Étiquette : Margherita Rimi


  • Margherita Rimi | Nero



    NERO
    (estratto)




    Abbiamo tirato fuori i miei fratelli

    uno stava pregando

    uno sorrideva


    Erano così belli


    Io ero ferito
    non avevo paura però piangevo

    Mia madre sopra di me era morta
    mi ha salvato ma lei è morta



    Adesso non voglio parlare più



    Ci sono stati i bombardamenti
    io credevo un terremoto

    siamo usciti e non abbiamo visto più niente.


    I miei occhi

    hanno fatto una foto


    così mi ricordo

    mia madre




    Margherita Rimi, “Nero”, Le voci dei bambini, Poesie 2007-2017, Mursia Editore, Collana Argani, 2019, pp. 34-35-36.






    Margherita Rimi montage








    NOIR
    (extrait)




    Nous avons sorti mes frères

    l’un était en train de prier

    l’autre souriait


    Ils étaient si beaux


    Moi, j’étais blessé
    je n’avais pas peur, pourtant je pleurais

    Ma mère sur moi était morte
    elle m’a sauvé mais elle, elle est morte



    À présent je ne veux plus parler



    Il y a eu des bombardements
    je croyais que c’était un tremblement de terre

    nous sommes sortis et n’avons plus rien vu


    mes yeux

    ont pris une photo


    comme ça je me souviens

    de ma mère




    Traduction en français d’Irène Dubœuf.




    MARGHERITA RIMI


    Margherita Rimi portrait





    ■ Margherita Rimi
    sur Terres de femmes


    La carezza (extrait de Nomi di cosa-Nomi di persona)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur larecherche.it)
    une notice bio-bibliographique sur Margherita Rimi
    → (sur Poeti del Parco)
    une lecture (en italien) des Voci dei bambini par Anna Maria Curci -+ extraits)





    Retour au répertoire du numéro de mai 2020
    Retour à l’ index des auteurs
    Retour à l’index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)

    » Retour Incipit de Terres de femmes


  • Margherita Rimi | La carezza



    LA CAREZZA



    Mia madre dà sempre ragione a mio fratello. Il mio fratello gemello.
    Avevamo litigato ancora.
    Mi sono messa a piangere infilata sotto il tavolo. E forse neanche piangevo tanto, un po’ facevo finta. Volevo chiamare — così — mia madre. — Così — chiedevo una carezza, senza dolore fisico chiedevo una sua carezza.

    Chissà se ha mai capito che io le chiedevo una carezza.
    Chissà se ha capito e
    non sapeva farlo.



    Margherita Rimi, “Sotto il tavolo”, Nomi di cosa-Nomi di persona, Marsilio Editori, Venezia, 2015, pagina 73.







    LA CARESSE



    Ma mère donne toujours raison à mon frère. Mon frère jumeau.
    Nous nous étions encore disputés.
    Je me suis mise à pleurer cachée dessous la table. Peut-être que je ne pleurais pas vraiment, je faisais un peu semblant. Je voulais —  de cette manière — appeler ma mère. Ma manière à moi de quémander une caresse, sans douleur véritable je quémandais une caresse.

    Qui sait si elle a jamais compris que je lui demandais une caresse.
    Qui sait si elle a compris et puis
    elle ne savait pas faire ça.


    Traduction inédite d’Angèle Paoli






    Margherita Rimi, Nomi di cosa-Nomi di persona







    MARGHERITA  RIMI


    Margherita Rimi 3
    Ph. © Dino Ignani
    Source





    ■ Margherita Rimi
    sur Terres de femmes


    Nero (extrait des Voci dei bambini)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur LaRecherche.it)
    une notice bio-bibliographique (en italien) sur Margherita Rimi
    → (sur Poesia de Luigia Sorrentino)
    une recension (en italien) de Nomi di cosa-Nomi di persona par Amedeo Anelli (+ deux autres poèmes issus de ce recueil)
    → (sur perìgeion)
    trois autres poèmes issus de Nomi di cosa-Nomi di persona






    Retour au répertoire du numéro de décembre 2016
    Retour à l’ index des auteurs
    Retour à l’index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)

    » Retour Incipit de Terres de femmes