|
[ME VOICI À LA PORTE DU JOUR LE PLUS LONG]
Me voici à la porte du jour le plus long Là où il fait si clair en moi Ma maison refuse l’évidente clarté séculaire Qui sépare l’humanité en portions inégales L’humanité si divisée si malmenée Et transparente Comme celle dont j’ai hérité Par la faute de ma peau invisible À force d’être visible Cette peau qui m’a tout donné Cette peau dont je suis si fière Ma peau de femme qui n’en fait Qu’à sa tête Une tête qui n’est qu’une infime partie de moi Tanella Boni, « Mémoire de femme » in Là où il fait si clair en moi, Éditions Bruno Doucey, Collection « L’autre langue », 2017, page 39. |
| TANELLA BONI Source ■ Tanella Boni sur Terres de femmes ▼ → Le détail des choses ■ Voir aussi ▼ → (sur le site l’IEA de Paris) une notice bio-bibliographique sur Tanella Boni → (dans la Poethèque du site du Printemps des Poètes) une notice bio-bibliographique sur Tanella Boni → (sur le site des éditions Bruno Doucey) la fiche de l’éditeur sur Là où il fait si clair en moi |
Retour au répertoire du numéro de mars 2017
Retour à l’ index des auteurs
» Retour Incipit de Terres de femmes