Étiquette : Les Tables des matières


  • Dominique Maurizi | Il y a quelqu’un

    «  Poésie d’un jour  »




    Ou es-tu ?
    Ph., G.AdC







    IL Y A QUELQU’UN



    Il y a quelqu’un ou quelque chose
    en moi qui
    Où es-tu ?
    Vois,
    Sous la trame, la nuit.
    Mais ― Où donc mon pouvoir de transformation ?
    Où donc ― ce qui accroît ?
    J’ai oublié, perdu les mots,
    où es-tu ?,
    qui seuls traverseraient ton jour
    maintenant dépaysé,
    dénaturé sans doute aussi
    puisque ―
    puisque, dis-tu, à certaines heures
    nous n’existons pas.

    À tâtons, je recommence
    Psalmodiant.
    Il y a quelqu’un ou quelque chose
    imprévu de moi
    Qui
    Où es-tu ?
    sera
    ou ― pas encore.
    Sous la nuit, la trame étoilée.
    Où donc es-tu ?




    Dominique Maurizi, Les Tables des matières, Éditions Albertine, 2006, pp. 15-16.





    Dominique Maurizi, Les Tables des matières, éditions Albertine, 2006






    DOMINIQUE MAURIZI


        Je ne connaissais pas Dominique Maurizi. Je l’ai rencontrée à l’occasion de la lecture poétique donnée à Paris, le samedi 28 novembre 2008, dans la salle de mariage de la mairie du VIe arrondissement. Elle était l’invitée de l’éditrice Laurence Mauguin. En même temps que Mireille Fargier-Caruso et Martin Ziegler.
        Dominique Maurizi, photographe et poète, a lu successivement des extraits de Petit portrait de ma mère en étoile, un récit en prose, d’une écriture originale et très forte. Un texte bouleversant sur la mère rêvée. « Que sait-on des rêves, des désirs, des secrets de sa mère ? Le sais-tu ? Moi, je crois que tout cela est mystère, ou bien… »
        Dominique Maurizi a lu ensuite des poèmes extraits du recueil Les Tables des matières. Ces ouvrages sont édités tous deux aux éditions Albertine (288, rue Saint-Jacques, 75005 PARIS).
        Une de mes amies a noté dans son carnet ses impressions de lecture. J’en retranscris ici un court passage :
        « Dominique lit comme on avive un feu. La voix gagne peu à peu en puissance. Elle oublie le public. Elle est dans ses mots, sa voix les cherche, puis les trouve. »



    ■ Dominique Maurizi
    sur Terres de femmes

    Dans l’odeur des algues (extrait du recueil Langue du chien)
    Fly (lecture d’Isabelle Lévesque)
    La Lumière imaginée (lecture d’Isabelle Lévesque)
    [Intérieur] (extrait de La Lumière imaginée)
    [Mais qu’ai-je dit ?] (extrait du recueil Septième rive)




    Retour au répertoire du numéro de décembre 2008
    Retour à l’ index des auteurs

    » Retour Incipit de Terres de femmes