Étiquette : L.-A.


  • Jean-Claude Pinson,

    par Angèle Paoli

    Jean-Claude Pinson, Là (L.-A., Loire-Atlantique)
    Variations autobiographiques et départementales,
    suivi de Frères oiseaux,
    éditions joca seria, Nantes, 2018.



    Lecture d’Angèle Paoli




    Écrire à la suite ou en marge des Variations autobiographiques et départementales de Jean-Claude Pinson est, me semble-t-il, une entreprise bien ambitieuse. Et risquée. Néanmoins, à la densité de cet ouvrage (qui ne comporte pourtant que vingt entrées + une) vient s’adjoindre un plaisir sans cesse renouvelé par la surprise que de page en page suscite la lecture ; et le désir de se couler entre les lignes d’une prose éblouissante est le plus fort. À la longueur du sous-titre, lequel donne de l’ouvrage une orientation de lecture à double entrée, s’oppose la brièveté adverbiale du titre LÀ, dont la graphie majuscule et en blanc sur la première de couverture attire d’emblée le regard et le fixe, durablement. Une échelle à deux lettres s’imprime sur un fond de carte à tramé jaune orangé, enjambe l’espace, guide le déchiffrement explorateur. Entre les deux jambes du À (de ) se détache le nom de la ville de Nantes (en noir, localisé par une puce carrée rouge). Tout autour de la grande ville s’amoncellent d’autres toponymes (de corps typographiques variables) qui entraînent tantôt vers l’intérieur des terres ‒ Vendée, Saint-Colomban, Nozay (plus au Nord), Châteaubr(iant), tronqué et presque en dehors de la carte ; ou au contraire vers le bleu de l’océan. Où s’ancre le tropisme Sud de l’écrivain. Saint-Nazaire, Saint-Brévin-les-Pins, Saint-Michel-Chef-Chef, Pornic s’échelonnent sur la côte. Avec, comme pour départager la Loire-Atlantique de la Bretagne, le cours de la Loire qui, depuis l’estuaire, rejoint Nantes. Autant de noms qui me sont depuis longtemps familiers, qui confirment que le « là » du titre est bien une promesse de lecture « départementale », telle qu’annoncée par l’auteur. Pour ce qui est de l’« autobiographique », il suffit de lire l’incipit de l’ouvrage pour se convaincre de l’importance de cette dimension particulière. Originaire par sa famille de cette région où il est né, une région qu’il n’a que très peu quittée, et provisoirement — « ce ne furent que trajets limicoles, au bord de l’eau toujours, tantôt douce tantôt salée » —, Jean-Claude Pinson vit aujourd’hui au lieu-dit Le Cormier-L.-A. Loire Atlantique, d’où il écrit. De ce lieu « là » et d’aucun autre.

    « Là. — Là que j’ai vu le jour. Que je cesserai, probablement, de le voir. Là que. Rien que là. Pas là-bas. Là tout court — c’est-à-dire ici. Où je suis, habite, écris. »

    Ici où il a « grandi, étudié, milité, déchanté, marché, pédalé, roulé,
    ramé (dans tous les sens du terme)… »

    Conscient qu’il explore sans cesse les moyens de rendre compte par l’écriture de la « géographie pathétique » de sa région, Jean-Claude Pinson — qui se définit comme « un pur produit de L.-A. », mais « nantais évasivement » — s’interroge :

    « Comment ai-je pour ma part habité la Loire-Atlantique ? Ne l’ai-je pas trop habitée pour qu’y soit préservée cette part de rêve dont parle Gracq ? Ou plutôt ne l’ai-je pas trop peu habitée, interposant, l’âge adulte venu, entre les lieux et moi, de puissants filtres idéologiques et livresques, qui longtemps ont agi comme autant de philtres de désamour (ou du moins d’indifférence) à leur égard ? »

    Quelques pages en amont, dans le premier chapitre intitulé « L.-A, mode d’emploi », Jean-Claude Pinson expose définitions et objectifs, méthodologie qui sous-tendent réflexion et écriture. Notamment dans le sous-chapitre « Autoportrait au département ».

    « Une autobiographie qu’on pourrait dire également à double foyer, en ce que la considération du département fournit au propos autobio son principal contrepoint. C’est toujours in situ que j’ai voulu parler de ma vie, et c’est toujours in visu (sous l’angle d’inclinaison de mon existence) que j’évoque les lieux où j’ai vécu ‒ Parce qu’il est toujours bon de se situer, de dire d’où l’on parle, et parce que les lieux en question m’ont durablement marqué de leur empreinte, quand bien même j’ai voulu leur imposer des lunettes déformantes et m’en abstraire à grand renfort de théories et fantasmes (de théories virant vite au fantasme).

    […]

    Un tel titre (« Autoportrait au département ») a cependant l’avantage de souligner que le sujet n’est pas seul et célibataire, mais solidaire d’un contexte et d’un monde, celui qu’apporte avec lui l’objet. C’est ce contexte que j’ai voulu évoquer ; c’est la corrélation d’un je subjectif et du objectif (“objectal”) où il se trouvait vivre qui m’importait : L.-A. comme un alter ego et soi-même comme un département. »

    Jean-Claude Pinson matérialise par un triangle géographique son territoire : Nantes/Saint-Nazaire // Saint-Nazaire/ Tharon-Plage // Tharon-Plage/ Nantes, définissant chacun de ces pôles en leur attribuant une dimension socio-culturelle et philosophique spécifique. Saint-Nazaire correspondant, selon lui, à la « ville de l’Idée (de l’Idée intransigeante et prolétarienne, rétive à tout arrondissement des angles), tandis que Nantes est la ville de la Culture et du “poétariat” (substitué au prolétariat). Tharon-Plage la sablonneuse, de son côté, bercée par le refrain des marées chantant l’éternel retour de la Nature d’avant et d’après l’homme, propose le trompe-l’œil d’un locus amoenus (d’un lieu amène et idyllique) où finir paisiblement sa vie. »

    Chaque chapitre, vingt au total plus Un ‒ « Frères oiseaux » ‒ se subdivise en sous-chapitres introduits par un titre en italiques. Unité et diversité, c’est dans cette matrice que se trament et se forment les « variations ». C’est à l’intérieur de ce binôme fort que se noue et se dénoue la pensée de Jean-Claude Pinson ; laquelle digresse avec rigueur et de manière entraînante, s’enrichit au cours de la réflexion de tableaux inattendus où se mêlent souvenirs d’enfance et de jeunesse ‒ ainsi du chapitre plein d’humour consacré à ses grands-parents paternels, « Vie de Suzanne et de Louis », histoire d’une mésalliance, zizanies dans le couple, portrait de l’un et de l’autre, elle, la belle, qui aspire à monter à Paris, lui, « simple paysan vendéen », « maraichin noiraud » que Jean-Claude Pinson assimile, à grands renforts d’imaginaire, à « un surréaliste inconnu et sans manifeste » ‒, lectures et voyages intérieurs, errances sur les bords de Loire ou balades à pied le long de la côte.

    Formé à la philosophie, armé d’une solide pensée politique ainsi que d’une solide culture générale, Jean-Claude Pinson, amateur depuis sa jeunesse de Free Jazz, déploie une traversée du siècle, sans cesse revisitée à l’aune du territoire départemental. Bouleversements et révolutions sont circonscrits en un lieu unique (ou quasi) que l’écrivain érudit, ex-maoïste militant (version « marxiste-léniniste ») et héritier d’une famille anticléricale et anti-vendéenne, connaît comme sa poche et affectionne depuis son plus jeune âge, en dépit des nombreux conflits et antagonismes auxquels le jeune homme puis l’adulte et enfin l’écrivain à dû se frotter. Ainsi l’écriture et les analyses qui composent cet « essai » d’un genre singulier entraînent-ils le lecteur dans une subtile tension spatio-temporelle en même temps que toutes les considérations reconduisent sans cesse vers la région de la Loire-Atlantique originelle. Analyses nourries et conduites à partir de la fréquentation assidue de poètes ou d’auteurs choisis qui président à l’exploration. « Au plus près, avec beaucoup d’ailleurs aussi », comme l’écrit Jean-Claude Pinson dans la dédicace qu’il m’a adressée. Et si l’on s’arrête un instant sur l’extrait de Description d’Olonne de Jean-Christophe Bailly, cité en exergue du même chapitre premier, le lecteur attentif est séduit par les mots qui mettent en évidence la correspondance entre les démarches similaires des deux écrivains, celle de Jean-Claude Pinson et celle de Jean-Christophe Bailly :

    « En procédant par approches successives, il me semblait que je pouvais du moins trouver un équilibre entre le caractère nécessairement autobiographique d’un livre de souvenirs et les motifs plus neutres ou aériens d’une sorte de monographie. »

    Ainsi croise-t-on en chemin, à quelques pages d’intervalle, Mallarmé et Jean-Christophe Bailly ; Romain Gary et Jules Vallès, Arthur Rimbaud et Michel Chaillou ; Julien Gracq et Pascal Quignard. Pour ne citer que quelques noms. Ou encore celui de Luis Mizón. À la demande du poète chilien, Jean-Claude Pinson se lance dans une improvisation sur Hölderlin. C’était à Saint-Nazaire, dans les années 1980, lors d’une rencontre au MEET (Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire), qui venait de voir le jour. Quel rapport entre Hölderlin et Saint-Nazaire ? se demande Jean-Claude Pinson. Le fleuve, bien sûr. La belle Garonne pour le poète allemand ‒ Andenken. La Loire pour Jean-Claude Pinson. Dans le même chapitre ‒ « Au bord de l’eau » ‒, l’écrivain évoque alternativement les promenades en compagnie de sa grand-mère paternelle (passage qu’il conclut en confiant : « Je n’avais pas conscience que l’échappée vers le fleuve était aussi une façon pour l’aïeule de fuir les remous qui agitaient un couple grand-parental lui très désenchanté ») ; la pêche aux anguilles, lamproies et murènes, pratiquée sur « la plate » en compagnie de son grand-père et de ses frères. La réflexion prend plus loin un tour philosophique dans Métaphysiques estuariennes :

    « Panta rei, tout coule, tel est l’adage qui condense la philosophie du devenir d’Héraclite. Ou encore, tout passe, tout change, rien ne demeure. On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve. Tout être, toute chose, est voué à la disparition, à la mort. Le temps n’est pas réversible, on ne reviendra pas en arrière, on ne renaîtra pas. »

    Pour ce qui est de Hölderlin, la fascination qu’exerce le fleuve sur le poète allemand est « affaire poétique […] S’en aller vers l’Est, comme le Danube, c’est pour lui s’en aller vers les Scythes et l’Orient, vers l’Originaire (un supposé Originaire majuscule), tandis qu’à Bordeaux, où il passe quelques mois en 1802, il voit s’ouvrir à lui, césure décisive, toute l’aventure du Nouveau Monde, à l’Ouest. »

    Pour Jean-Claude Pinson, comme pour Jean-Claude Bailly, « les fleuves induisaient dans les paysages une sorte de pensée, ayant le temps pour domaine, tout le temps… » (in Description d’Olonne).

    On le voit dans cet exemple, le champ culturel de Jean-Claude Pinson est un champ largement ouvert. Rien ici dans la pensée qui se réclame peu ou prou du repliement régionaliste et identitaire. Si le terreau familial de Jean-Claude Pinson est celui de la terre et du monde ouvrier, « l’arrière-pays mental » de l’écrivain est tout autre. En témoigne le chapitre de clôture de l’ouvrage, un « Hymne à la joie au lieu-dit Le Cormier », inspiré par la relecture des Petites œuvres morales de Giacomo Leopardi. Cette « prose de caractère réflexif, philosophique »… « pleine de fraîcheur et d’élan » est une invitation à poursuivre le « motif » que le poète de Recanati fait lever dans la pensée de Jean-Claude Pinson. Motif à plusieurs dessins : Lire/ écrire ; « paysage intérieur et paysage extérieur/ joie des oiseaux » / « vie universelle »… Installé dans son hamac tendu à ciel ouvert entre deux pins, l’auteur se laisse bercer par sa lecture, laquelle va déboucher sur l’écriture de ce chapitre. Sa rêverie, nourrie par la rumeur du vent dans les branches et par le chant des oiseaux (par le rire des mouettes aussi), plonge l’auteur dans un demi-sommeil qui le guide dans une méditation joyeuse sur « les oiseaux, nos semblables, nos frères ». Non point méditation franciscaine béate cependant, car « l’Éloge des oiseaux » de J.-C. Pinson, tout comme celui de Leopardi, sans se départir de l’enthousiasme propre au genre qu’ils ont choisi, ne perd pas de vue celui du maître dont il épouse la pensée ; et s’il y a une vision anthropomorphique chez l’un comme chez l’autre, « Frères oiseaux » n’en demeure pas moins une réflexion sur la place de l’homme dans l’univers, son anthropocentrisme dans la Création étant relégué à la périphérie au profit de l’oiseau. Une réflexion métaphysique propre à redessiner « les contours d’une existence à contre-courant d’un dolorisme chrétien dont Leopardi a voulu desserrer la trop puissante emprise. » Réflexion que Jean-Claude Pinson, anticlérical et athée, n’a pas eu de mal à épouser.

    Quant à moi, lectrice passionnée de ce livre, moi qui ne suis ni ne me prétends pourtant ni philologue ni philosophe ni métaphysicienne, j’ai aimé m’adonner au plaisir de ce texte, tout en m’étant livrée à l’exercice difficile de tenter d’en approcher la plus « substantifique moelle », mais me disant surtout que cet ouvrage, comme quelques rares autres livres de même tenue, demeurera désormais l’un de mes livres de référence dans les rayonnages de ma bibliothèque.



    Angèle Paoli
    D.R. Texte angèlepaoli






    Jean-Claude Pinson  Là





    JEAN-CLAUDE PINSON


    Jean-Claude Pinson
    Source





    ■ Jean-Claude Pinson
    sur Terres de femmes


    [Bucoliques feuillées] (extrait de )
    Gagarine de la marine (extrait d’Alphabet cyrillique)
    Pastoral (lecture d’AP)
    Poéthique (lecture d’AP)




    ■ Voir aussi ▼


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  • Jean-Claude Pinson | [Bucoliques feuillées]



    [BUCOLIQUES FEUILLÉES]



    Bucoliques feuillées. — Au Japon, on n’a pas nos préventions. Les toilettes, écrit Tanizaki, sont l’endroit le mieux fait « pour la paix de l’esprit ». On y peut tout à loisir « goûter la poignante mélancolie des choses en chacune des quatre saisons, et les anciens poètes de haïkaï ont dû trouver là des thèmes innombrables. » Conditions toutefois : le silence, « une absolue propreté » et une certaine qualité de pénombre. Mais d’abord un dispositif architectural qui fait que l’endroit est situé à l’écart du bâtiment principal et à l’abri d’un bosquet (éloge de l’ombre oblige).

    J’ai connu des lieux très semblables : les toilettes que mon père avait construites au-dessus du cabanon familial accroché à mi-pente sur une colline, dans l’arrière-pays de Menton, au lieu-dit le Maura. Sise à l’ombre de grands châtaigniers, habillée de canisse en roseau, la cahute filtrait la lumière, tout en laissant entrevoir en contrebas la mer et la promesse en majesté d’ivresse renouvelée. Car elle offrait en plongée son vin bleu très intense, dans ce très grand ciboire que la montagne découpait entre Cap-Martin à droite et la pointe italienne de Mortola Inferiore, à main gauche.

    Ce lieu, ces lieux d’aisance, je les ai, dans un poème intitulé « Barone rampante (grotesco)1 », célébrés — chantés même si l’on veut (car c’était bien comme une chanson de la plus haute tour où l’on montait souvent en fredonnant). Je reprenais ainsi le titre italien d’un livre aussi profond que réjouissant d’Italo Calvino, Il barone rampante. En traduction française, c’est devenu Le Baron perché, titre pouvant donner le sentiment aux locuteurs de la langue de Molière que le héros du récit, le baron Cosimo Piovasco di Rondo, devenant Côme Laverse du Rondeau, en passant d’une langue à l’autre (comme il passe d’arbre en arbre), est comme monté en grade, gagnant un quartier de noblesse par la simple vertu d’un mystérieux ascenseur linguistique qui le fait quitter le sol et les racines pour siéger au plus haut des houppiers, de même que les gogues du cabanon, d’être perchées sur la colline du Maura, malgré leur fonction, nous paraissaient dignes de la sublimité du paysage. — En réalité, en italien, rampante est un terme d’architecture désignant, comme son homologue français, la partie inclinée d’une toiture. Rien à voir donc avec le verbe « ramper » ; dans une langue comme dans l’autre, on reste bien dans les hauteurs. Et si Cosimo « rampe », ce n’est pas sur le sol, mais en sautant d’un arbre à l’autre, au gré des branches, comme un couvreur courant de par les toits.

    Car le cabanon, écrivais-je, possédait, un peu plus haut sur la

    pente, des cabinets vraiment royaux

    guérite où l’on montait la garde pour voir de loin venir

    les sarrasins, disions-nous en riant

    bucoliques feuillées

    chaque matin on y montait

    un broc de plastique bleu en main,

    pour y siéger longtemps, jouer à baron perché

    à hauteur des grandes branches de châtaignier qui, descendant presque jusqu’à terre (n’oublions pas que le terrain est très pentu), faisaient comme un camouflage où le soleil diffusait une lumière verte de fonds marins. Pas étonnant que le plongeur, perdu dans sa lecture ou ses pensées, tardât à remonter : nul lieu plus idéal pour la paix intestine

    et l’effusion lyrique aussi (celle que suscitent les belvédères), puisqu’on y pouvait à satiété contempler, à travers la canisse qui habillait l’armature de bois de l’endroit, entre le vert des pins déchiquetée

    la frise ultramarine de la mer

    avec le mouchetis de plume des voiliers

    lâchés au large comme d’un édredon crevé


    ___________________________
    1. Le poème se trouve dans Abrégé de philosophie morale, un livre qui n’est pas, malgré son titre, un essai, mais un livre de poésie.


    Jean-Claude Pinson, « Lieux uniques », Là, (L.-A., Loire-Atlantique), Variations autobiographiques et départementales, suivi de Frères oiseaux, éditions Joca Seria, 2018, pp. 134-135-136.






    Jean-Claude Pinson  Là






    JEAN-CLAUDE  PINSON


    Pinson
    Source





    ■ Jean-Claude Pinson
    sur Terres de femmes


    (lecture d’AP)
    Gagarine de la marine (extrait d’Alphabet cyrillique)
    Pastoral (lecture d’AP)
    Poéthique (lecture d’AP)




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