Étiquette : Jean-Claude Villain


  • Jean-Claude Villain | Déleste-toi



    [ITHAQUES | DÉLESTE-TOI]




    Le caillou que tu replaces. (1)
    Ph., G.AdC





    Déleste-toi. Tu as tenu ton chant aux fenêtres du vide. Les carreaux de l’absence ont miroité sur les dalles de ton cœur. De tes rames rigides incise les courants. Et reviens. Au parfum d’une violette. Quel violon trillerait soudain son air subtil. Déleste-toi. Le caillou que tu replaces. Pèse. Plus que toi. De son poids. Sur le monde.



    Jean-Claude Villain, Ithaques, éditions Le Cormier, 2011, page 57.





    JEAN-CLAUDE VILLAIN


    Jean-Claude Villain (1)
    Source



    ■ Jean-Claude Villain
    sur Terres de femmes

    αΒ



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    → (sur le site du cipM)
    une fiche bibliographique sur Jean-Claude Villain
    → (sur le site du Printemps des poètes)
    une fiche bio-bibliographique sur Jean-Claude Villain
    le site personnel de Jean-Claude Villain
    → (sur le site de la revue Le Nouveau Recueil)
    Les traces de l’exil poétique chez Jean-Claude Villain, par Sylvie Besson [pdf]



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  • Jean-Claude Villain | αΒ

    «  Poésie d’un jour  »



    Jean-Claude Villain
    Image, G.AdC




    αΒ

    Vingt-six lettres du monde pour Bernard Noël


    Extraits [g. h. i.]




                        g.
                        droites sont les lignes
                       effacées de nos chemins
                        même si des êtres titubent
                        à la soudure de nos épaules meurtries


                        h.
                        et que serait salive aujourd’hui
                        à nos lèvres ciselées
                        par le murmure des souffles


                        i.
                        ce seront nos yeux
                        les derniers à éteindre
                        les derniers à lâcher
                        un vol d’oiseaux ivres
                        comme futiles phosphènes
                        sous le battement muet
                        de nos cils


    Jean-Claude Villain, In Espace méditerranéen, Autre Sud, Cahiers trimestriels, Décembre 2004 – n° 27, page 52.





        « La poésie de Jean-Claude Villain suit un itinéraire topo sensible qui le conduit des terres froides, terres grasses, alourdies de présences familiales et ancestrales ― Mâcon où il est né ― au rivage méditerranéen, dans le Var, dans cette olivaie où il vit à présent au contact des éléments premiers, avec la mer Méditerranée qui se laisse pressentir derrière la colline chargée de pins et d’oliviers.
        Il effectue un voyage tant mental que géographique qui, comparable à celui que vécut Icare dans son accession à la connaissance, le conduit des ténèbres à la lumière vers ce soleil tantôt malfaisant, entraînant la mort paradoxale du héros, expression du tragique méditerranéen, tantôt bienfaisant par la lucidité qu’il dispense.
        Cheminement langagier aussi de ce poète qui, d’une écriture lyrique, du chant inscrit dans le désert, vient à une plus grande sobriété qui côtoie l’indicible, une rétention du dit qui suspend la parole pour l’engager dans le silence… juste mesure qui met en valeur ce qui a été dit et refuse le risque de pervertir le poème par l’inutile discours. »



    Chantal Danjou, Jean-Claude Villain, damier de silence et parole, Editions L’Harmattan, Paris, 2001, page 11.





    JEAN-CLAUDE VILLAIN


    ■ Voir aussi ▼

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    → (sur le site du Printemps des poètes)
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