Étiquette : Le chant litorne


  • Agnès Schnell | [En apparence rien n’a changé]



    La colline orée sous l’or froid se baigne dans le gris liquide
    Ph., G.AdC







    [EN APPARENCE RIEN N’A CHANGÉ]



    En apparence
    rien n’a changé.
    Ni stridence               ni démesure
    seule la parole intime
    ivre en son flux est dénouée.


    En apparence rien n’a changé.
    La sente est raide
    la forêt muette
    la colline     dorée sous l’or froid
    se baigne dans le gris liquide.


    On dirait que tout est en attente
    d’un retour
    d’une braise              d’une luciole intime
    ou peut-être
    de cet immense que l’on désire
    mais ne nomme pas.


    En apparence rien ne change
    sinon ce creux élargi
    bien plus sombre à chaque détour
    sinon cette voix perdue
    vestige déjà…




    Agnès Schnell, En filigrane, l’Ardenne…, poèmes, Éditions de la Société des Écrivains Ardennais, Collection Le chant Litorne, Charleville-Mézières, 2014, pp. 106-107.






    Agnès Schnell, En filigrane, L'Ardenne





    AGNÈS SCHNELL


    Agnès Schnell (1)
    Source




    ■ Agnès Schnell
    sur Terres de femmes

    [Un cri vrille] (autre poème extrait d’En filigrane, l’Ardenne…)
    Il y a des jours comme ça
    → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
    Présences






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