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Giuseppe Stival, Portrait de Lorenzo Calogero, vers 1960 Source GIÀ PALLIDE CHIOME Già pallide chiome su ripidi abissi muovono le isole dei vulcani e il fresco capelvenere nasconde le alme contrade. Conosco il riposo dei riflessi rettilinei e un fuoco nel grembo si accende come una nuvola nell’immenso. Tu soffri gli arsi richiami che ti manda dallo spazio un effluvio verde e tracci gli aspri rami della vita nel silenzio in un gomitolo che si sperde. Lorenzo Calogero, Ma Questo… (1950-1954), ed. Maia, 1955, in Opere poetiche 2, Lerici editori, 1966, pagina 14.
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| LORENZO CALOGERO Source « Médecin de campagne, poète, suicidé. Sèches formules qui suffiraient à donner un profil minimal de Lorenzo Calogero (1910-1961), de celui qui disait avoir « vécu sa profession comme en écrivant des vers ». La vie, le texte, en un seul élan. Presque un demi-siècle après Campana, il publie lui aussi à ses frais une unique plaquette, Ma questo… (1955), qu’il tente en vain de faire connaître et diffuser. Quelques autres tentatives suivront, dont l’échec le convaincra de renoncer pour un temps à la poésie. Malgré le soutien de Sinisgalli, qui ira en son nom retirer le prix Villa San Giovanni – seule reconnaissance littéraire reçue de son vivant, pour Come in dittici ; et quelques signes d’amitié (Betocchi ou Giuseppe Tedeschi), Calogero connut la solitude absolue, à la fois individuelle et socio-historique, de nombre d’intellectuels du grand sud de l’Italie, avant le « miracle » des années 1960. Et parfois après. Interné à plusieurs reprises dans la maison de repos de Villa Nuccia – où il devait écrire ses plus intenses poèmes (les Cahiers de Villa Nuccia donnèrent leur titre au recueil édité par R. Lerici, lequel avait programmé trois volumes d’Œuvres poétiques dont seuls deux virent le jour) –, démis d’une charge médicale officielle, cherchant un refuge provisoire auprès de sa mère (décédée en 1956), à l’étroit dans le bourg de Melicuccà, en Calabre, ainsi que Leopardi avait pu l’être à Recanati, mais incapable de s’en affranchir, Lorenzo Calogero n’assista pas à l’espèce de « cas littéraire » que la sortie du premier tome des Œuvres, en 1962, allait déchaîner. On ne manqua pas de le définir un « Rimbaud italien », oubliant au passage qu’il laissait une masse considérable d’inédits, toujours en attente d’éditeur. Le poète s’était donné la mort dans sa maison familiale de Melicuccà, où son corps sans vie fut retrouvé le 25 mars 1961. Près de sa dépouille, ce billet : « Je vous prie de ne pas m’enterrer vivant ». Il parlait, croyons-nous, surtout de son œuvre poétique. […] » Jean-Charles Vegliante [Source] ■ Voir aussi ▼ → (sur Poesia, di Luigia Sorrentino) Lorenzo Calogero & John Taylor → (sur le site de Chelsea Editions) une page sur Lorenzo Calogero, An Orchid Shining in the Hand, Selected poems 1932-1960, translated from the Italian by John Taylor → le site lorenzocalogero.it → (sur le site CIRCE) une anthologie PDF des poèmes de Lorenzo Calogero, réalisée par Jean-Charles Vegliante et CIRCE (Sorbonne Nouvelle-Paris III) [© Librairie Italienne Tour de Babel, Paris, 2014] → (sur le site lorenzocalogero.it) de nombreux poèmes (51 fragments) de Lorenzo Calogero, traduits en français par CIRCE et Jean-Charles Vegliante → (sur Imperfetta Ellisse) trois poèmes de Lorenzo Calogero en double traduction (en anglais par John Taylor, et en français par Valérie Brantôme) |
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