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| JACQUES ANCET Source ■ Jacques Ancet sur Terres de femmes ▼ → [Le chant du même oiseau n’a pas cessé de me poursuivre] (extrait de Huit fois le jour) → Dans l’indéfini (extrait de Chronique d’un égarement) → L’égarement → L’identité obscure (extrait du chant 9 de L’Identité obscure) → Je reviens → [Je cherche] (extrait de L’Âge du fragment) → [On dit quelqu’un] (extrait des Travaux de l’infime) → On voit toujours (extrait de Puesto que él es este silencio) → Oublier l’heure (extrait de Chronique d’un égarement) → 14 juillet | Jacques Ancet, Comme si de rien → 10 décembre 2001 | Jacques Ancet, Un morceau de lumière → 4 novembre 2012 | Jacques Ancet [Sous le bruissement du sang, tweet] ■ Voir aussi ▼ → (sur Esprits Nomades) une page Jacques Ancet → (sur le site de La rumeur libre éditions) la fiche de l’éditeur sur Voir venir Laisser dire |
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RODOLFO ALONSO
→ (sur Recours au Poème) six autres poèmes issus d’Entre les dents de Rodolfo Alonso |
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JUAN GELMAN Source ■ Juan Gelman sur Terres de femmes ▼ → Arte poética → comentario XI (hadewijch) → comentario XXXIII (san juan de la cruz) → el ángel de la tarde ■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur Recours au poème) d’autres poèmes de Juan Gelman extraits de Vers le sud et autres poèmes → un site (en espagnol) entièrement dédié à Juan Gelman → (sur lemonde.fr) « Juan Gelman (1930-2014) : la vie de combat, de tendresse et de deuil d’un poète argentin », par Florence Noiville → (sur La Pierre et le Sel) Juan Gelman : une parole pour l’indicible → (sur le site de France Culture) Hommage à Juan Gelman (Ça rime à quoi, par Sophie Nauleau, émission du 19 janvier 2014) → (sur perfil.com) une photo-galerie de Juan Gelman → (sur le site de la mél, Maison des écrivains et de la littérature) rencontre avec Juan Gelman, Jacques Ancet et Jean Portante [15 juin 2012] (archive sonore) |
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Le 7 août 1560 naît à Nyírbátor, en Hongrie, dans la propriété familiale de ses parents — le château de Čachtice —, Erzsébet Báthory. Réputée, depuis ses lointaines origines, pour sa cruauté et ses mœurs luxurieuses, la noble famille Báthory a inspiré de sombres légendes. Héritière des « dents de loup » du blason familial ainsi que de lourdes maladies héréditaires — épilepsie et goutte, perversion sexuelle, notamment — la « comtesse sanglante » — double féminin de Gilles de Rais — s’est illustrée sa vie durant par les tortures les plus élaborées et la mise à mort de ses victimes. Selon Valentine Penrose, auteur de La Comtesse sanglante (L’Imaginaire, Gallimard 1984), la Dame de Csejthe (Čachtice) fit assassiner sous ses yeux 650 jeunes filles. Un bain de souffrances et de sang dont la complexité obsessionnelle échappe à la raison ordinaire. Sans doute faut-il voir dans cette mort obsessionnellement recherchée, la fascination du « passage de la vie à la mort, du corps vif au cadavre », comme l’écrit Jacques Ancet dans « La dame en rouge », texte d’ouverture du recueil d’Alejandra Pizarnik : À propos de la comtesse sanglante. Dans Les Larmes d’Eros, Georges Bataille, qui consacre un paragraphe à Gilles de Rais et à Erzsébet Báthory, écrit : « S’il avait connu l’existence d’Erzsébet Báthory, sans nul doute Sade aurait eu la pire exaltation. Ce qu’il sut d’Isabeau de Bavière l’exalta, Erzsébet Báthory aurait tiré de lui un hurlement de fauve. J’en parle dans ce livre : et je ne puis le faire que sous le signe des larmes. » Quant au recueil À propos de la comtesse sanglante, il est révélateur, selon Jacques Ancet, des « hantises qui traversent » la poésie d’Alejandra Pizarnik, à commencer par la « hantise de la mort ». AP
…des blessures écarlates et noires
éclatent dans les chairs superbes. Rimbaud Tapizada con cuchillos y adornada con filosas puntas de acero, su tamaño admite un cuerpo humano; se la risa mediante una polea. La ceremonia de la jaula se despliega así: La sirvienta Dorkó arrastra por los cabellos a una joven desnuda; la encierra en la jaula; alza la jaula. Aparece la “dama de éstas ruinas”, la sonámbula vestida de blanco. Lenta y silenciosa se sienta en un escabel situado debajo de la jaula. Rojo atizador en mano, Dorkó azuza a la prisionera quien, al retroceder — y eh aquí la gracia de la jaula —, se clava por si misma los filosos aceros mientras su sangre mana sobre la mujer pálida que la recibe impasible con los ojos puestos en ningún lado. Cuando se repone de su trance se aleja lentamente. Han habido dos metamorfosis: su vestido blanco, ahora es rojo y donde hubo una muchacha hay un cadáver. Alejandra Pizarnik, La Condesa Sangrienta, in Obras Completas, Buenos Aires : Ediciones Corregidor, 1994.
…des blessures écarlates et noires
éclatent dans les chairs superbes. Rimbaud Tapissée de couteaux et ornée de pointes d’acier effilées, elle admet par sa taille un corps humain ; on la hisse à l’aide d’une poulie. La cérémonie de la cage se déroule comme suit : La servante Dorkó traîne par les cheveux une jeune fille nue ; elle l’enferme dans la cage ; elle hisse la cage. Apparaît la « dame de ces ruines », la somnambule vêtue de blanc. Lente et silencieuse elle s’asseoit sur un escabeau situé dans la cage. Un tisonnier rouge en main, Dorkó menace la prisonnière qui, en reculant — et c’est là l’intérêt de la cage —, s’enfonce d’elle-même les pointes d’acier effilées tandis que son sang jaillit sur la femme pâle qui le reçoit impassible les yeux perdus dans le vague. Quand elle sort de sa transe elle s’éloigne lentement. Il s’est produit deux métamorphoses : sa robe blanche est rouge maintenant et là où il y avait une jeune fille il y a un cadavre.
Alejandra Pizarnik, À propos de la comtesse sanglante, Éditions Unes, 1999, page 21. Traduit de l’espagnol et préfacé par Jacques Ancet. |
| ALEJANDRA PIZARNIK ![]() Image, G.AdC ■ Alejandra Pizarnik sur Terres de femmes ▼ → Œuvre poétique (note de lecture d’AP) → Cahier jaune et L’Enfer musical (note de lecture d’AP) → La parole du désir (extrait de L’Enfer musical) → El olvido (extrait de Les Travaux et les Nuits) → Invocations (extrait de Les Travaux et les Nuits) → La lumière tombée de la nuit (extrait des Aventures perdues) → Les Aventures perdues (extrait) → Presencia de sombra (extrait de L’Autre Rive) → 22 mai 1966 | Journal d’Alejandra Pizarnik → 25 septembre 1972 | Mort d’Alejandra Pizarnik → (dans la galerie Visages de femmes) « L’Obscurité des eaux » (poème extrait de L’Enfer musical) ■ Voir aussi ▼ → (sur Lumière des jours, le blog de Jacques Ancet) Hommage à Alejandra Pizarnik | 24 décembre 2012 → (sur Esprits Nomades) une page sur Alejandra Pizarnik (Toute la nuit écrite sur le mur écaillé de la vie) |
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