Étiquette : Michel Bourçon


  • Michel Bourçon | [quelque chose cesse]



    [QUELQUE CHOSE CESSE]




    quelque chose cesse à mesure
    que l’on voit le temps passer
    sur les eaux lentes du fleuve
    tandis que dans l’air
    et les couleurs mouvantes
    ondoient des animalcules



    de vagues pensées naissent
    à l’ombre des hautes herbes



    l’esprit au calme
    baigne dans les lumières
    et le pas suspendu du héron.






    Michel Bourçon, Visages vivant au fond de nous, 44, éditions Al Manar, Collection Poésie, 2019, page 53. Dessins de Jean-Gilles Badaire.






    Michel Bourçon  Visages vivant au fond de nous




    MICHEL BOURÇON


    Michel Bourçon
    Ph. ©Michel Durigneux
    Source





    ■ Michel Bourçon
    sur Terres de femmes

    [Dès le lever, le corps sent le vide autour] (extrait de Demeure de l’oubli)




    ■ Voir aussi ▼

    → (sur Terre à ciel)
    une page sur Michel Bourçon




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  • Michel Bourçon | [Dès le lever, le corps sent le vide autour]




    [DÈS LE LEVER, LE CORPS SENT LE VIDE AUTOUR]




    Dès le lever, le corps sent le vide autour et ses craquements d’articulations, ses bruits organiques qui retentissent en lui. La journée durant, il se tiendra à la lisière des autres avec, à l’intérieur, cette inclination à l’échappement, pour finir, au soir, dans le vague où les yeux fixent la lassitude qui est une étendue en expansion.



    Ce qui nous incombe se lève avec le jour, éloigne ce qui compte à nos yeux. Sans dépasser l’insupportable, la lumière devient un refuge où nul cri n’est de mise et, puisque il y a les livres, les mains ne sont jamais vides, l’essor viendra de l’intérieur. Pour le moment, le monde a disparu autour, on est bien, là, dans l’entre -deux, à durer dans la lecture.



    Rien ne vient dans le jour figé où nous continuons sans plus savoir ce que nous poursuivons, tant de gestes qui se précipitent et fondent dans le vide, de masques retirés pour d’autres, suspendus dans le temps que jamais nous ne rattraperons. Au soir, nous ne rejoignons qu’une dépouille abrutie de fatigue que rien ne console, pas même le vin. Nous sommes avec les choses, avec tout ce qui demeure dans le mutisme, demeurons sans réponse à cela que nous nommons vivre.



    Michel Bourçon, Demeure de l’oubli, Éditions p.i.sage intérieur, Collection 3,14 gr de Poésie dirigée par Yves-Jacques Bouin, 2016, pp. 61-62-63.






    Michel Bourçon, Demeure de l'oubli





    MICHEL BOURÇON


    Michel Bourçon
    Ph. ©Michel Durigneux
    Source






    ■ Michel Bourçon
    sur Terres de femmes

    [quelque chose cesse] (extrait de Visages vivant au fond de nous)




    ■ Voir aussi ▼

    → (sur Terre à ciel)
    une page sur Michel Bourçon
    → (sur le site des éditions p.i.sage intérieur)
    une fiche bio-bibliographique sur Michel Bourçon





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