabre G.
    sur Terres de femmes


    Caroline Boidé, Les Impurs
    Jean-Pierre Chambon, Le Petit Livre amer
    Jean-Pierre Chambon, Tout venant
    Ludovic Degroote, Un petit viol, Un autre petit viol
    Pierre Dhainaut, Après
    Alain Freixe, Vers les riveraines
    Luce Guilbaud, Demain l’instant du large
    Emmanuel Merle, Ici en exil
    Emmanuel Merle & Thierry Renard, La Chance d’un autre jour, Conversation
    Angèle Paoli, Lauzes
    Pierre Péju, Enfance obscure
    Pierre Péju, L’État du ciel
    Pierre Péju, L’Œil de la nuit
    Didier Pobel, Un beau soir l’avenir
    Erwann Rougé, Passerelle, Carnet de mer
    Fabio Scotto, La Peau de l’eau
    Roselyne Sibille, Entre les braises
    Une terre commune, deux voyages (Tourbe d’Emmanuel Merle et La Pierre à 3 visages de François Rannou)






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  • Alain Freixe, Vers les riveraines

    par Sylvie Fabre G.

    Alain Freixe, Vers les riveraines,
    Éditions L’Amourier, Collection Fonds Poésie, 2013.



    Lecture de Sylvie Fabre G.



    Sur un fil de mots tendu entre lumière et nuit
    Ph., G.AdC







    CE QUELQUE CHOSE QUI APPELLE



    Si le langage échoue toujours à nommer ce quelque chose qui appelle par-dessus « les murs » du monde, il nous aide pourtant à mieux approcher ce que le regard nous en accorde et à toucher sa part d’inconnu. Car ce quelque chose, qui vient du monde et y retourne, parfois un bref instant nous en écarte. Et pour le dire, nulle voix autre que la nôtre qui reste une promesse à tenir. Vers les riveraines, le dernier livre d’Alain Freixe, paru aux Éditions L’Amourier cet automne 2013, le tente en frayant, en quatre étapes successives, un véritable parcours initiatique pour habiter le monde en ce « cœur d’absence » et dans les « merveilles » qu’il nous offre de la présence. Comme Rimbaud, le poète avance sur un fil de mots tendu entre lumière et nuit et, comme Perceval, il s’immobilise sur « l’autre versant » où s’oublier est « ne pas dire adieu ».

    Mais avant d’y parvenir, le chemin pour sortir du labyrinthe reste à accomplir. Dans le texte en prose liminaire, la personne employée par l’auteur est le « nous » réunissant significativement celui qui écrit et celui qui lit dans une même quête. « Quand le monde fait la roue entre torpeur et hypnose dans la nuit du sens », « que peuvent les mots ? », se (et nous) demande Alain Freixe, au seuil de son entreprise. La réponse est déjà une manière d’orientation. Les mots, assure-t-il, nous accordent une avancée « en enjambées risquées, courses poudreuses, écarts et pas » et « des échappées réfractaires ». Malgré leurs limites et nos incertitudes, ils peuvent donc nous aider à condition que nous soyons prêts à accomplir une traversée et à habiter l’intervalle. Pour aller avec eux « vers ces riveraines » que nous annonce le titre, deux nouvelles questions restent à se poser. Elles ferment l’invitation et ouvrent la voie à suivre. Elles sont cette fois-ci adressées au lecteur sur le ton de l’interpellation comme si le poète voulait l’entraîner à prendre conscience individuellement de son rapport au temps, et plus largement à celui de la vie et de la mort : « Comment portez-vous le temps qui vous porte ?// Comment parlez-vous des morts ? ».

    Ce « vous » nous convie donc au dialogue silencieux, impulsé par la parole poétique qui va suivre dans son alternance de proses ou de vers. Le retour sur soi rejette tout divertissement et abruptement nous confronte à la vérité de notre condition humaine. Le poète va s’employer lui-même dans les deux premières parties du livre à se placer face à l’énigme de l’homme en ce monde, en n’accordant aucune concession à la transcendance. Si ses mots « cherchent la brèche » et « traversent parfois », s’ils font passer « dans le vent implacable/d’un regard d’encre/parfum et musique/ », ils nous ramènent toujours à une expérience ancrée ici et ne nous promettent nulle autre demeure que le chant du poème, tel celui de l’oiseau « passereau de l’âme ». Ce chant, source d’un appel, est le fruit d’une habitation.

    Dans Parler des morts, première partie autobiographique, Alain Freixe effectue une remontée dans son propre passé à partir d’un pays natal, le pays catalan où il a vécu son enfance, où vit encore en partie sa famille et où leurs morts sont enterrés. Cette visite sur leurs traces se fait dans le souffle des vents, les « veines du noir », le bruit de la mer et sur fond de paysage à « l’olivier de Bohême » et de maisons éboulées. Lui-même est, comme tous les autres, « l’homme qui passe » « au nom envolé ». Il marche « parmi des os » et « des paroles lointaines » et écrit la « fiction d’oubli » dont il vient. De l’enfance, il ne reste à l’âge mûr déjà « envoûté d’hiver » que l’ombre et la solitude, que des cendres et « des paroles-gravats ». Le poète refuse la nostalgie pour penser les cœurs pétrifiés, la misère, le malheur ou décrire les figures tutélaires comme « Marie la noire /aux émois », toutes les femmes qui saignent, sorcières ou mères. Le long poème lyrique, Qui appeler, construit sur une série d’images et d’anaphores, se termine sur le constat du vide, et l’ensemble de la seconde partie sur celui de « personne n’est là ». Il faut bien alors seul « porter le temps » et espérer comme Apollinaire « que tombe la neige » et la misère, et que vienne, « perdue derrière ses cheveux noirs, une femme » ou « quelque chose » pour que s’arrête la chute. Retrouver un visage, marcher pour rencontrer l’inconnu devant soi, même si nous sommes sûrs de la perte. Il n’y a « pas de paradis », nous dit le poète, mais il y a peut-être une « passerelle de lumière au-dessus du vide » et sûrement « un homme qui-cherche-à-voir » et écrire.

    De cet espoir et de sa soif, mais aussi de la blessure et de la fente, de l’espace désencombré de l’enfance et des morts, du voyage entrepris dans la vie « disjointe », la troisième et la quatrième partie du recueil nous montrent ce qui naît : un pari pour « la dorveille ». Après Le baiser du noir, c’est contempler et accueillir, donner une place à ce qui surgit de la présence et dans la présence. C’est entrer dans la couleur « ni rouge ni blanche » mais « rose, couleur nouvelle » et, à la manière de Perceval, ouvrir un instant la clôture du temps pour pénétrer le perdu. Les deux grands poèmes qui constituent la troisième partie, en vers libres, au présent, au futur et au conditionnel, unissent, dans cette expérience, le passé au devenir, mêlent le vécu et le rêvé dans un même élan lyrique.

    L’hymne à la nuit de la dernière partie, Vers les jours noirs, est le point d’orgue où la voix du « on » résonne avec le « nous » du texte liminaire. Élargissant le singulier à l’universel, reliant le silence à la parole, elle va rejoindre le chant. Ce chant, qui a pour nom Poésie, redonne un nom à « l’homme au nom envolé ». Et, avec lui, à tous ceux qui l’accompagnent dans l’écriture du passage.


    Sylvie Fabre G.
    D.R. Texte Sylvie Fabre G.







    Vers les riveraines







    ALAIN FREIXE


    Alain Freixe par Marc Monticelli





    ■ Alain Freixe
    sur Terres de femmes


    Vers les riveraines (lecture d’AP)
    À l’étrangère (extrait de Vers les riveraines)
    [on serait à couvert sous les arbres] (autre extrait de Vers les riveraines)
    Bleu plié au noir
    Contre le désert (lecture de Michel Diaz)
    Contre le désert (lecture d’AP)
    Septième pas (extrait de Comme des pas qui s’éloignent)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur le site de L’Amourier éditions)
    une page sur Vers les riveraines
    → (sur Terres de femmes)
    Alain Freixe & Raphaël Monticelli | Chère
    P/oésie, le blog d’Alain Freixe : La poésie et ses entours
    → (sur Terres de femmes)
    Serge Bonnery et Alain Freixe, Les Blessures de Joë Bousquet, 1918-1939 (lecture d’AP)




    ■ Autres lectures de Sylvie Fabre G.
    sur Terres de femmes


    Jean-Pierre Chambon, Le Petit Livre amer
    Jean-Pierre Chambon, Tout venant
    Patricia Cottron-Daubigné, Visage roman
    Pierre Dhainaut, Après
    Ludovic Degroote, Un petit viol, Un autre petit viol
    Luce Guilbaud, Demain l’instant du large
    Emmanuel Merle, Ici en exil
    Emmanuel Merle & Thierry Renard, La Chance d’un autre jour, Conversation
    Angèle Paoli, Lauzes
    Pierre Péju, Enfance obscure
    Pierre Péju, L’État du ciel
    Didier Pobel, Un beau soir l’avenir
    Erwann Rougé, Passerelle, Carnet de mer
    Fabio Scotto, La Peau de l’eau
    Roselyne Sibille, Entre les braises
    Une terre commune, deux voyages (Tourbe d’Emmanuel Merle et La Pierre à 3 visages de François Rannou)





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  • 14 juillet | Jacques Ancet, Comme si de rien

    Éphéméride culturelle à rebours

    «  Poésie d’un jour
     »



    L'éblouissement du trottoir vide
    Ph., G.AdC






    [LE RETOUR N’EST JAMAIS LE RETOUR]



    Le retour n’est jamais le retour.
    Les mouches, toujours, et le feuillage.
    Un marteau s’obstine. Il s’est remis
    à compter. Il dit : deux heures.
    L’instant bascule. Le vent s’arrête
    La montagne ne se ressemble plus



    14 juillet





    Et lui, se ressemble-t-il ?
    La chaleur, le pied, le balancier
    de l’ombre, comme si de rien n’était.
    L’éblouissement du trottoir vide
    qu’il faut traverser pour retrouver
    l’image, le grain de temps



    15 juillet



    Jacques Ancet, Comme si de rien, Éditions L’Amourier, Fonds Poésie, Collection dirigée par Alain Freixe, 2012, pp. 13-14.




    JACQUES ANCET


    Jacques Ancet
    Source




    ■ Jacques Ancet
    sur Terres de femmes


    [Le chant du même oiseau n’a pas cessé de me poursuivre] (extrait de Huit fois le jour)
    Dans l’indéfini (extrait de Chronique d’un égarement)
    L’égarement
    L’identité obscure (extrait du chant 9 de L’Identité obscure)
    [Je cherche] (extrait de L’Âge du fragment)
    Image et récit de l’arbre et des saisons (lecture d’AP)
    Je reviens
    [On dit quelqu’un] (extrait des Travaux de l’infime)
    On voit toujours (extrait de Puesto que él es este silencio)
    Oublier l’heure (extrait de Chronique d’un égarement)
    L’âge du fragment (extrait de La Vie, malgré)
    [Mais c’est parce qu’il est tard] (extrait de Voir venir Laisser dire)
    10 décembre 2001 | Jacques Ancet, Un morceau de lumière
    4 novembre 2012 | Jacques Ancet [Sous le bruissement du sang, tweet]




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur Esprits Nomades)
    une page Jacques Ancet
    Lumière des jours, le blog de Jacques Ancet





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