Étiquette : Gérard Cartier


  • Paol Keineg, Mauvaises langues

    par Gérard Cartier

    Paol Keineg, Mauvaises langues,
    Obsidiane, 2014. Prix Max Jacob 2015.



    Lecture de Gérard Cartier



    LE DÉSENCHANTEMENT




    Ce Journal de deux années (2010-2012) a d’un carnet l’allure errante, mélange de notations prises sur le vif et de réflexions brèves. Après de longues années outre-Atlantique, Paol Keineg revient sur la terre de son enfance, ce pays de Bretagne « si petit au regard / de l’histoire universelle », dont il a fait une manière de paradigme. Il y constate la disparition quasi totale de la langue (l’une des mauvaises langues du titre) et de la civilisation qu’il a défendues dans sa jeunesse (au sein de l’Union Démocratique Bretonne), engagement si passionné qu’il lui a valu d’être chassé de son poste dans l’enseignement, si bien qu’après divers aléas il s’est résolu à s’exiler.

    Paol Keineg part de la réalité ordinaire, de son quotidien, celui de la cuisine, du jardin ou de la bibliothèque, celui surtout de la campagne bretonne qu’il arpente incessamment, à pied ou à vélo, aussi attentif à la nature et aux bêtes (les oiseaux ! corbeaux, geais, hirondelles… rossignol philomèle… sternes, cormorans…) qu’à la vérité économique et sociale d’aujourd’hui, celle des champs déserts, des vastes usines à cochons et des bancs d’abattoir (« cinq cous coupés à la scie circulaire »). Il écrit « les yeux sur la page, et par-dessus », dans un aller-retour constant entre aujourd’hui, où il vit en immigré, et hier ‒ non à proprement parler pour regretter (encore que : « les vieux morts / appuyés aux murs de pierre / nous contemplent, / arriérés et radieux »), ni même pour donner sens, mais plutôt pour tenter de se réconcilier avec lui-même. Cela ne va pas sans une bonne dose d’amertume :


    […]

    Pour vivre ici

    il faudrait offrir à jamais

    le visage heureux du sot

    à qui on a promis le paradis.

    Est-il moins sot

    d’avoir renoncé à faire descendre

    le paradis sur la terre ?


    Avec presque rien, son visage dans un miroir, des poires tombées et des guêpes, Paol Keineg érige de « petites constructions de hasard », aigres ou mélancoliques, qui s’évadent presque aussitôt du concret. De la confrontation de notre époque avec l’après-guerre (la perte de la langue, l’effacement de la société ancestrale), comme aussi de l’âge avec la jeunesse (le militantisme, l’amour, les illusions), de ces deux silex heurtés, impossible qu’il ne jaillisse pas quelque chose : des éclairs de pensée, des questions sans réponses, des aphorismes (« le maïs partout, pas les soviets »). Une poésie qu’il faut bien dire politique, mais pas une once de rhétorique ‒ la pensée y naît souvent sans relation de causalité flagrante avec la scène qui l’a inspirée. Ni aucun humanisme (« les discours sur l’homme puent » 22) ; du reste, hormis l’auteur lui-même, presque aucun être humain dans ce journal, qui donne l’impression d’un pays abandonné. Sévérité tempérée par un humour constant, le plus souvent grinçant ‒ cette sterne à l’image de l’auteur, « mi-réaliste mi-socialiste »

    On l’aura deviné : ici, aucune glorification de la poésie (« à bas, à bas la poésie »), vécue comme une activité sans doute nécessaire mais aussi banale que celle des paysans qui peinent dans leurs champs ou nourrissent leurs batteries de cochons. La poésie de Paol Keineg ne vise pas à enchanter le monde mais, bien au contraire, à le désenchanter ‒ à nommer les choses dans leur vérité, à les inscrire dans le mouvement historique (« répondre à l’espoir que font naître / Les choses sans importance »). Je ne sais pas si, pour Paol Keineg, Seamus Heaney est une référence qui compte. Certaines pages m’ont fait penser au poète irlandais, non seulement pour la relative parenté de leurs univers (la civilisation de la pomme de terre…) mais aussi pour leur façon de tirer du quotidien de petites leçons qui, dans leur modestie, manifestent l’universel (l’Histoire, la Langue, etc.), telle cette bicyclette renversée dont les rayons semblent parler : « on assiste en direct / à la naissance du langage ».

    C’est, à mon goût, le livre le plus achevé de Paol Keineg, auteur pourtant, récemment, du bel Alabamour (Éditions Les Hauts-Fonds, 2012). Une poésie « simple comme la mort / avec des complications utiles », dont le pouvoir, indéniable, ne tient à aucune sorte de sortilège. Parmi de nombreuses pages qu’on aimerait citer ou donner en exemple ‒ tant ce livre est, en effet, exemplaire ‒ cet hommage à la mère disparue :


    Ma mère voyait clair à la veille

    de sa mort,

    elle avait fait le pari de l’irréalité

    pour gagner sa place au paradis.

    Le cimetière n’est pas le paradis,

    c’est un lieu de passage

    soumis aux contrôles d’identité,

    à la politique des corps.

    Débarrassée du sien

    ma mère ne demande pas la résurrection

    des corps,

    tout à son âme

    qu’elle n’a pas noire

    elle ne demande pas pardon,

    en rêve elle crie au secours.

    À sa droite, je me lave les mains,

    je monte la garde en centurion romain.



    Gérard Cartier
    D.R. Gérard Cartier
    pour Terres de femmes







    Paol Keineg, Mauvaises langues





    PAOL  KEINEG


    Paol Keineg
    Source



    ■ Paol Keineg
    sur Terres de femmes

    [Je ne me suis jamais baigné deux fois dans le même fleuve] (extrait de Mauvaises langues)



    ■ Voir | écouter aussi ▼

    → (sur le site de Duke University)
    une notice bio-bibliographique (en anglais) sur Paol Keineg
    → (sur le site du Centre de recherche bretonne et celtique)
    une notice biographique sur Paol Keineg
    → (sur remue.net)
    une recension de Mauvaises langues par Jacques Josse
    → (sur le site de France Culture)
    Paol Keineg dans l’émission Ça rime à quoi





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  • Cécile Guivarch, Vous êtes mes aïeux

    par Gérard Cartier

    Cécile Guivarch, Vous êtes mes aïeux,
    éditions Henry, Collection La main aux poètes, 2013.



    Lecture de Gérard Cartier



    Charrue
    Des hommes, dont la vie a le poids de la charrue
    Photo © Yann Arthus-Bertrand
    Source








    DONNER VIE




    En dépit de son format réduit (celui de la collection noire La main aux poètes qui, à côté d’auteurs chevronnés, poursuit un travail méritoire d’exploration de la jeune poésie), et de la brièveté des poèmes (rarement plus de huit vers, d’un mètre court, avec une prédilection pour l’hémistiche), voilà un vrai livre. Non pas une liasse d’instantanés arbitrairement nouée par un titre, mais un ensemble construit en vue d’un projet : arracher à la blancheur de leurs morts répétitives les lignées de paysans et de travailleurs dont l’auteure est issue.

    Cécile Guivarch a fouillé les archives, remonté les filiations, parcouru les lieux où ils vivaient. De la plupart, dans le grand arbre des générations à la cime duquel elle écrit, il ne reste rien, occupés qu’ils étaient « à vivre tout simplement » — ce ne sont plus que « des morceaux de ciel ». Quand ils en ont laissé, les traces de leur passage sont rares et discrètes : des triplets de prénoms (souvent les mêmes, quatre ou cinq, en une litanie dont l’ordre seul distingue les individus, au bout de quoi celui de Cécile semble d’un autre monde), un acte de naissance ou de dot (« trente blouse  /  quatre caraco  /  douze chemises… »), quelques photographies, une adresse, un nom de métier, et les tombes où ils dorment les pieds tournés vers le ciel. Cécile Guivarch s’empare de ces bribes, seuls témoins de toute une existence, pour redonner vie aux êtres et les faire fulgurer un instant. Des hommes, dont la vie a le poids de la charrue, qui ont aimé sans savoir le dire, « plein la bouche du travail du vin », sinon qu’ils s’effondraient quand leur compagne mourait en couches. Des femmes surtout, absorbées par les tâches ménagères, les jardins légumiers et les petits métiers :


    cantinière d’eau de vie

    vos lèvres devaient trembler

    autant que vos mains

    à verser autant de vie

    dans la coupe des hommes


    S’il n’y a pas de poésie féminine, si le sexe ne régit pas le travail des formes, il colore nécessairement images et sentiments. Beaucoup de mères ici, pleurant les enfants morts, pressant sur leur sein ceux qu’effraie la tempête, accouchant dans la terreur, en ces temps où les gestes de l’amour engendraient si souvent la mort :


    mon enfant me pousse vers la terre

    sors vite mon petit

    prends tes ailes et traverse la pierre


    L’expérience de la maternité (Te visite le monde, éd. Les Carnets du Dessert de Lune, 2009), qui inscrit si fortement les femmes dans la continuité des générations, semble à l’origine du désir de Cécile Guivarch de retrouver ceux qui vivent dans [son] corps  /  circulent dans [son] sang. Mais, au lieu de prétendre accoucher de ses aïeux sur la page, comme l’aurait fait tout homme, ce sont eux, écrit-elle, qui souffrent et enfantent dans chaque parturiente : « dans chaque naissance  /  ce sont vos cris que l’on ressent » ; les chairs nouvelles émergent « du profond de vos entrailles ». Les morts nous mettent au monde. Par nous renaissent leurs mots pétrifiés.


    Gérard Cartier
    D.R. Texte Gérard Cartier







    Cécile Guivarch, Vous êtes mes aieux



    CÉCILE GUIVARCH


    Cécile Guivarch portrait
    Ph. : Michel Durigneux
    Source





    ■ Cécile Guivarch
    sur Terres de femmes


    Cent ans au printemps (lecture d’AP)
    Cent ans au printemps (lecture de Philippe Leuckx)
    [Écrire ses yeux] (extrait de Cent ans au printemps)
    [c’est tout pour aujourd’hui] (extrait de c’est tout pour aujourd’hui)
    Cécile Guivarch, mots et mémoire en double (chronique de Marie-Hélène Prouteau)
    [des hommes tressaillent](extrait de S’il existe des fleurs)
    [J’ai marché sur les morts]
    [Je ne sais pas si tu es encore jeune](extrait de Sans Abuelo Petite)
    Sans Abuelo Petite (lecture d’Isabelle Lévesque)
    Renée, en elle (lecture d’AP)
    → (dans l’anthologie Terres de femmes)
    [ma grand-mère avait beaucoup de clés]




    ■ Voir aussi ▼

    J’écriture(s)[le blog de Cécile Guivarch]
    → (sur le site des éditions Henry)
    la fiche de l’éditeur sur Vous êtes mes aïeux
    le site terre à ciel | poésie d’aujourd’hui




    ■ Autres lectures de Gérard Cartier
    sur Terres de femmes


    Patricia Cottron-Daubigné, Femme broussaille, la très vivante
    Jean-Pascal Dubost, & Leçons & Coutures II
    Alain Guillard, Quête du nom
    Emmanuel Moses, Ivresse
    Muriel Pic, Élégies documentaires





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  • Gérard Cartier | Le philtre



    Je serai peintre dans le talent des -tres.ce que je ne sais pas- je l-inventerai.
    Ph., G.AdC






    .Le philtre.



    Elle est fille de l’île des saints et des savants. elle connaît des vertus oubliées.

    Elle connaît le mal et les voies du corps. elle recueille le suc des herbes, fait macérer des graines, arrache des racines noires. elle verse sa liqueur dans d’étroits orifices, une plaie au talon, une oreille, le coin de l’œil : avec l’oubli, la mort.

    Il geint dans un marais, le corps coagulé, attendant sa fin. elle s’agenouille et le guérit. puis la mer les prend. l’été suffoque, ils boivent le vin herbé, le traître love-drink. le vin généreux était un vénéfice : une chimie violente les accouche.

    L’esprit leur est enlevé. ils souffrent et se refusent, et disent bilieux le mal qui les étreint. que le voyage est court et longue cette nuit ! la mer frappe la coque et les éclabousse ; ils éprouvent en silence les blandices du désir. qui pourrait désormais les séparer ?

    Je serai peintre dans le talent des êtres, des passions. à nouveau je souffrirai. d’un fol amour trouver courage. je me souviendrai. ce que je ne sais pas, je l’inventerai.


    Gérard Cartier, Tristran, Obsidiane, Collection Les Solitudes, 2010, page 37.





    GÉRARD CARTIER


    PORTRAIT DE GERARD CARTIER
    Image, G.AdC



    ■ Gérard Cartier
    sur Terres de femmes

    .La duplicité. (poème extrait des Métamorphoses)
    Les Métamorphoses (lecture de Maëlle Levacher)
    Tristran (lecture de Nathalie Riera)
    [Terra nullius] (extrait de L’Ultime Thulé)
    .Par moi on va dans la cité dolente… (poème extrait du Voyage de Bougainville)
    Le Voyage de Bougainville (lecture de Marie-Claire Bancquart)
    Le Voyage de Bougainville (lecture d’AP)



    ■ Voir | écouter aussi ▼

    → (dans la sonothèque de la revue Secousse)
    des extraits du Voyage de Bougainville, lus par l’auteur



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  • Gérard Cartier, Tristran

    Chroniques de femmes – EDITO/SOMMAIRE

    Gérard Cartier, Tristran,
    éditions Obsidiane, 1er trimestre 2010


    PORTRAIT DE GERARD CARTIER
    Image, G.AdC






    UN RÉCIT SAUVAGE TRACÉ À LA POINTE SÈCHE

    Lecture de Nathalie Riera

    «… la nécessité d’une poésie (…) à savoir un état fidèle à l’impact de la réalité extérieure et sensible aux lois intérieures du poète. »

    Seamus Heaney (Discours du Nobel, éditions La Part Commune, 2003, page 53)

        Après de nombreux livres de poésie, dont Le Petit Séminaire (Poésie/Flammarion, 2008), Gérard Cartier fait paraître Tristran, un nouveau recueil publié aux éditions Obsidiane.

        Tout au long de ce récit sauvage tracé à la pointe sèche, le poète nous met en garde : On ne doit pas/des passions/faire littérature. Le projet poétique de Gérard Cartier : tenir un chemin d’écriture où, comme le « poète de l’Ulster » et ami Seamus Heaney, croire en la poésie, non pour se détourner de la violence du monde, mais parce qu’on doit croire en elle à notre époque et en toute époque, en raison de sa fidélité à la vie.

        Retrouver dans le poème le viatique de la langue, quand la langue est substance de la pensée, la seule chose qui peut encore demeurer au cœur de l’aube ravagée et ses rhapsodes meurtris. Le livre devient alors un jardin de célébration aux vertus primitives. Le livre est voyage, quand il revient au poète de célébrer les noms sortis de la mémoire : nom puissant que celui de Tristran, et le chant léger de deux voyelles que celui d’Ysé. Reconvoquer l’origine du conte celtique, depuis un néant de tourbe et de brume. Lettres effacées, pages maculées, début arraché, le poète est habité de l’éclat et de l’écharde. Dès le commencement du récit, en l’été d’un autre siècle, le corps du poète est le corps du livre, où il n’est pas seulement question de pages et de mots, mais d’argile et de chair tremblantes.

        À ma naissance/Un ange amer a présidé.

        Écrire Tristran dans la joie déchirante, sans la promesse d’un soulagement. La lumière n’a pas le pouvoir de la fulmination, sans secours dans un monde de tombeaux et de stèles. L’amour une faute et un châtiment… Mais rien ne sépare les amants, leur folle passion aux lettres immortelles… ils célèbrent/Dans l’indigence leur épiphanie. Toujours ce qu’il reste de feu contre le froid de l’épreuve, et ce que l’on peut percevoir de floraisons futures.

         Embrasser la faute, la chérir. Toute la force de ce recueil : laisser/Aux amants des siècles futurs une louange sans flétrissure. L’écriture est longue pérégrination. Tristran est l’hiver du poète, un climat de lecture qui met le lecteur à l’épreuve : ce qui descend vers les tombes profondes, ce qui remonte vers les roses éclatantes. Calligraphie des métamorphoses, bibliothèque des formes et des couleurs, sous le ciel des amants périssent les palabres, les éblouissances du langage. Ne demeurent que les herbes les plus pauvres.

        Ils s’aiment, c’est-à-dire, rien à vaincre mais tout à surmonter. Chante le monde à l’Ange écrit R.M. Rilke, et dans Le Livre d’Heures : On sent l’éclat d’une nouvelle page/où tout encore peut devenir.

    Ils se sont tus dans un hoquet                      et le chagrin nous saisit                      à genoux dans un marais acide               qui dissout les passions                 et conserve les corps                 pour l’édification                 des générations à venir              tourbe épaisse où tout revient                                     et le poison qui coulait dans leurs veines
                  passe aux fleurs éclatantes                     aux épines                     aspiré par les racines noires                           colorant les baies des fossés                              les mousses
                 et les pierres…


    (Gérard Cartier, Tristran, extrait de la séquence 5 – La mort – .VII, page 113)


    Nathalie Riera
    D.R. Texte Nathalie Riera, avril 2010





        Gérard Cartier est ingénieur (le tunnel sous la Manche, le Lyon-Turin) et poète. Ses premiers livres tirent leur motif de l’Histoire : la déportation de Robert Desnos (Alecto !, Obsidiane, 1994) et la résistance en Vercors (Introduction au désert, Obsidiane, 1996 ; Le Désert et le Monde, Flammarion, 1997 – Prix Tristan-Tzara). Ses recueils récents composent une autobiographie fantasque (Méridien de Greenwich, Obsidiane, 2000 – Prix Max Jacob), imaginaire (Le Hasard, Obsidiane, 2004) ou peut-être véritable (Le Petit Séminaire, Flammarion, 2008).
         Gérard Cartier a traduit le poète irlandais Seamus Heaney (La Lanterne de l’aubépine, Le Temps des Cerises, 1996). Il est par ailleurs, avec Francis Combes, l’initiateur de l’affichage de poèmes dans le métro parisien qui se poursuit depuis 1993.





    ■ Gérard Cartier
    sur Terres de femmes

    .La duplicité. (poème extrait des Métamorphoses)
    Les Métamorphoses (lecture de Maëlle Levacher)
    Le philtre (extrait de Tristran)
    Tristran (lecture de Nathalie Riera)
    [Terra nullius] (extrait de L’Ultime Thulé)
    Le Voyage de Bougainville (lecture d’AP)
    .Par moi on va dans la cité dolente… (poème extrait du Voyage de Bougainville)
    Le Voyage de Bougainville (lecture de Marie-Claire Bancquart)
    Le philtre (extrait de Tristran)



    ■ Voir | écouter aussi ▼

    → (dans la sonothèque de la revue Secousse)
    des extraits d’une première version du Voyage de Bougainville, lus par l’auteur



    ■ Nathalie Riera
    sur Terres de femmes

    Là où fleurs où flèches
    page aphone où tout est voix (anthologie poétique de Terres de femmes)
    Carnet de campagne II (extrait de Puisque beauté il y a)


    ■ Voir aussi ▼

    Les Carnets d’Eucharis (le site de Nathalie Riera)



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